Naive New Beaters, l’interview à la sauce Dallas
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Auteur·ice : Axelle Pauly
27/05/2016

Naive New Beaters, l’interview à la sauce Dallas

C’est très détendu que l’on retrouve les Naive New Beaters venus jouer à la Rotonde pour les Nuits 2016. Il s’en est passé du temps depuis La Onda Tour alors on a envie de parler de tout et surtout de rien.

LVP : On a pu découvrir en février le clip de “Heal Tomorrow” avec Izia, comment vous est venue l’idée de faire ce clip en 360 car il me semble que vous êtes les premiers à faire ça dans un clip en France ?

David Boring : Non y’a eu James Delleck avant mais il était pas très bien son clip.

Martin Luther BB King : Ça lui fera plaisir. (rires)

David Boring : Mais en fait pour t’avouer c’est notre directeur de label qui nous a dit « ah faut faire un clip en 360 ! », on a dit « han ça existe pas, t’es trop con », il nous a montré des vidéos et on a dit « ah c’est rincé comme concept » et puis en fait bah c’était pas si rincé. On s’est dit « si on en fait une comme ça faut la faire bien ! ».

Martin Luther BB King : Et c’est là où le réalisateur intervient : Romain Chassaing de Solab qui a transformé le concept du clip en 360, qui peut être un petit peu gadget et futile, en quelque chose d’assez divertissant pendant toute la longueur du clip. Je sais pas si t’as déjà vu un clip en 360, on va balancer celui de Björk par exemple, où tu vois un petit peu que tu peux tourner dans tous les sens mais en fait c’est assez chiant au bout d’un moment. Une fois que t’as la liberté du mouvement, ok c’est très bien, mais ensuite tu t’embêtes un peu. Et là Romain a fait en sorte que le clip soit intéressant partout, où que tu regardes, tout le temps, et sur toute la durée.

Naive New Beaters

Photo : Kmeron

LVP : Il faut le regarder plusieurs fois du coup pour voir ce qu’il se passe partout.

Martin Luther BB King : Exactement, pour multiplier le clic. Parce que ce qu’on cherche c’est le clic. (rires)

David Boring : Et c’est Julien Creuzard le directeur de notre label. … C’est important pour nos augmentations.

LVP : (rires) Je le mettrai bien, je le soulignerai même…

David Boring : Merci.

Eurobelix : Pour résumer comment on a eu l’idée, on a pas eu l’idée. On a d’abord demandé une idée et on a demandé à quelqu’un de le faire. En gros. Donc on a tout délégué : et l’idée, et la réalisation. (rires)

LVP : (rires) C’était peut être pas bien de le dire comme ça !

Martin Luther BB King : Et personne ne jouait dedans, c’était des hologrammes.

Eurobelix : La musique pareil c’est un ordinateur qui l’a fait, c’est assez cool finalement d’avoir un groupe !

David Boring : Ca permet de nous concentrer sur d’autres choses plus importantes.

Martin Luther BB King : Regarder la télé, aller au cinéma…

David Boring : Réussir des interviews.


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LVP : En parlant de cinéma, vous avez sorti un film « Yo! Pékin », est-ce que vous pouvez un peu en parler ? 

David Boring : Ouais Yo! Pékin, excellent film, c’est un docu-fiction-film d’action-film de vacances.

LVP : Tu t’es pas trop foulé c’est la description qu’il y a sur Internet…

David Boring : Ouais, mais c’est le premier docu-fiction-film d’action de vacances du monde.

Martin Luther BB King : C’est trop long, film de vacances d’action c’est mieux.

David Boring : Ah j’aime bien docu-fiction-film d’action…

Martin Luther BB King : Bah je sais…

David Boring : Parce qu’à chaque fois j’oublie ce que tu dis.

Martin Luther BB King : Film de vacances d’action.

LVP : Ouais mais c’est moins clinquant tout de suite…

Martin Luther BB King : Ah bah y’a plus de mots c’est sûr !

David Boring : Quantité, quantité, quantité…

Martin Luther BB King : Et puis il faut rajouter « blockbuster » et « international » aussi.

David Boring : À la base on avait une sorte de tournée en Chine, et on a un peu rebondi dessus en faisant un vrai film qui est une fiction en fait. Et on fait quelques projections sur Paris.

LVP : Paris seulement ?

David Boring : Non non, on essaye d’en faire d’autres mais c’est Gustave notre stagiaire qui doit s’occuper de ça et vu qu’il en glande pas une, ça va un peu plus lentement que prévu.

