Pi Ja Ma : “Parfois j’ai vraiment envie d’être seule avec mes livres, mes vinyles et internet, ça me fait du bien”
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Auteur·ice : Océane Briand
21/02/2019

Pi Ja Ma : “Parfois j’ai vraiment envie d’être seule avec mes livres, mes vinyles et internet, ça me fait du bien”

Pi Ja Ma, c’est ce projet unique et plein de finesse né de la fusion entre Axel Concato et Pauline de Tarragon et qui nous touche particulièrement. Pourquoi ? C’est doux, c’est poétique et c’est beau. Tout ce dont on a besoin pour ne pas faire grise mine en cette période hivernale. Après un premier album très remarqué et un concert qui affichait complet à La Maroquinerie le 5 février dernier, nous avons rencontré Pi Ja Ma pour explorer en profondeur cet univers pop coloré et plein de peps.

La Vague Parallèle : Salut Pi Ja Ma, comment ça va aujourd’hui ?

Pi Ja Ma : Ça va bien. Justement, j’ai pu passer un peu de temps chez moi, à ranger des trucs, dessiner et reprendre une vie à peu près normale. Enfin, pour moi un quotidien normal c’est rester chez moi, travailler, envoyer des mails tranquille. Ça avait un peu disparu pendant deux, trois semaines, c’était vraiment la folie avec la sortie de l’album, le concert de la Maroquinerie et du coup ça va bien, je me sens reposée maintenant.

LVP : Peu de temps après le concert de Pi Ja Ma à la Maroquinerie, on va essayer de prendre les émotions à chaud. Comment te sens-tu ? Est-ce que tu étais impatiente de retourner sur scène, de retrouver ton public ?

Pi Ja Ma : Oui et je pense que ce concert nous faisait très peur car c’était un peu l’événement mais en même temps dès le premier moment où j’ai posé mon pied sur la scène, j’étais possédée. J’avais envie que ça dure trois heures, j’étais à fond et les gens étaient très réceptifs. C’est vrai que j’avais hâte de refaire un concert juste après même si la préparation a été épuisante.  Ça faisait 1000 ans qu’on n’avait pas joué avec le groupe en entier et du coup je suis contente qu’il y ait un peu une pause mais c’est vrai que faire des concerts c’est trop bien et surtout on n’avait jamais joué toutes les chansons de l’album donc c’était un peu la grosse fête.

LVP : Et c’était complet aussi.

Pi Ja Ma : Oui, c’est assez fou ça aussi !

LVP : Est-ce que tu préfères le live au studio ou vice-versa ?

Pi Ja Ma : Il n’y a aucun rapport dans les émotions, au studio je suis en chaussettes et pas très patiente donc on n’est pas très concentrés, on refait les prises quarante fois, on fait des blagues et on fait des pauses de quatre heures pour déjeuner donc c’est vraiment très très chill. Par contre le live c’est la méga adrénaline et je pense que c’est mieux de faire plus de studio que de live dans une année. Enfin je ne sais pas, il faudrait faire moitié moitié mais au niveau de la santé c’est mieux de faire des studios car le live c’est beaucoup d’émotions, beaucoup de fête, beaucoup de gens et de bruit. Ça peut te mettre KO en deux, trois jours.

LVP : Puis le studio c’est comme si tu étais à la maison.

Pi Ja Ma : Oui, il n’y a pas vraiment de pression, tu peux recommencer dix-huit fois et si c’est nul, tu jettes tout.

LVP : Ça fait déjà un mois que le premier album de Pi Ja Ma est sorti. On a beaucoup parlé de ton album dans la presse, est-ce que tu t’attendais à un tel engouement ?

