On y était : Deep in The Woods Festival
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Auteur·ice : Clément Bacq
08/09/2015

On y était : Deep in The Woods Festival

On ne va pas se mentir, le Deep in The Woods ne figurait pas parmi nos priorités absolues en terme de festivals cet été. A vrai dire, c’est l’annonce de la présence de notre poulain Flavien Berger qui nous a poussé à aller faire un tour du côté de Heer sur Meuse. Résultat ? On est totalement conquis.

Récit d’une journée pleine de surprises et de pluie.

Nos péripéties commencent non pas au Domaine de Massembre, le site du festival, mais bien sur le trajet. Avec 1h30 de route et un voyage quasiment à l’aveugle dans la campagne Namuroise, c’est presque un miracle que nous soyons arrivés à l’heure pour le début des festivités. Le festival porte tellement bien son nom qu’il faut au moins le sens de l’orientation de Bear Grylls pour le trouver. On va dire que ça renforce le côté “secret” de l’événement.

Swag.

Swag.

A peine le temps de se garer qu’on peut déjà entendre les première notes de Gravité du susnommé Flavien. On accourt. Juste à temps pour voir notre nouvelle mascotte se donner en spectacle à base d’anglais niveau secondaire, de danses frénétiques et de courses dans le public amusé, majoritairement assis sur l’herbe. L’ancien bruxellois s’amuse aussi, et nous envoie pêle-mêle La Fête Noire, Bleu sous-marin, Gilded Glaze pour conclure de la plus belle des manières avec Ocean Rouge.
On se dit que le mec est vraiment top. Un rayon de soleil au sens propre comme au figuré.

Toi aussi, joue à "Où est Flavien ?"

Toi aussi, joue à “Où est Flavien ?”

Le spectacle terminé, il est temps pour nous de se laisser surprendre par ce que le DITW a à offrir. Un cadre bucolique où les familles, les hipsters et les babos se mélangent autour d’un Chaï Latte, d’un Wrap ou d’une bière. La petitesse du lieu nous fait nous sentir un peu comme à la maison. Malgré le froid et la pluie.

On continue alors notre ballade forestière pour arriver devant une scène minuscule posée sur un îlot au milieu d’un étang… On réalise alors que la tête d’affiche du festival n’est pas un artiste, mais bien le cadre magique de l’événement.

On se trouve alors dans une humeur plutôt joyeuse quand arrive PAUW sur la “grande” scène.

PAUW de bêtes.

PAUW de bêtes.

Armés de leurs vestes à franges, de leurs moustaches et de leurs flûtes à bec, les néerlandais viennent balancer leur pop psyché et fraiche dans les oreilles des braves qui luttent contre la météo. Même si ce n’est vraiment pas le genre de la maison et que les gars semblent convaincus d’être les Tame Impala, on se laisse surprendre (encore une fois). On tape du pied, on secoue la tête, et on se moque gentiment… Mais toujours avec le sourire.

Le temps pour nous de boire quelques bières et de déguster les mets locaux ( la soupe tomate-boulette est vraiment dingue), Amatorski font leur entrée. Nous sommes alors étonnamment réceptifs à la pop douce et lancinante du groupe belge, qui ne nous a jamais fait grande impression par le passé. Ici, un set tout en retenu fleurant parfois avec la dream pop des Radio Dept., qui nous laisse fébrile et apaisé.

Black & Blue

Amatorski, Black & Blue

Le Deep In The Woods a réussi à calquer sa programmation sur son atmosphère et le résultat est brillant.

Le dernier spectacle de notre soirée vient définitivement confirmer cette impression. Sur la scène de l’étang, c’est le duo CHVE / Mathieu VDK (échappé d’Amenra pour un soir) qui nous donne 5 minutes de frissons à l’aide de post-rock, de lumières oranges et de flambeaux. On aurait dû venir plus tôt…

Nous étions venu au Deep In The Woods pour y voir un artiste, nous repartons finalement avec de belles images plein la tête et du bonheur en stock pour affronter le mois de septembre.

Le meilleur des antidépresseurs était à Heer sur Meuse ce samedi.

Clément BACQ.

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