Martin Luther BB King : Et puis on peut pas forcer les cinémas à passer le film aussi.

David Boring : Bah non, il faut au moins leur demander.

Martin Luther BB King : Il faut qu’ils acceptent de le faire, c’est très important.

LVP : Esteban c’est ton nom de réalisateur ?

David Boring : De mon cousin oui. Voilà. Ouais c’est un problème que je dois gérer moi-même.

Naive New Beaters

Photo : Kmeron

LVP : Ok j’en saurais pas plus alors. Votre troisième album « À la folie » sort quand ?

David Boring : 22 juillet 2016.

LVP : J’ai vu que cela parlera plus des relations hommes-femmes, c’est vrai ?

David Boring : Ah oui, c’est vrai. C’est un peu un trait de caractère de cet album parce qu’on s’est tous les trois fait larguer pendant le deuxième album, et donc celui-ci c’est un peu la cristallisation de nos sentiments au travers de la musique.

LVP : Et donc c’est pour cela que vous avez accueilli deux musiciennes avec vous sur scène ?

David Boring : Oui voilà justement on a des meufs avec nous. Lucie et Audrey.

Martin Luther BB King : Et déjà sur l’album, avant même sur scène. Il y a beaucoup plus de petits saupoudrages de l’ambiance féminine sur plusieurs morceaux.

David Boring : Ouais on s’est intéressé aux femmes sur cet album !

LVP : Dingue !

Martin Luther BB King : On s’est dit que c’est pour ça qu’on s’était fait largué, c’est qu’on n’y connaissait rien ! Et donc on a commencé à discuter avec des filles pour savoir un peu plus comment ça se passait dans leurs têtes.

David Boring : Donc déjà ramener deux meufs à chaque fois en tournée avec nous, ça nous permet d’en apprendre un peu plus sur les meufs.

LVP : Puis ça ramène les copines aussi.

David Boring : Ouais voilà, et ça rend les copines un peu jalouses.

LVP : Ça vous rend désirable un peu.

David Boring : Ouais voilà. On essaye de se rendre désirable en gros.

Martin Luther BB King : Et même musicalement c’est intéressant, désolé je reviens au disque, d’avoir des sonorités vocales un peu différentes…

David Boring : T’as pas à t’excuser Martin.

Martin Luther BB King : …et donc sur scène évidemment de jouer avec des musiciens additionnels, et des musiciennes en l’occurrence. Je sais pas si le fait que ce soit des musiciennes plutôt que des musiciens change quelque chose…

David Boring : Y’a aucune différence parce que maintenant il y a la parité hommes-femmes.

Martin Luther BB King : Oh ta gueule.

LVP : Le gros bullshit… (rires)

David Boring : (rires)

Martin Luther BB King : Et donc ça rajoute quelque chose à notre musique qui était peut être un petit peu basique, un peu frontale à la base, maintenant il y a plus de nuances et en même temps plus d’énergie.

LVP : Plus de possibilités aussi.

Martin Luther BB King : Plus de possibilités tout à fait.

David Boring : Trois garçons, deux filles, plein de possibilités.

LVP : On vous avait pas vu depuis La Onda Tour, ça fait quand même un moment…

Martin Luther BB King : Ca fait un petit bout de temps !

David Boring : 1996, ouais carrément.

LVP : On a bien vieilli, mais du coup qu’est-ce qu’il s’est passé entre temps? L’album, Yo! Pékin, vous avez fait autre chose ?

David Boring : On avait fait une mixtape qui s’appelait la Guest List, on avait 11 titres avec 11 duos. On a fait une bière aussi, la Naive New Beer, voilà comment on s’est occupé pendant ce temps-là, et on a fait un album.

LVP : C’est déjà pas mal !

David Boring : C’est pas mal, c’est un bon planning.

LVP : Du coup vous êtes en tournée jusqu’à plus soif ?

David Boring : Là c’est un peu le début de la tournée et on attend que l’album sorte, que ça cartonne grave et qu’on enchaîne.

LVP : Je pense qu’avec ce boa-là ça ne peut que cartonner ! (ndlr : David Boring portait un boa aux couleurs de la Belgique autour du cou)

David Boring : Ça c’est un peu fayot pour la Belgique, on espère que ça va faire son effet. Ça m’a couté que 4 euros à la station essence.

