(Découverte) Bad Breeding : Punk’s not dead
"
Auteur·ice : Charles Gallet
30/09/2017

(Découverte) Bad Breeding : Punk’s not dead

Il y a des groupes qui nous marquent tellement fort qu’on a l’impression que c’était hier qu’on les a découverts. Pour Bad Breeding, c’était il y a environ trois ans et on ne s’en est toujours pas remis. A l’époque, ils jouaient en première partie de Royal Blood au Grand Mix. Et la gifle que nous donnée le groupe nous avait totalement déconnecté pour la soirée. Un moment de rage, de violence et d’intensité si impressionnant qu’il nous avait laissé groggy. Toutes les personnes présentes ce soir-là pourraient en témoigner : le punk n’était définitivement pas mort. Et cette impression fut confirmée à nouveau quelques mois plus tard lors de leur passage à La Péniche de Lille. Et rebelotte, un concert court, intense, puissant et franchement unique.

On se demandait si ce genre de rage était transposable sur album. La réponse est oui. Les Anglais ont sorti cette année, un an après leur premier uppercut sonore (l’éponyme Bad Breeding), un album intitulé DIVIDE.

Un titre à la teneur politique non feinte, puisqu’à l’époque de l’écriture, les discussions concernant le Brexit battaient leur plein et Donald Trump se frayait un chemin jusqu’à la Maison Blanche.  Bad Breeding nous offre donc un album à la fois réjouissant et désespéré, rempli de haine et d’amour, de rage mais aussi de tendresse. Un véritable disque punk : dix chansons (dont deux gros tubes, l’excellente Death et la brutale Anamnesis) pour un total de 25 minutes. En à peine deux minutes par titre donc, les Anglais sont capables de construire un mur du son assez impressionnant qui attaque les oreilles aussi facilement qu’il les hantera pendant un bon moment.

Il n’existe que deux exceptions à la courte durée des morceaux : sur les excellentes Leaving et Endless Impossiblity, ils permettent à leur style de gagner en profondeur et en âme tout en gardant leur intensité et leur puissance. Bref un album qui tape, qui vibre et qui marque. On n’en demandait pas tant. Diviser pour mieux régner, voici donc la vraie devise de Bad Breeding.

@ET-DC@eyJkeW5hbWljIjp0cnVlLCJjb250ZW50IjoiY3VzdG9tX21ldGFfY2hvaXNpcl9sYV9jb3VsZXVyX2RlX3NvdWxpZ25lbWVudCIsInNldHRpbmdzIjp7ImJlZm9yZSI6IiIsImFmdGVyIjoiIiwiZW5hYmxlX2h0bWwiOiJvZmYifX0=@