47ter : “Le nouvel album tournera autour de la légende personnelle”
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Auteur·ice : Giulia Simonetti
18/12/2020

47ter : “Le nouvel album tournera autour de la légende personnelle”

Un an après la sortie de L’Adresse, Pierre-Paul, Miguel et Blaise font le point sur ce premier album. Ils annoncent aussi la couleur de leur deuxième projet. Dans une ambiance relaxée, autour de quelques blagues (bon public) et de leur passion commune (la musique), nous en avons su un peu plus…

LVP : Comment vous sentez-vous, un an après la sortie de L’Adresse ?

47ter : Très mal ! Dépression chronique depuis deux ans (rires). Blague à part, on se sent bien ! Comme tous les artistes, on est un peu frustrés de ne pas avoir pu défendre l’album avec une super tournée. On a annulé 80 dates cette année, ce qui se traduit par beaucoup de tristesse. C’était l’occasion pour nous de découvrir notre public et de s’installer dans les festivals. Donc, oui, une petite frustration, on ne va pas se mentir. Mais à part ça, L’Adresse a super bien marché et continue à faire son petit bonhomme de chemin. Et aussi, on est hyper contents de l’album qui va arriver ! On a déjà sorti la pochette, on n’a pas encore annoncé la date précise de sortie, mais ça arrive pour début 2021.

Photos : © Paul-Louis Godier

LVP : Quand on lit des informations sur vous, on voit que le second degré est très présent et que vous ne vous prenez pas aux sérieux. Cela veut dire quoi, être juste 47 ter ?

47ter : Oui comme tu dis, on a un côté humour ! On aime bien rigoler hors du contexte musical. Mais dans notre musique on essaye aussi d’avoir des sujets qui nous tiennent à cœur, un peu plus profonds, et d’être un peu moins dans la blague. On aime bien être nous-mêmes.

LVP : 47ter c’est la salle de fête de Bailly d’où vous venez, mais c’est aussi votre amitié, juste ?

47ter : Oui, carrément, 47ter c’est nous, c’est nos potes aussi de là-bas et ils nous soutiennent depuis toujours.

LVP : Et par rapport à ce lieu, avez-vous une petite anecdote à nous dévoiler ?

47ter : Il y en a tellement ! Toutes les soirées qu’on a terminées là-bas et tous les débats qu’on lançait sur plein de sujets. Typiquement les sujets abordés dans l’album partent de conversations qu’on a eues à trois heures du matin, après une soirée. On a aussi piqué une plaque de ce lieu et depuis on n’y est plus retournés. Maintenant qu’on a un studio on va un peu moins au 47ter et la plaque qu’on a volée, ils ne l’ont jamais remplacée.

LVP : Vous avez des sons un peu plus rap, d’autres plus pop et mélodiques. Comment vous définiriez-vous ?

47ter : De base, on n’a jamais dit qu’on faisait du rap, mais forcément ça rappe un peu. On a effectivement commencé avec le freestyle. C’est pour cette raison qu’on nous a mis tout de suite dans cette case-là. Mais, ce qu’on adore faire musicalement c’est beaucoup plus pop. On ne se pose pas vraiment de questions, on fait directement ce qu’on aime faire. Par exemple, lorsqu’un refrain est plus chanté, on va essayer d’être plus techniques à la suite, on recherche un équilibre. On aime bien rapper, on aime bien chanter, on aime bien la grosse mélodie ouverte, on aime bien aussi lorsqu’ça kick. On essaye de faire de l’entre-eux, en fonction de ce qui se prête au moment et au titre. C’est donc forcément un mélange de plein d’influences : pop, rap, rock et variété. Dans le prochain album il y aura encore plus de mélanges !

Photos : © Paul-Louis Godier

LVP : Dans On avait dit, vous dites « J’aurais voulu faire-ci, j’aurais voulu faire ça, je ne suis jamais content, je veux essayer cette vie,  je veux essayer celle-là », êtes-vous contents là actuellement ?

47ter : Oui on est contents ! Même super contents. Là on vit d’une passion et c’est génial. Mais qui dit que demain ne va pas te réserver encore plus et mieux ? Et on se rendrait compte qu’en fait avant, on n’était pas si heureux que ça. Là aujourd’hui on peut te dire qu’on est heureux, mais on ne sait pas si ça sera le cas pour toujours. On a la chance de pouvoir vivre de notre passion. C’est extraordinaire !

LVP : Pour citer votre phrase « plus t’écouteras ton cœur plus ta vie sera folle » Est-ce un peu ce qui vous est arrivé ?

