Petite plongée dans l’univers du Pukkelpop 2016
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Auteur·ice : Lucie Carbajal
27/09/2016

Petite plongée dans l’univers du Pukkelpop 2016

Tous les ans, c’est le même schéma : c’est la fin de l’été, on prépare doucement la rentrée, un peu déprimé, on regarde avec nostalgie nos photos de vacances en se disant qu’on va devoir attendre un an avant de pouvoir de nouveau siroter un mojito les pieds dans l’eau…Heureusement, on peut toujours compter sur les derniers festivals de la saison pour réussir à gratter quelques jours d’insouciance et de défoulement. Quoi de mieux alors que de se rendre dans le festival décalé qu’est le Pukkelpop pour satisfaire ses envies d’encore ?

En comptant 200 000 festivaliers, le Pukkelpop  est aujourd’hui le deuxième plus grand festival de Belgique (après Rock Wechter), il est néanmoins rare de rencontrer un français dans la foule, composée à 80% de Flamands. Ça vaut pourtant le détour.

La force du festival ? Ce sont les moyens mis en œuvre pour te plonger dans un autre monde, car en plus des concerts, tu pourras te balader dans un village complètement déjanté : faire un labyrinthe avec tes potes pendant que des lutins te gardent et lavent tes chaussures, danser dans une chapelle gonflable rose, te rouler dans de la mousse lancée par des mecs déguisés en Salut C’est Cool ou monter dans une attraction qui te donnera une vue imprenable sur le site du festival, à plus de 30 m de hauteur. Et rien de tout ça ne te paraîtra anormal.

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Musicalement, c’est un mélange d’une multitude de styles, du métal au rap, au rock, à l’électro, techno…bref, avec 8 scènes et plus de 250 artistes, il y a en a pour tous les goûts.

Autant dire que résumer ces trois jours en quelques paragraphes est impossible, j’ai donc choisi de vous parler des deux live qui m’ont le plus marqué.

Half Moon Run

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Dès les premières notes, on est tout de suite attirés par la voix si singulière du chanteur Devon Portiejle, qui s’accorde avec une superbe justesse aux harmonies des morceaux.

Durant une heure, Half Moon Run nous élève de plus en plus haut, emmenés par des mélodies à la fois intimistes et plus rassembleuses. Variant les morceaux folks, indie rock, ou plus pop avec même quelques touches électro, Half Moon Run nous fait voyager et arrête le temps.

Même si on ne note pas de prises de risques et s’ils ne réinventent rien, ce qu’ils font est précis, aérien, et efficace. Les poils se hérissent lorsque Drug You, tiré de leur premier album, est entonné par le groupe. Les envolées du chanteur, incroyablement contrôlées, résonnent et nous transportent.

Le public est conquis et c’est avec un peu de mal qu’on revient à la réalité. Quoi c’est déjà fini ? C’était trop court mais on se dit qu’on a été chanceux de vivre ce beau moment musical. Alors si vous voulez faire de beaux rêves, penchez vous sur leurs albums Dark Eyes (2012) et Sun Leads Me On (2015), en libre écoute sur Youtube.

Oscar and the Wolf

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Le Pukkelpop ne pouvait pas mieux se finir qu’avec le groupe belge Oscar and the Wolf. Au début on sourit un peu en voyant les réactions des (très) jeunes filles venues l’écouter « aaah il est trop beauuuuu » (enfin en flamand ça donnait pas ça mais vous voyez l’idée). Malgré tout, on se prend peu à peu au jeu et on finit par adhérer.

Max Colombie (le chanteur) est un caméléon : sur scène, il devient Oscar, possédé par son personnage, il occupe complètement la grande scène avec une  énergie folle sur des titres planants, un mélange d’électro/pop/soul.

Sa voix et son déhanché sont ultra maîtrisés, ses morceaux sont précis et le dispositif impressionnant donne lieu à un véritable spectacle (lumière, fumée, feux,..).

On ne s’attendait pas à un live pareil ! On plonge à corps perdu dans le monde de l’artiste, qui oscille entre émotion et expérimentation, emmené par son personnage captivant et des musiciens performants.

Bref, on aime et on en redemande. On en prend plein les yeux et les oreilles et on profite des derniers moments, jusqu’au feu d’artifice final qui sonne la fin de PKP.

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L’édition 2016 du Pukkelpop se termine donc sur une belle note tout en démesure, à l’image du festival. Après trois jours passés dans un autre univers, l’atterrissage va être compliqué, mais cette fois il faut se réveiller, l’été est bel et bien terminé.

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