Le PitchforkMusic festival en 3 concerts
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Auteur·ice : Lucie Carbajal
20/11/2016

Le PitchforkMusic festival en 3 concerts

Il y a quelques semaines on était au PitchforkMusic Festival où on a vu pas mal de bonnes choses, et d’autres moins bonnes (on ne reparlera pas du ratage complet de M.I.A). Parmi tout ce qu’on a pu entendre, on a retenu trois concerts qui nous ont fait vibrer, les voici:

1. Floating Points

Le live de Floating Points se vit comme un voyage dans l’espace, de la préparation du décollage, à l’atterrissage d’arrivée, on a des moments de pure sérénité où la musique est comme un fond sonore. Ces instants s’alternent avec des montées d’adrénaline, des zones de turbulences, rythmées par une batterie incessante. Le pari était difficile pour Sam Sheperd et ses musiciens, ils n’ont que 45 minutes pour nous transporter, or certains des morceaux durent plus de 10 minutes. Pourtant, le groupe, à mesure qu’il progresse, réussit le défi, il nous accompagne du début à la fin, et nous fait perdre nos repères. On retrouve des motifs jazz, d’impro, mêlés à des bruitages, à du classique et à de l’électro. C’est comme s’ils ne se mettaient aucune barrière de genres, au contraire ils les convoquent, se les réapproprient et le résultat est drôlement efficace. Floating Points nous fait vivre une expérience musicale, une épopée cosmique et on en ressort un peu chamboulé avec l’impression d’avoir flotté, un temps, dans l’espace.

Retrouvez  notre interview de Sam Sheperd au Pitchfork ici

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2. Todd Terje and the Olsens

C’est sous un décor de palmiers et de cocotiers qu’on retrouve Todd Terje and the Olsens, et c’est un pur moment de bonheur. It’s Album Time a déjà deux ans et il continue de faire danser les foules, ce mélange de funk, disco et électro, emmené par la rythmique (percussions et batterie) des frères Olsens met tout le public du Pitchfork d’accord. Pendant les morceaux les plus connus (Inspector Norse ou Dolerean Dynamite) elle chante (ou plutôt hurle) les mélodies et on sent une belle communion festive qui fait du bien. On ne sait pas l’expliquer autrement mais Todd Terje and the Olsens nous rend joyeux, et nous donne simplement envie de danser en souriant, tant pis si on a l’air bête. Quand la musique réussit à procurer ça, c’est plutôt jouissif.

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3. Porches

On arrive tôt pour voir Porches. Le groupe new-yorkais, mené par l’atypique Aaron Maine, va livrer un live tout en douceur et éclat. Aaron Maine ne cache pas son plaisir de voir autant de monde, « Merci d’être venu si tôt, ça fait plaisir » et il en est reconnaissant. Il ne va d’ailleurs pas arrêter de s’adresser au public et ses interventions seront toujours assez drôles et décalées, à l’image du chanteur, “Moi je pense qu’à la fin du concert on devrait tous boire un verre ensemble.” on n’aura pas cette chance malheureusement mais bon l’intention y est. En attendant, Porches va jouer presque tous les morceaux de son nouvel album Pool, avec la fausse nonchalance qu’on leur connait. La voix limpide et aiguë du chanteur est tout en pureté, et lorsque la bassiste Maya Laner l’accompagne c’est juste et beau. En fait, la musique de Porches est comme une longue ballade onirique : on a plus qu’à fermer les yeux et se laisser porter par cette jolie pop soignée.

On a quand même pu rencontrer brièvement Aaron Maine pour lui poser quelques questions, retrouvez son interview ici.

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