47ter : Oui, exact ! C’est cette thématique globale qu’on essaye de mettre en avant, notamment avec l’album qui va suivre. Le premier album était plus léger, un peu dans l’explication de ce qu’est 47ter. Tandis que le deuxième album tournera autour de la légende personnelle, c’est-à-dire suivre son cœur, écouter ce qu’on a envie de faire et surtout de vivre ! C’est trouver sa place dans le monde. On ne parle pas forcément de nous, mais on sait tout de même que la vie est plus agréable quand on aime quelque chose. Pas forcément une passion, même juste un truc qui stimule, qui devient addictif et qui motive pour commencer la journée.

LVP : Vous êtes un trio « trois connards en un » comme vous dites dans Jamais Su. 47ter a déjà évolué, quand on repense au début. Comment arrivez-vous à fonctionner tous les trois ?

47ter : Merci ! (Rires). On ne s’est jamais aussi bien entendus que maintenant et on passe quand même toute notre vie ensemble. Cela a toujours été normal et un réflexe de faire de la musique ensemble. Notre force c’est qu’on se complète bien. En plus on se connaît,, on est voisins, nos darons se connaissent. Cela pourrait être très compliqué, mais en réalité pas du tout !

LVP : Et si votre vie devait se terminer là maintenant, qu’est-ce que vous retiendriez ?

Pierre-Paul : Personnellement, ce que je retiendrais c’est qu’on a cette chance de pouvoir vivre de ce qu’on aime faire. Vivre d’une passion et la chance d’avoir une passion.

Blaise : Aussi pouvoir échanger avec les gens dans les concerts, ce sont des moments incroyables.

 

LVP : Vous avez eu l’occasion de collaborer avec le producteur Tristan Salvati (qui travaille entre autres avec Angèle, ou encore Cœur de Pirate), comment pouvez-vous décrire cette collaboration ? Et comment s’est-elle produite ?

47ter : On a fait un son sur Skyrock quand on a été invités par BigFlo et Oli. On a joué Côte Ouest, qui, à ce moment-là, n’était pas encore sorti. Par hasard il est tombé dessus et il nous a contactés. On savait qu’il avait bossé sur l’album d’Angèle. On a donc eu notre premier rendez-vous avec lui au studio et c’était incroyable ! C’est une belle relation qui est née. Tristan Salvati a la culture du hit et il ne s’est pas trompé. Maintenant, Côte Ouest est devenu single de diamant !

LVP : Est-ce qu’il a été présent dans le processus de création de votre nouvel album ?

47ter : Oui, bien sûr ! On ne change pas une équipe qui gagne !

LVP : Sommeil noir vient tout juste de sortir, qui fera partie dans votre nouvel album. Quel est votre rapport à ce titre ? Est-ce qu’il annonce un peu la couleur de votre nouveau projet ?

47ter : Il n’annonce pas forcément la couleur de l’album. Sommeil noir est un peu particulier, il est plus rap que le reste. Il est un peu ovni dans l’album, il choque plus, parce que l’album est un peu plus pop que le premier.

Pierre-Paul : Quand je l’ai écrit, je ne pensais pas qu’il allait prendre, on a tous été surpris par sa puissance.

47ter : On parle de légende personnelle, mais aussi de positivité. On peut se donner les moyens de faire les choses. Mais ce qu’on montre dans ce titre, c’est justement la part sombre d’un questionnement intérieur. Souvent on réfléchit à sa propre situation à un moment donné. Je trouve ça justement intéressant et pertinent de décrire cette part sombre qui nous anime tous.

Photos : © Paul-Louis Godier

LVP : Et pour l’album Légende, vous parlez de légende personnelle, est-ce que vous pouvez nous en dire un peu plus ?

47ter : Il y a un thème qui nous touche tous les trois, c’est la légende personnelle. C’est-à-dire le questionnement sur ce qui va se passer par la suite. Trouver sa place à tous les niveaux, que ce soit professionnel, personnel ou autre dans une vie. C’est un thème tellement récurrent chez nous, qui sortait à chaque fois que l’on écrivait quelque chose. Donc il était évident d’aborder ce thème. Initialement on écrivait les morceaux comme ça, instinctivement. Au fur et à mesure, on s’est rendu compte, en écoutant les morceaux, qu’ils avaient cette couleur-là. C’est quand on a vu le tout qu’on s’est rendu compte qu’on reflétait dans notre musique la thématique de la légende personnelle. C’était vraiment imprégné en nous ! On a collaboré encore une fois avec Tristan Salvati.

LVP : Que puis-je vous souhaiter pour la suite ?

47ter : Réussite, bonheur et amour ! Mais au-delà de la réussite, on aimerait bien que les gens comprennent ce qu’on fait, que le message de l’album passe bien. Sans que ce soit porteur de leçon et prétentieux. Le must serait de pouvoir le défendre sur scène et de faire nos zéniths et nos tournées !


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