Retour sur cette date inoubliable de Léonie Pernet à la Gaîté Lyrique
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Auteur·ice : Chloé Lahir
11/02/2019

Retour sur cette date inoubliable de Léonie Pernet à la Gaîté Lyrique

Vendredi 25 janvier dernier, on est allé voir Léonie Pernet à la Gaité Lyrique, date qu’on attendait depuis le MaMa Festival avec impatience ! Et on n’a pas été déçu puisque le live a été à la hauteur de toutes nos espérances et même plus encore : c’était la date de Léonie à ne pas louper, c’était complet, c’était magique et on vous la raconte (avec un peu de retard) sur La Vague Parallèle.

On y a tout d’abord découvert Krivers qui a assuré une première partie captivante et qui n’a pas manqué de nous surprendre avec son univers. À noter une rythmique intense accompagné d’un déhanché sur scène plutôt entrainant !

S’en est suivi une projection de The Devil de Jean Gabriel Périot, documentaire sur la ségrégation et plus particulièrement sur la lutte des Black Panthers, mouvement révolutionnaire afro-américain très actif dans les années 60. Un documentaire qui nous à coupé le souffle et qui a plongé le public silencieux dans une atmosphère relativement lourde qui n’était pas sans rappeler l’univers que Léonie développe dans sa création. Ce fut une très belle introduction au concert, récompensée par un tonnerre d’applaudissements, prolongé jusqu’à l’entrée sur scène de Léonie Pernet et Hanaa Ouassim.

Quel artiste ne rêverait pas de commencer un concert par un morceau intitulé Last Track ? C’est donc naturellement que Léonie a introduit son set avec ce titre totalement instrumental qui nous a plongés dans l’attente impatiente de la (re)découverte de sa voix légère. “Chanson, toi qui ne veut rien dire” sont les premiers mots d’India Song qui ont été prononcés, comme pour accentuer ce joyeux jeu de mots. S’est enchainé African Melancholia avant de nous livrer une véritable performance rythmique à la derbouka comme introduction de Auaati, le fameux morceau chanté en arabe par Hanaa qui nous fait voyager de l’autre côté de la Méditerranée.

Léonie s’est octroyé un petit détour par son premier EP Two of us en chantant, accompagnée de son clavier, Blue Is Dead. S’en est suivi un nouveau titre, dédié à sa maman juste avant Mister A, chanson enivrante bercée par sa douce mélodie de piano. Elle a par la suite accueilli sa meilleure amie, Marie Millon, pour un duo émouvant des deux chanteuses. On a senti l’émotion envahir le plateau mais également la salle toute entière. Marie a par la suite été rejointe par tout un chœur composé de divers artistes parmi lesquels on a pu apercevoir la chanteuse de Catastrophe, Sônge, Roger JR ou encore Alice Lewis, qui nous ont livré une version inédite et très légère de Butterfly.

Après ce petit enchainement de doux titres qui ont marqué une trêve rythmique, Léonie a pris place à la batterie, à laquelle on l’attendait avec impatience, pour enchainer son set sur Two Of Us, bonne transition entre l’EP et l’album puisque le morceau est présent sur les deux opus. C’est debout derrière les éléments, jouant la grosse caisse par le talon comme à son habitude que Léonie a joué ce morceau énergique qui n’a pas manqué de nous réveiller. On a même pu apercevoir des morceaux de baguette s’envoler au même rythme que sa chevelure ! Une vraie démonstration artistique tant visuelle que sonore qui nous a rappelé les joyeux lives aux côtés de Yuksek auxquels on a pu assister par le passé.

Father nous a par la suite plongés dans cette atmosphère fantasmagorique et authentique qu’on a découverte pour la première fois en live et autant le dire : c’était magique ! Léonie a ensuite déroulé son album avec le fameux Crave, titre éponyme de son disque sorti en 2018. Et c’est tout en poésie qu’elle a enchaîné avec Rose, en français, une adaptation du poème de François de Malherbe pour reprendre ensuite en anglais avec Rotten Tree, un titre à la fois léger et grave qui ne cesse de monter en puissance jusqu’à la fin, avec une belle dominante de batterie qui montre une fois de plus tout son talent. Nancy opère à un retour à la performance rythmique qui enflamme le public ! Léonie Pernet nous a tenu en haleine durant tout le live, et c’est de façon crescendo qu’elle a organisé son set dont le rendu est bluffant !

Alors qu’on pensait que le concert était fini et qu’on s’attendait à un rappel ordinaire (ce serait mal connaitre Léonie), on a été surpris par la montée sur scène d’un inconnu du public, d’autant plus que celui-ci s’est mis à danser. On reconnaît vite Butterfly dans une seconde version fidèle à l’enregistrement. Le danseur a vite été rejoint par 3 autres et on a assisté à un véritable show visuel et sonore qui nous a véritablement plongé dans le clip. Un final en beauté qui a enflammé la salle : comment se retenir de danser avec eux ? Et c’est ainsi que s’est achevé ce fameux live dont on gardera un super souvenir. On gardera en tête toute l’émotion que Léonie Pernet a partagé avec le public le temps de cette soirée, un dosage parfait entre l’instrumental et le chant ainsi qu’un set génialement établi. On a déjà hâte de retourner la voir !

BONUS : LES PHOTOS DU CONCERT DE LÉONIE PERNET

 

 

Avec la participation de Clara Bahri.

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