Sa voix vous évoque peut-être quelque chose. Ou alors ce sont les cordes de sa guitare qui résonnent encore dans vos oreilles. Charlie Cunningham, auteur, compositeur et interprète britannique dévoilait Lines il y a quelques jours. Un premier album mais pas un point de départ pour autant puisqu’il n’était pas à son coup d’essai. On l’a écouté (et même réécouté depuis le temps) et on est convaincu.
Fort d’une trilogie d’EP galvanisants et de performances acoustiques démentes sur Internet – sa dernière en date étant Minimum, publiée la semaine dernière – ce jeune anglais avait suscité une seule question : à quand l’album ?
On ne va pas se mentir, on avait fini par se lasser de ses trois fois quatre titres qu’on écoutait en boucle depuis leurs sorties respectives. Il y avait d’abord eu Outside Things, en 2014, puis Breather en 2015 et enfin, Heights en 2016. Régulier dans ses sorties, on attendait forcément quelque chose de Charlie Cunningham pour 2017. Et cette fois-ci, le musicien a vu plus grand avec un album de 12 titres. On ne l’attendait plus mais, après écoute, on avait tort.
Pas de changement de style, on retrouve le jeune homme en baskets, chemise et guitare à la main. Une fois n’est pas coutume, cette guitare donne à nouveau toute la chaleur aux rythmiques épurées qui font le charme de ses morceaux. On reste donc dans la même lignée que précédemment avec Lines, une folk douce, une voix pure et claire et un doigté enivrant. Si les EP ont plu, nul doute que ce premier opus en long format aura aussi son petit succès.
Mentions spéciales aux titres d’ouverture et de fermeture de l’album. C’est An Opening qui offre une porte d’entrée à cet opus. Doux, touchant et lourd à la fois, ce morceau est une petite pépite. Des sons qui tranchent avec la guitare en milieu de chanson pour une envolée qui aura en tout cas suscité notre intérêt. Le jeune britannique nous emporte ensuite de chanson en chanson, délaissant même quelques fois la guitare pour le piano (qui l’eut cru ?). En guise de clôture, on retrouve While you are young, un titre poétique et folk à souhait. A travers ce morceau, la voix du chanteur est plus que jamais mise en exergue. On ne peut néanmoins pas dire qu’on ne s’attendait pas à ce que ce titre nous plaise puisqu’il figurait déjà parmi les titres du dernier EP de Charlie Cunningham.
Un album touchant et entraînant qui plaira, pour sûr, à tous les amateurs de folk épurée. Ici, la musique est humble et sans artifice. On reprochera par moment des mélodies un brin monotones mais cela n’enlève rien à la qualité de l’album. On l’aura donc attendu, entendu et apprécié, à tous les adorateurs de folk : foncez l’écouter.
Et si comme nous, vous trépignez à l’idée de pouvoir constater le talent de Charlie Cunningham en live, rendez-vous le 11 avril 2017 au Botanique.
Doux rêveur à l’accent ravageur. Se laisse vibrer tant sur des rythmes endiablés que sur des mélodies mélancoliques, et en français, s’il-vous-plaît.