LVP : Ah tu l’as payé, carrément !

David Boring : Ah ouais ouais.

Martin Luther BB King : Mais ce qui est bien, je sais pas si tu as remarqué, c’est que tu pourras le suivre dans tout le festival car il sème des petites peluches.

Eurobelix : Ah c’est toi putain, tout à l’heure quand j’ai ouvert la porte ça a volé j’ai cru que c’était un énorme moustique, j’ai fait un bond d’un mètre.

David Boring : C’est pour ça que ça coûte 4 euros, c’est parce qu’il perd un peu ses plumes. Et j’ai acheté une fricadelle au passage !

Naive New Beaters

Photo : Kmeron

LVP : Ah justement, j’ai vu que vous aviez posté un sondage sur les sauces pour accompagner votre Bicky burger ! La sauce Dallas bien sûr !

Martin Luther BB King : On a pas publié les résultats car je voulais faire un sondage public sur Facebook mais j’ai pas réussi à le faire. Mais qui a gagné ? C’est la sauce Dallas avec 25% des suffrages !

David Boring : Ah faut que tu le dises !

Martin Luther BB King : Je m’étais quand même fait chier à répertorier toutes les sauces possibles et inimaginables.

David Boring : Y’en avait combien ?

Martin Luther BB King : Je sais pas, il y en avait 40, peut être 50.

Les autres : (rires)

David Boring : T’as vraiment du temps à perdre (rires)

LVP : Moi j’ai juste cherché Dallas…

Martin Luther BB King : Et il y avait Dallas !

David Boring : « Mais c’est où la Dallas ? »

Martin Luther BB King : Ca va ! C’était classé par ordre alphabétique en plus j’avais quand même un petit peu simplifié !

LVP : T’as mis trois jours pour faire le sondage en fait.

Martin Luther BB King : Eh oui…

David Boring : Mais c’est quoi en fait la Dallas ?

Martin Luther BB King : C’est une bonne question ça.

LVP : Je sais pas vraiment ce qu’il y a dedans mais c’est par rapport au film Dikkenek. Ils parlent de sauce Dallas dans le film et il y a une entreprise en Belgique qui a fait la sauce Dallas.

Martin Luther BB King : Mais on sait pas ce qu’il y a dedans alors. Mais c’est quoi ? C’est un peu tomates ? Un peu mayonnaise ?

LVP : Elle est un peu orange et piquante.

David Boring : Un peu comme la Brazil mais en moins piquante ?

Martin Luther BB King : Andalouse c’est un peu ça aussi.

David Boring : Non Andalouse c’est un peu spicy-harissa-tomates, on la connait quoi.

Martin Luther BB King : Ouais mais du coup c’est un peu ça.

David Boring : Non la Dallas elle est un peu cheese, faux-cheese comme ça, comme la Brazil un peu non ?

LVP : Non.

Martin Luther BB King : Non, bah voilà, plus comme l’Andalouse alors.

LVP : Vous verrez !

Martin Luther BB King : Très bien, on va essayez de goûter ça ce soir.

LVP : Mais du coup, pour le mot de la fin : Francis Lalanne, il est comment en vrai ?

(rires parce que ma question est drôle)

Eurobelix : En vrai il est assez sympa parce qu’en fait, quand on l’a vu, il était hyper vénère au téléphone et tout. Et de loin on osait à peine aller le voir.

David Boring : Et c’est vrai Euro a dit « non mais laisse-le tranquille », j’ai dit « non ».

Eurobelix : T’es un héros, il va sans dire. Et du coup on est allé le voir et en fait il était hyper cool, il était très content qu’on lui parle.

David Boring : Ouais c’est vrai, et là on était étonné, il a dit « merci d’être venus me voir les gars, c’est sympa ».

Eurobelix : Il voulait venir à notre concert le soir, il a sorti sa guitare et il a commencé à en jouer devant nous dans l’aéroport.

Martin Luther BB King : Avant l’embarquement, tout le monde attend pour monter dans son avion et lui il se démonte pas, il va chercher sa petite guitare et il commence à gratter.

David Boring : Et on a pris une photo et il a mis ses lunettes pile pour la photo ! Non mais, ça nous a fait un truc de le voir.

NNBS et Francis Lalanne

« À la folie » sort le 22 juillet, et on est super pressé de pouvoir chalouper dessus ! En attendant les Naive New Beaters iront jouer un peu partout et peut-être chez toi ?

Photos : Kmeron

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