The Pirouettes: des jeunes gens modernes.
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Auteur·ice : Charles Gallet
16/09/2016

The Pirouettes: des jeunes gens modernes.

The Pirouettes avant d’être une histoire de musique, c’est une histoire d’amour, ou l’inverse… En fait The Pirouettes c’est une histoire d’amour ET de musique. C’est Léo qui tombe amoureux de Vicky, et comme Léo est musicien et qu’il appartient à l’un des groupes les plus cools de la scène française, Coming Soon pour ne pas les citer, il décide d’écrire une chanson pour séduire Vicky et ça marche. Hop, d’une pierre deux coups, se créent un groupe et un couple, les deux sont indissociables et complémentaires.

En à peine 4 ans, ils sont devenus les petits chouchous de la scène pop française en plein explosion et en renouvellement perpétuel, ils ont été adoubés par Etienne Daho, shootés par Hedi Slimane et en ont profité pour balancer quelques tubes à travers deux EPs et quelques singles. Ils reviennent aujourd’hui avec leur premier album Carrément Carrément, et le moins qu’on puisse dire c’est qu’il est carrément carrément bien.

On a eu un peu trop tendance à réduire la musique des Pirouettes à un simple copier-coller des sons 80’s, à les désigner comme les nouveaux Eli & Jacno,à cause de l’utilisation des synthés et d’un chant en français sur des paroles un peu naïves, un peu faciles.

Mais c’est oublier que Léo et Vicky sont avant tout des enfants des années 2000, des jeunes gens modernes dont le spectre musical va de Daho à PNL. Et cela s’entend dès le départ, l’instru de Coup d’éclat est d’une modernité et d’une puissance qui donne le ton à un album sans frontières. Et tout au long de leur 12 chansons, ils enfilent les tubes comme les perles sur un collier pop. Sur Carrément, Carrément, chanson qui donne son titre à l’album, ou sur L’escalier, leur dernier single au clip joyeusement ringard, les voix amoureuses s’enlacent, se répondent et s’embrassent avec une facilité et une beauté assez éblouissante. L’amour est bien sûr le thème principal de l’album, les jeunes gens mêlent l’intime et l’universel dans leur paroles comme dans la superbe Soleil Rare ou Amoureux, toutes deux sur un tempo un peu plus lent, voir langoureux. Ils y parlent aussi de la vie, des concerts et des rencontres dans Je Nous vois, de leur amour de la musique française dans 2016 (en ce temps là).
En réalité ils nous parlent de la vie, de la leur et de la nôtre, comme des pastilles de moments passés ou à venir, des instantanés de notre époque, comme des polaroids musicaux  qu’on écoutera plus tard pour se rappeler comment était la vie en ce temps là.
Musicalement, on pense parfois à Yelle, parfois aux géniaux Anglais de NZCA/LINES et évidemment à Eli & Jacno.

Mais la vraie grande surprise de l’album, l’inattendu qui fait d’un album sympa un véritable coup de cœur, c’est Signaux. En résumé, on assiste ici à la collision musicale de la synthpop avec le rap égo-trip à la française. Espèce de croisement improbable entre Jacno et Booba, la chanson est clairement la meilleure de l’album, et vous fera facilement secouer la tête tout en levant la main de haut en bas comme dans tout bon concert hip hop qui se respecte.

Au fil de l’album les Pirouettes nous offre donc un voyage dans la pop française de 2016, mélancolique et moderne, sans barrières, aux références diverses et assumées, un album idéal pour cet été qui ne finit pas, qui vous fera danser aussi facilement qu’il vous donnera envie de chiller. Et à la fin de ces 12 chansons d’amour, on en est certains, ils sont prêts à sauter dans le Grand Bassin de la chanson française.

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