Electric Circus @ L’Aeronef
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Auteur·ice : Jakob Rajky
21/02/2016

Electric Circus @ L’Aeronef

C’est chauffés à bloc qu’on grimpe les coursives Willy Brandt, le long de l’Aéronef, tout en terminant nos canettes de Bavaria 8.6 tiédies par l’excitation. Une rapide fouille au corps, loin de nous refroidir, nous fait penser, l’avenir nous donnera raison, que la soirée sera dangereuse.

La couleur est annoncée d’entrée de jeu, ne serait ce que de par la décoration proposée par le collectif Electric Circus et son globe au mapping infini, associé à quelques sphères métalliques à la réverbération colorée. En pleine immersion après seulement 5 minutes passées dans la salle, on guette les minois des deux allemands Frankey & Sandrino, qui dieu merci ne se font pas attendre. La promesse est tenue : du pur Innervisions, profond mais subtil – ou cette capacité incroyable à taper tout en retenue, à vous prendre au coeur sans forcer sur le kick. Cette visite intérieure, tous yeux fermés, semble durer mille ans et dix secondes à la fois, toute relativité évanouie. Enchainant leurs succès (Acamar, Ways of the Sun), les deux compères offrent à Locked Groove un dancefloor bandé et étourdi qui n’a plus qu’une seule idée, se donner corps et âme à la proposition artistique du plateau concocté ce soir.

La combinaison fait mouche, les univers respectifs des trois guests de la soirée s’imbriquant presque naturellement. Le producteur belge, machine à dancefloor selon Resident Advisor, fait redescendre la pression, donnant la nette impression d’avoir une idée derrière la tête. Son set ravissant pour l’ouïe, aux influences tribales, parsemé d’Inde et d’Afrique, percutant et mélodieux, propulse la soirée dans la veine des concerts dont on se souvient, qu’importe le nombre de pintes enfilées pendant la nuit.

Ravissement des ravissements, le génie d’un soir, après un spin-back pétrifiant fait retentir, en guise de dernier morceau, l’intro d’un des hymnes du Summer of Love 93 : Camargue de CJ Bolland. La transe s’empare du public, tous sens en exergue. Cris bestiaux et gigues endiablées sont de mise.

La soirée n’est pas terminée, pour le bonheur de tous, puisque le clou final sera l’after party et le b2b entre Locked Groove et Matthus Raman, papa d’Electric Circus. Electric Circus qui, loin de n’avoir pas encore prouvé sa légitimité, nous envoie un message fort et nous invite à les surveiller de très près.

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