On sort les bottes, on prépare le k-way, on entoure nos noms favoris dans le programme du festival et on démarre : on se fait le dernier jour des Ardentes.
On commence par Leaf House. Les jeunes Liégeois de chez JauneOrange présentent leur nouvel album LLEEAAFFHHOOUUSSEE avec brio, une fois de plus. Ils sont bons, ils ont la pêche, et même si le public n’est pas encore des masses réceptif si tôt dans la journée, il semble conquis. Quelques titres de leur précédent EP Allthafa, le bon vieux Frightening, et ils terminent avec les excellents Kind of Flames et Feel Safe. Hâte de les revoir à Dour la semaine prochaine !
On passe ensuite voir Cascadeur, qui passe pas mal par chez nous ces temps-ci : il était en mai aux Nuits Botanique et reviendra au Brussels Summer Festival. C’est à nouveau fort agréable, on admire une fois de plus le talent et la précision des musiciens, on se laisse un peu planer, parfois on danse un peu, aussi. On remarque par contre qu’un concert qui se veut aussi transcendant, ça serait peut-être mieux dans une salle. Mais soit.
On continue dans le calme avec Benjamin Clementine. Couchés près de la scène du HF6, on se laisser bercer, assez impressionnés de voir un tel concert mené par une seule personne.
Moment fort attendu de ce 4ème jour des Ardentes, on fonce vers l’Open Air pour le concert de Milky Chance. Même si la pluie remontre le bout de son nez, le public ne se décourage pas, enfile son k-way et applaudit avec entrain et ça se comprend.. Ils mêlent beats bien puissants et arpèges : c’est efficace. Très efficace, même, et ils l’ont compris et du coup, en abusent un peu puisque pas moins de 3 fois, on a pensé entendre le début de leur fameux Stolen Dance. Mais en faisant abstraction de ce côté un peu redondant, le concert était énergique, le groupe semblait heureux d’être là, a livré un assez bon show et nous a séduit encore davantage lorsqu’un troisième musicien est venu rejoindre le duo pour l’accompagner à l’harmonica.
On passe ensuite en coup de vent par la scène HF6 et on tombe sur Danny Brown. Style assez spécial, il faut aimer (et surtout bien se protéger les tympans) mais le public a l’air d’adorer : ça danse grave partout dans la salle, ça saute, ça pogote de temps en temps.
On se faufile jusqu’au premier rang dès la fin de son concert pour être à la meilleure place pour Daughter. Le trio entre en scène, acclamé, et est accompagné par un quatrième musicien pour l’occasion. Après une introduction brumeuse, ils enchainent avec la superbe Still durant laquelle le guitariste joue avec un harchet : superbe. Le public se ravit ensuite de Winter, véritable montée en puissance puis de Human, pêchu à souhait. Elena, la chanteuse du groupe, remercie timidement le public et semble assez honorée de l’engouement que le groupe provoque aux Ardentes.
Après Tomorrow, c’est Youth qui provoque la frénésie des festivaliers. Le single est encore plus beau en live que sur son album, c’est dire..
Le groupe quitte la scène après un Home très énergique. On applaudit, on crie, certains tentent même d’accéder aux backstages pour avoir la chance de parler quelques minutes avec le groupe. Si l’on n’était pas encore convaincus par l’album de Daughter, c’est chose faite..
Ne sachant pas trop où aller ensuite, on regarde quelques minutes du concert de Ben l’Oncle Soul, pas du tout prévu au programme à la base. Et en fait, c’était assez chouette. Ben sait, l’air de rien, bien mettre l’ambiance et il faut avouer que son band à l’américaine avec des choeurs et des cuivres, claque pas mal.
Après quoi on file vers l’open air pour ne rien rater du show de Selah Sue. Elle entre en scène, acclamée par la foule qu’elle salue (en français, s’il vous plait) et après Black Part Love, présente d’emblée de nouvelles chansons avant d’enchainer avec This World, chantée en choeurs par les festivaliers. Ça commence très fort. Elle rit, elle danse (on se demanderait vraiment comment elle fait avec des talons si hauts) sur des morceaux vraiment énergiques et groovy puis passe à une nouvelle chanson plus calme et intimiste : “Je passe d’une extrême à l’autre” dit-elle. Oui, et elle fait ça très bien. On la retrouve alors pour la première fois seule avec sa guitare, on la revoit comme à ses débuts. Elle enchaine, toujours seule, avec le fameux Fyah Fyah, qu’elle fait chanter à la foule. Son groupe revient, “Do you want more ?” Bien sûr qu’on en plus veut plus. Elle présente alors les nouveaux Stand Back et Alone, foutrement catchy, puis enchaine avec Crazy Vibes, qui déchaine encore plus les Ardentes. Elle nous fait découvrir une dernière nouvelle composition, plus dans la veine de ses premiers EPs (jeux de guitare à la Lauryn Hill) puis termine en beauté avec trois extraits de son album éponyme : Raggamuffin, Peace of Mind, et Crazy Sufferin Style.
On espère un nouveau disque pour bientôt, mais en attendant, elle vient d’annoncer deux nouvelles dates de concert à Bruxelles : le 7 novembre à l’AB et le 10 novembre au Cirque Royal. Ne trainez pas pour vos places, ça risque de partir vite..
Rendez-vous ensuite avec Magnus dans la salle HF6 ! Le duo Tom Barman (dEUS) et CJ Bolland y présentait son deuxième album Where Neon Goes To Die qui sortira le 1er septembre. On peut dire que ce fut la bonne surprise de la soirée.. Il y a pas mal de monde, même si la salle est loin d’être remplie : les festivaliers ont sans doute préféré attendre à l’open air pour Massive Attack qui jouait 30 minutes plus tard. Mais l’ambiance est là, Barman danse comme un fou, le public est ravi, sautille, danse avec lui. On n’a définitivement pas envie de quitter Magnus, même pour aller voir Massive Attack.
Jolie dernière journée donc pour ces Ardentes 2014, à l’année prochaine !
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J’aime bien les disques et la phrase “ils sont allés au dancing”. Je fais des podcasts (Cuistax, checke sur iTunes) et des pâtes aux lardons.