Pi Ja Ma : Non, je pense que je ne m’attendais à pas grand chose, je me suis dit “il sort donc c’est quand même fou” car pour moi, c’était irréel. Avec le fait que la presse l’ait relayé, je me suis rendue compte que c’était pas juste un album qui allait rester dans une petite niche. Et puis surtout, on a eu des trucs à l’étranger, en Angleterre et au Japon donc tu te dis qu’en fait c’est plus trop mon album, c’est l’album de tout le monde. C’est vrai que c’est toujours surprenant de voir ta tête dans des magazines et des journaux comme Libération par exemple. Je les garde tous et je les donne à ma mère comme ça elle fait les archives.

LVP : Étant donné qu’on parle de médiatisation, le titre Radio Girl parle du fait d’être connu et projeté sur le devant de la scène. C’est lié à ton expérience de La Nouvelle Star qui date d’il y a quelques années et maintenant que tu as grandi et sorti un premier album, est-ce que tu l’interprètes différemment ? Peut-être avec plus de second degré et d’auto-dérision ?

Pi Ja Ma : Déjà quand je le joue sur scène, j’ai l’impression que c’est pas la même chanson car y a beaucoup plus d’énergie et beaucoup plus d’improvisation aussi. Quand je réécoute l’album, il est très sage et au début je le chantais dans le rythme sans mauvaises notes. Je débarquais un peu dans ce domaine et je me disais qu’il fallait absolument faire comme on te dit de faire car je ne sais pas du tout enregistrer un album ou des chansons en général et donc il y a ce truc très scolaire dans un album. Et en même temps, j’aime bien car la musique est maîtrisée, Axel est très perfectionniste. Après au niveau des chansons, il y en a dont je me foutais un peu et là je ne sais pas, je suis en plein dedans. Parfois il y a des chansons qui me saoulent, par exemple, je pense qu’à un moment Radio Girl m’a saoulé car je l’avais trop entendue et parfois je la rechante et je me dis “putain je l’aime trop !“.

 

LVP : C’est un peu la chanson qui a lancé Pi Ja Ma donc elle a une place importante aussi.

Pi Ja Ma : C’est clair ! Et je pense que si on avait commencé avec By The River ou une autre, ça aurait eu moins d’impact. Elle a vraiment un côté où les gens aiment bien chanter le refrain, c’est quand même important même si on ne fait pas toujours de la musique pour ça, il faut toujours une chanson qui accroche comme ça, catchy comme ils disent.

LVP : Quand on dit Pi Ja Ma, on te voit toi Pauline et ton univers mais il ne faut pas oublier Axel Concato, ton compère, qui a composé et écrit l’ensemble des morceaux. Du coup, est-ce que tu vois le projet Pi Ja Ma comme un projet solo ou de groupe ?

Pi Ja Ma : Eh bien justement, on est un groupe ! (rires) Mais pour moi le terme groupe est un peu vague dans ma tête, on est vraiment un espèce de collectif de deux personnes mais comme si on était six à l’intérieur. On fait tous les deux beaucoup de choses. Moi je suis là, je chante et je fais mes dessins, je monte sur scène, je suis beaucoup sur les réseaux sociaux et Axel lui, il compose et écrit. On a tous les deux plusieurs casquettes et on met tout en commun pour Pi Ja Ma. C’est vrai que j’ai mis du temps à savoir quoi dire car moi je représente le projet, je viens plus parler car c’est un truc que j’aime faire et que Axel aime moins. Mais quand je viens défendre le projet ou en parler, c’est vraiment au nom de nous deux et on se dit tout le temps que s’il n’y avait pas eu lui ou moi, le projet n’aurait pas existé donc moi je le vois vraiment pas comme un truc solo.

LVP : Vous avez tous les deux une polyvalence importante et la combinaison des deux rend l’ensemble unique et presque parfait.

Pi Ja Ma : Exactement. Tout le monde écrit “le duo Pi Ja Ma” et il n’y a plus vraiment de questions sur ça, après les gens aiment bien m’appeler Pi Ja Ma et moins lui car ils l’ont assimilé au niveau de la pochette du disque. Mais voilà, je pense qu’on s’est vachement torturés la tête par rapport à cette question alors que les choses se font très naturellement et la réalité c’est qu’on a tout fait à deux donc il n’y a pas de raison pour que ce soit juste moi.

