Dans notre récente interview, le talentueux William Rezé – aka Thylacine – nous confiait que son but dans la vie était de créer, faire des rencontres et vivre des choses fortes. Un combo qu’il réalise généralement lors de ses voyages, comme il nous l’avait prouvé lors de la sortie de Transsiberian. Aujourd’hui, il revient plus inspiré que jamais avec Roads Vol 1, récit imagé de son trip dans la Cordillère des Andes. C’est dans un Bikini transformé en album photos survolté que l’on a retrouvé Thylacine pour un live complètement fou.
Étape 1 : Jaffna, Sri Lanka
Première escale du voyage : Jaffna, où l’on a découvert Bravin et Stan, les deux protégés de Thylacine et de son label Intuitive Records. Bravin au clavier et Stan aux machines, c’est avec une belle complicité que les deux musiciens ont peu à peu chauffé la salle durant une grosse demi-heure. On a ainsi pu découvrir leurs morceaux électro chill qui ont rythmé nos corps le temps d’attendre leur mentor.
Étape 2 : Argentine, Chili, Cordillère des Andes
Après un court séjour sri-lankais, nous atterrissons en Argentine où Thylacine arrive enfin et débute son set en beauté sous les rythmes du Murga, genre musical typique de l’Amérique Latine, où les percussions et salves de guitare flamenco nous ont fait danser dès les premières notes. Si l’on était déjà loin de Toulouse rien qu’en écoutant ces sons les yeux fermés, on a définitivement quitté le continent lorsque Thylacine a lancé sa scénographie visuelle. On s’est en effet retrouvé en immersion totale à Purmamarca grâce aux images et vidéos prises par l’artiste tout au long de son trip.
Des villages argentins aux déserts de sel chiliens, ce sont tous les paysages de la Cordillère des Andes que l’on visite à travers les yeux et les expériences du musicien durant ses trois mois de voyage à bord de son studio-van aménagé. On les admire sous forme de vidéos défilant sur six écrans derrière un Thylacine complètement survolté sur sa table de mix, à l’image de son public, insatiable ce soir-là. L’ambiance était si électrique que le jeune compositeur a parfois tenté de recourir à la méthode douce : le saxophone, envoûtant et mélodieux. Il n’a pourtant pas suffi à calmer le public, en transe et déjà dans des contrées bien lointaines.
Étape 3 : Transsibérien, Russie
La vie du jeune Thylacine est faite de voyages extraordinaires et, sans doute poussé par une nostalgie de ses premières aventures et d’un album qui a beaucoup compté pour lui, c’est ainsi que nous nous sommes retrouvés à bord du Transsiberian à danser, bercés par les bruits de voie ferrée, comme avant. Bien loin des températures chiliennes, la froideur de la Russie n’était ici qu’un mythe et les cœurs se sont échauffés dès les débuts de Poly.
Jeune paire d’oreilles toujours parée d’écouteurs, un peu trop accro au folk et indie rock. Accepte quelques écarts commerciaux pour sauver ses amitiés.
