Moment of Surrender : le planant retour de Nick Mulvey
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Auteur·ice : Flavio Sillitti
09/02/2019

Moment of Surrender : le planant retour de Nick Mulvey

Quoi de mieux pour terminer la journée qu’une nouvelle comme celle-ci ? Le guitariste à la voix d’or Nick Mulvey revient, et il est bien décidé à laisser opérer encore une fois la magie de ses compositions moelleuses et bienveillantes sur une reprise de l’emblématique groupe U2. Une douceur cuivrée qui nous rappelle deux ans après son brillant dernier album Wake Up Now à quel point l’artiste ne déçoit jamais. 

A la genèse de son expérience dans le monde de la musique, nous retrouvons le jeune artiste aux côtés de ses camarades du Portico Quartet avec qui il sort l’album Knee-Deep in the North Sea en 2007. Il s’envole ensuite pour les quatre coins du monde et s’imprègne de toutes les cultures et sonorités sur son passage pour les infuser dans chacune de ses notes, chacun de ses accords et chacun de ses refrains. En 2014, avec First Mind, il délivre ainsi cette musique douce et apaisante aux senteurs de voyages et de rêves. On vous parle souvent avec démesure de “musique qui fait voyager”, de “voyages musicaux”, etc. Mais l’affaire ici est tout autre. On jurerait presque, en fermant les yeux assez fort, de pouvoir observer des montagnes verdoyantes et des clairières transparentes à l’écoute des somptueux Meet Me There ou I Don’t Want To Go Home (ou bien tout le reste du recueil, pour faire simple). Si son premier album est un bijou purement folk, le second Wake Up Now propose des sonorités plus soutenues et mouvementées mais sans pour autant en perdre de son caractère authentique et doux. Plus de percussions, un peu de basse par-ci par là, du piano pour le plaisir, et nous voilà fascinés par les compositions lunaires de ce second album porté par la dualité, par la puissance de Mountain To Move et la volupté de LullabyPour cette nouvelle sortie, l’auteur-compositeur s’inspire de ce qui a fait sa force dans ses deux albums et délivre un condensé calibré de pur plaisir mêlant les riffs délicats de ses débuts aux percussions presque exotiques dans son univers actuel.

 

Le titre a été enregistré en août dernier sous la minutie de Chris Bond (présent sur les projets de Ben Howard ou encore Hollow Coves) et malgré une production estivale, il s’inscrit sans problème dans nos playlists d’hiver pour réchauffer nos oreilles et combler nos carences de folk envoûtant. Sur son compte Instagram, Nick confie que le défi de ce nouveau morceau était d’exploiter le potentiel de cette astuce consistant à “utiliser des notes habituelles pendant des durées inhabituelles”. Le résultat est efficace et transporteur et il nous tarde de découvrir si cette nouvelle pépite annonce l’arrivée imminente d’un troisième album après deux prouesses qui nous ont complètement séduit.

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