LVP : Je vais te poser une question qu’on pose souvent aux artistes féminines à La Vague Parallèle, que penses-tu de la place de la femme dans le monde de la musique ? Tu la trouves légitime ou trop infériorisée ?

Pi Ja Ma : Déjà, je suis contente de faire de la musique en 2019 en tant que fille car je pense qu’à un moment tu étais juste une espèce de yé-yé ou une fille qui était là pour faire joli et pour parler de façon douce et calme. C’est pas mon tempérament donc je pense que j’aurais été triste et frustrée. J’ai l’impression qu’il y a beaucoup moins de musiciennes et en même temps, c’est en train de changer. Il y a des filles qui font du rap, qui dansent de façon un peu plus libérée, pas forcément jolie mais de manière plus agressive, des filles qui ont les cheveux courts, des trucs tout cons. On voit bien que maintenant, on est dans un milieu très libre par rapport au milieu des entreprises où les meufs sont obligées de mettre des talons aiguilles.

LVP : Après ça reste quand même un métier où l’image que tu renvoies est assez importante.

Pi Ja Ma : C’est clair mais j’ai l’impression que tu peux de plus en plus jouer avec ça, surtout avec les réseaux sociaux, il y a plein d’aspects négatifs certes, mais c’est vrai que pour moi suivre une fille qui a les cheveux roses, un mec qui met des perruques, une fille qui fait deux-cent kilos et une autre qui en fait trois, eh bien je pense que ça libère plein de gens, mais ça en complexe aussi beaucoup d’autres. Moi, je ne suis pas jalouse des autres, je les remercie et je les admire à fond.

LVP : Ce que j’aime bien chez toi c’est que tu montres ta vraie personne sur internet, tu ne te caches pas derrière une image qui n’est pas la tienne.

Pi Ja Ma : Exactement, et je trouve ça aussi très important le fait de se filmer au réveil, je le fais tout le temps. Mon père me dit parfois “tu devrais ranger ta chambre sur tes vidéos” et moi c’est tout l’inverse car il y en a plein des meufs trop parfaites et moi c’est tout le contraire. C’est un réflexe pour moi, le matin je me réveille et je me filme pour raconter une connerie donc si je commence à m’habiller, à m’apprêter et tout, je sais que j’aurais plus envie de le faire.

LVP : La première fois que j’ai écouté ton album dans sa totalité, je me suis dit “wow ! C’est du bonheur en disque…

Pi Ja Ma : Ah c’est sympa ça !

LVP : et c’est parfait pour lutter contre les coup de blues.” Chaque chanson a sa touche de gaieté avec ses sonorités très pop, à l’exception de By The River
Pi Ja Ma
: Où là tu replonges direct ! (rires)

 

LVP : C’est quoi la recette Pi Ja Ma ? Le secret pour transmettre cette joie de vivre à travers ces mélodies très pop et qui requinquent en un rien de temps ?

Pi Ja Ma : Alors c’est marrant car les gens voient Pi Ja Ma comme un aspect de moi et beaucoup disent que c’est de la pop sucrée, acidulée et qui fait du bien. Et c’est vrai que ça parle de sujets légers et joyeux, parfois un peu moins, parfois un peu dissimulés. Quand je suis avec des gens, j’ai envie de danser, de déconner, de rigoler et après il y a d’autres moments dans l’intimité où je suis vraiment une dépressive mais c’est pas ça que j’ai envie de mettre en avant avec ce projet. Sur les réseaux sociaux, il y a 1% de choses tristes et tout le reste c’est que de la déconne, des photos marrantes et moi qui remercie les gens. Avec Axel, on a ce point commun qui est d’avoir beaucoup de mal avec le premier degré et dès que quelqu’un joue le drame ou la comédie, ça nous fait trop rire et on le tourne tout le temps en dérision. Après ça peut être un défaut aussi car on a du mal à être sérieux et y a plein de moments où il ne faut pas rigoler et où on s’attrape des fous rires pendant des heures.

