L’émotion Lenparrot emporte Le Point Éphémère
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Auteur·ice : Charles Gallet
26/11/2017

L’émotion Lenparrot emporte Le Point Éphémère

Parfois à la sortie d’un concert, on se dit que la salle correspondait parfaitement à l’artiste que l’on vient de voir. Que ce soit pour le gigantisme de certains groupes ou pour l’intimité voulue par d’autres. Un endroit et les musiciens qui l’investissent peuvent ensemble donner naissance une sorte de symbiose qui rend un concert encore plus exquis, encore plus mémorable qu’on ne l’imaginait.

Cette sensation était très vive samedi dernier au Point Ephémère suite à la release party de Lenparrot.

C’est à Sarah Maison que revenait l’honneur d’ouvrir le bal ce soir-là. Pour l’auteur de ces lignes, ce fut une première, et la découverte fut bonne. La jeune femme en impose de par sa grande taille, qui renforce son charisme. Posée sur scène de manière très théâtrale, elle toise le public et dévoile un style très personnel. Accompagnée de son excellent bassiste Hedi Bensalem, la jeune femme expose son monde à la croisée des genres : entre synth pop, chanson française et musique raï, Sarah détonne et dépote. On a vraiment apprécié ses mélanges musicaux parfaitement dosés nous emmenant dans des contrées étranges. Elle nous quitte impatients de la revoir et de découvrir sa musique un peu plus longuement.

La release party d’un disque est toujours un moment intense pour un artiste, surtout lorsqu’il s’agit de son premier album. Encore plus quand une grande partie de sa famille est présente dans la salle. Quand on disait que la salle correspondait parfaitement au moment qu’on a vécu, c’est que celle-ci est à la fois intimiste et chaleureuse. Idéale donc pour diffuser l’émotion qui découle de And The He, le premier album absolument sublime de Lenparrot. On utilise, parfois à tort et à travers, des superlatifs plus ou moins convenus pour parler d’artistes que l’on aime. Soit par goût de l’emphase, soit tout simplement pour vous donner envie d’écouter la musique qui nous fait vibrer. Quand on regarde et écoute, la musique de Romain Lallement (c’est son nom), on se dit que celle-ci n’a pas besoin de superlatifs, puisqu’elle parle d’elle-même. Ce samedi, on a vécu un vrai moment d’émotion, pure, limpide, presque palpable. Le genre d’émotion qui se véhicule, qui s’offre aux uns et aux autres et qui, comme l’artiste qu’on a sous les yeux, nous fait monter les larmes aux yeux. Un peu tendu, parfois fébrile, Lenparrot nous a pourtant offert un véritable instant de grâce, unique et suspendu. Que ce soit seul, ou accompagné de ses invités de luxe que sont Chassol et J.S de Juveniles, Lenparrot joue, vit, danse, respire sa musique au point de ne plus former qu’un tout avec elle.

On a particulièrement vibré sur des titres qu’on adore:  Masculine qui sent la poussière et le désert, la sensible Ur Boat ou encore Inner Place et Monday Land. Mais c’est un concert global que nous a offert le Nantais. Toutes ses chansons se répondent entre elles, se nourrissent et se font exister. La musique de Lenparrot est une musique qui nous touche, et c’est encore plus vrai en live, lorsque les sentiments gagnent en solidité, que les morceaux gagnent en fébrilité et en humanité. Bref, quand l’amour se dévoile tout simplement. On s’était promis de ne pas partir dans l’emphase, mais quand on assiste à un moment comme celui-là, on finit par y être obligé.

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