Weval, le duo électro en pleine ascension
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Auteur·ice : Zoé Devaux
10/05/2019

Weval, le duo électro en pleine ascension

Weval ? Si ce nom ne vous dit rien, remédions vite à cela. Harm Coolen et Merijn Scholte Albers composent ce duo électro hollandais. A la base professionnels dans le monde du cinéma, les deux trentenaires se sont rencontrés en 2010. Harm cherchait quelqu’un pour l’aider sur un clip, Merijn a répondu à l’appel. Merijn est branché trip-hop, alors qu’Harm a un background plutôt house et jazz. Ils décident de s’associer cinématographiquement et musicalement, et, en 2013, ils sortent Half Age, leur premier EP, sur Atomnation, le label amstellodamois fondé par Pascal Terstappen et Guido Hollaers.

Tout s’enchaine en 2016 lorsqu’ils publient Weval, leur premier album, sur le label allemand Kompakt. Les deux passionnés délivrent ce qu’on pourrait appeler de l’électro sans danse, de la musique atmosphérique. Ils ne sont pas juste producteurs, ils sont aussi compositeurs. Nous les avons rencontrés pour parler de leur dernier album, The Weight, sorti une nouvelle fois sur Kompakt en mars 2019, mais aussi de la musique en général, et puis d’eux surtout.

La Vague Parallèle : Comment approchez-vous la production musicale ?

Weval : Avec autant de liberté que possible, et surtout avec beaucoup de plaisir. Si on se prend trop au sérieux, ça stoppera notre créativité. Parfois on ne pense plus et on fait des choses vraiment stupides. Et c’est souvent dans ces impros qu’on trouve des idées folles. La seule chose que nous prenons vraiment au sérieux, c’est la manière d’enchainer les tracks.

LVP : Qu’est-ce qui vous distingue du reste de la scène musicale électronique ?

W : Ce qui nous distingue vraiment, c’est aux autres de le décider ! On expérimente constamment et on essaye de trouver des sons et des idées originales, mais c’est dur de dire de nous-même ce qui nous différencie.

LVP : Comment voyez-vous votre succès?

W : On ne s’attendait pas à pouvoir vivre de ce métier. C’est toujours une passion. On est super surpris et on se sent chanceux de pouvoir consacrer de plus en plus d’heures à la production et à la performance.

LVP : Vous préférez produire ou vous produire ?

W : Vraiment difficile à choisir ! Il y a quelques mois, c’était définitivement produire, mais on a tourné avec le groupe le mois dernier et on a vraiment envie d’y retourner maintenant. C’était vraiment unique.

LVP : La recette pour un bon concert ?

W : On a un plan clair et net en tête et il ne doit pas y avoir une seule chanson laissée au hasard pendant le concert. Un concert, c’est un voyage et chaque instant est un pas. Le public pense parfois qu’ils peut écouter et parler en même temps, mais c’est une erreur. Si tout le monde se concentre sur la musique, ça sera plus enrichissant et intéressant pour tous. Quand on va à des concerts, on a parfois du mal à rentrer dedans, à cause de tous ces gens qui parlent fort. Après, c’est différent dans chaque pays. Pour être honnête, la Belgique est top dans ce domaine.

LVP : Ce que vous aimez le plus et le moins dans votre boulot ? 

W : La meilleure sensation, c’est quand on trouve un rythme qui nous parle et que ça mène ensuite à un morceau. Donc en fait, la création d’une nouvelle chanson, c’est le meilleur sentiment. Et le pire ? Être fort tendu lorsqu’on voyage de trop. C’est parfois bizarre d’être autant sur la route, mais paradoxalement, avec le groupe et le nouveau duo, on est toujours excité de jouer de plus en plus en live. On joue énormément sur scène, donc de nouvelles choses y naissent aussi. Cela fait une énorme différence.

LVP : Y a-t-il des règles pour réussir en duo ?

W : Non, pas de règles, il y a différentes manières d’y arriver. Pour nous, il s’agit de s’amuser dans le studio et sur scène. On aime tellement apprendre des nouvelles choses qu’on n’essaye de ne jamais faire la même chose deux fois. On travaille beaucoup ensemble dans la même pièce et on est de très bons amis.

LVP : Qui est le plus drôle des deux ?

Harm : Merijn est le plus drôle.

Merijn : Harm est un peu lourd (rires).

The Weight © Weval

 

LVP : Votre premier souvenir musical?

Harm : Acheter le single Captain Jack pour 10 GULDEN, ce qui revient à 5€. C’est beaucoup d’argent pour un gamin de 8 ans !

Merijn : The Matrix Soundtrack.

LVP : Et votre plus grand fan?

W : Haha aucune idée ! Sûrement nos parents !

LVP : Une chanson qui fait danser tout le monde dans votre dernier album ? 

W : Jusqu’à présent, en live c’est Heaven, Listen et Look Around. Et, même si The Weight est plutôt calme, elle fonctionne bien aussi.

LVP : Minute coquine ! Quelle est la meilleure chanson pour s’envoyer en l’air ? 

W : Silence on the Wall, peut-être ? Ça dépend de ton amant ;-)

LVP : Le dernier vinyle que vous avez acheté ?

W : KraftwerkThe Man Machine.

LVP : Et votre dernier album préféré ?

W : Beak> >>> (2018).

LVP : Une chanson que vous écoutez pour vous endormir ?

Harm : Pas de musique pour moi.

Merijn : Canto Ostinato de Simeon Ten Holt.

LVP : Un artiste qui mériterait plus de reconnaissance ?

W : Nous avons demandé à TRS80 de faire un remix et il y travaille en ce moment même. Un héros de jeunesse pour Merijn (son premier téléchargement Kazaaa ;-)). Sa musique n’est pas si connue que ça, ça vaut le coup de jeter un oeil. Et aussi Silicon, écoutez son dernier album : Personal Computer. C’est si bien produit.

LVP : La prochaine expérience folle que vous aimeriez tester ?

W : Avoir le groupe comme ça, c’est comme si on était en plein milieu d’une expérience folle. Cinq personnes sur scène, faisant tous les sons en direct. On va juste l’affiner jusqu’à ce qu’on puisse penser à la prochaine chose !

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