LVP : Tu donnes l’impression de toujours être joyeuse et de croquer la vie à pleines dents. Vois-tu la musique comme un remède miracle face aux mauvais jours ?

Pi Ja Ma : La musique c’est un remède, c’est sûr. Il y a plein d’albums qui ont sauvé des gens dans la vie. Par exemple, quand je suis déprimée, je vais regarder ou écouter de la musique très triste pour aller au fin fond de la tristesse et après hop ça repart ! J’ai deux artistes qui m’aident à aller très très au fond, c’est Daniel Johnston et Safia Nolin, j’écoute leurs albums et je suis détruite en mille et en même temps, ça me fait du bien. Après, il y a des moments où j’ai l’impression d’être complètement perdue et hors de la vie donc je vais regarder des lives de Björk et je me dis que la meuf a l’air complètement jetée et ça me rassure. Parfois j’ai vraiment envie d’être seule avec mes livres, mes vinyles et internet, ça me fait du bien.

LVP : Est ce que vous voyez Pi Ja Ma dans la durée ? Vous le voyez où ce projet dans dix ans ?

Pi Ja Ma : Ah non mais là c’est mort, c’est fini ! (rires)

LVP : Déjà ? (rires)

Pi Ja Ma : Non mais c’est bon, ça a fait son temps (rires). Blague à part, j’espère que ça va évoluer, j’aime bien voir les albums comme des épisodes de séries et là on est déjà en train de penser au prochain album. J’aimerais bien que ce soit un album sous-marin avec plein de personnages, où ça parlerait moins premier degré. Ça serait aussi très connecté avec l’illustration car c’est ce que j’aime le plus faire au monde. Et peut-être que dans dix ans, il y aura une autre personne dans le groupe ou peut-être qu’on se sera mis à faire de l’auto tune ! (rires) Et ce qui est cool c’est qu’avec Axel, on est amis. Et ce qui est bien avec les amis, c’est que c’est un peu les relations les plus longues que tu peux avoir et moi c’est pour ça que je déteste, enfin que j’ai du mal avec le couple, je me dis “c’est trop bien mais ça va se finir dans 1 ou 2 ans max.” Alors qu’avec les amis, tu te dis qu’on va aller à nos enterrements respectifs et qu’on sera au moins amis jusque là et c’est ce que je trouve trop bien.

LVP : Quelles ont été les principales influences pour cet album ? On pourrait notamment penser aux années 60 et 70 avec Jefferson Airplane ou encore les Beatles.

Pi Ja Ma : Oui c’est ça, après je sais pas si c’est les influences directes de l’album mais pour moi c’était des influences énormes dans ce que j’écoute et les premières mélodies que j’ai adorées c’est les Beatles et Axel aussi, à fond ! Plein de gens nous disent qu’il y a des références aux années 90 dans l’album et mais je m’en rends pas forcément compte car c’était un peu une époque où j’étais en train de naître mais Axel c’est une époque où il faisait beaucoup de musique. On voulait pas être trop dans un truc revival, bloqués dans les années 60 où on enregistre avec du matériel précis, on voulait faire un truc moderne car moi je passe quand même la moitié de ma vie sur internet, j’ai 22 ans.

LVP : Axel a composé et écrit toutes les chansons de l’album, tu n’avais pas peur que ce soit ses influences plutôt que les tiennes qui ressortent ?

Pi Ja Ma : Déjà pour moi, il n’a que des bonnes influences, on a un peu les mêmes en plus. On est aussi beaucoup dans l’échange avec Axel, on discute tout le temps et si on voit que l’autre n’aime pas l’idée, on change. Après, il faut accepter l’idée qu’il y en ait un qui mette plus de ses goûts dans le projet mais il n’y a pas de gros egos donc c’est pas un problème au fond.

