L’ascension de Thylacine est fulgurante. Le protégé d’Intuitive Records produit peu, par exigence. La sortie de son premier album (Transsiberian) a déjà une belle année, et il a une histoire un peu particulière.
En effet, celui-ci porte le nom du train le plus mythique du monde pour une raison: il a été conçu pendant le trajet. De ce voyage pour le moins singulier, notre artiste n’a pas seulement recuilli un album ample, lumineux et (terriblement) efficace : il a aussi travaillé sur toute une séries de petites vidéos qui émaillent son voyage.
Toutes les vidéos sont disponibles ici, et je vous les conseille pour comprendre par quelle magnitude la musique que l’on produit est issue de l’environnement qu’on fréquente, des gens qu’on rencontre. C’est à la fois très simple mais utile de s’en rappeler.
L’album a beau avoir été réalisé en traversant les grands espaces désertiques russes, il n’empeche que le live est fait pour les masses. On a rarement vu chez un producteur si jeune autant de maturité dans le live proposé. Chez Thylacine, tout est orchestré à la perfection (sa formation classique ne doit certainement pas être y être pour rien). La salle est pleine pour l’occasion, comme pour la quasi totalité de sa tournée.
Tout, jusqu’au placement de sa table de mix (inclinée vers le public) est dirigé vers la performance. Le v-jing est un modèle du genre, alternant parfaitement avec les différentes ambiances proposées par le musicien. Impossible de ne pas danser lorsque ses drops millimétrés sont parfaitement accompagnés visuellement. Le Grand Mix est en ebullition.
La fluidité est totale, et le professionnalisme aussi, sans jamais céder à la facilité. Thylacine a beaucoup bossé son live, il l’a vu comme une poursuite de son projet Transsiberian qui transcende les genres, pour reprendre ses mots. Notre plaisir est total.
Vu la réussite du projet, on l’encourage à repartir en voyage.
C’est comme les Power Rangers, parfois on unit nos pouvoirs pour faire de plus grandes choses.