LVP : Vous avez fait les premières parties de Superorganism en France et en Europe. Comment s’est faite la rencontre ? Peut-on espérer une collaboration à l’avenir ? 

Pi Ja Ma : On les a rencontrés au Café De La Danse et puis avec Axel on aimait bien leur musique, on les a vu passer à Quotidien et on se disait qu’en live ça devait être cool. J’avais pris deux places et je leur ai envoyé un message pour savoir s’ils avaient une première partie et la chanteuse m’avait répondu plus tard qu’ils avaient vu mon message mais qu’ils avaient laissé les managers s’en parler. Puis c’est arrivé, on a fait la première partie et j’ai refilé les places à ma mère, j’avais aussi invité tous mes copains. On a fait le concert et tout s’est bien passé, ils nous ont accueilli à bras ouverts. Une semaine plus tard, ils nous ont dit de venir en tournée avec eux et c’était fou car on est des fans et au début, j’osais pas trop leur parler. On est reparti avec eux y a pas longtemps en Europe et c’était trop cool mais ce qui compte le plus pour nous, c’est la relation qu’on a créé. On est vraiment devenu copains et c’est rare. Tu rencontres souvent des gens avec qui tu t’entends bien, t’es ami une semaine et après ils te reparlent plus jamais et moi j’aime pas trop ce truc là. On n’habite pas dans le même pays mais on s’envoie souvent des messages, ils nous font plein de pub alors qu’ils sont cent fois plus connus que nous.

LVP : Peut-on espérer une collaboration pour le futur ?

Pi Ja Ma : Il était question d’un remix mais on a déjà chanté sur leurs prochains morceaux, des petits chœurs. Je suis aussi en contact avec le mec qui fait leurs clips, il est en train de lancer une série animée avec une petite crevette et il voulait que je dessine pour lui. Et pourquoi pas faire un clip ensemble, nos univers sont très proches et ça serait bien de se revoir et de parler de ça. Après ils sont très occupés donc on n’a pas trop le temps de se poser autour d’une table pour dire “bon, on va co-lla-bo-rer !” (rires)

LVP : Est ce que tu aurais des coups de cœur récents à partager avec nous ? Des coups de cœurs musicaux , littéraires etc ?

Pi Ja Ma : Mon dernier coup de cœur musical c’est Hubert Lenoir, je l’ai vu en concert y a trois jours et c’était tellement bien, j’étais en transe totale, un truc de fou. En film, j’ai vu Une Affaire De Famille, un film japonais et j’ai adoré ! Sinon, récemment j’ai beaucoup écouté un groupe qui s’appelle Rouge Gorge, pas très connu mais j’aime bien, c’est en français. Sinon, je lis King Kong Théorie de Virgine Despentes et il était temps ! (rires) En ce moment j’ai juste envie de lire mille livres et de boire du thé. Et je pense que c’est ce que je vais faire toute la semaine prochaine.

LVP : Pour finir, est-ce que tu aurais un message à adresser aux lecteurs de LVP ?

Pi Ja Ma : Alors, salut lecteurs ! (rires) S’ils connaissent Pi Ja Ma et qu’ils soutiennent Pi Ja Ma : merci ! Car s’il n’y a pas de public, il ne se passe rien. Je reçois souvent des messages de gens qui me disent “je t’aime, j’ai envie de t’adopter“, des trucs très sympa. Parfois quand t’es un artiste, je trouve que tu te sens un peu seul et du coup le fait que des gens te rappellent que t’es écouté, lu et entendu c’est quand même sympa. Et puis ceux qui ne connaissent pas, allez écouter comme ça autant vous trouverez que c’est de la grosse merde et autant vous serez fans, on sait pas. Puis continuez à lire, c’est très bien ! (rires)

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