Absolem est de retour avec sa mixtape Toxcity, surnom donné à sa ville natale : Liège. En quelque sorte son centre de formation, malgré un niveau footballistique discutable. Il nous prouve avec ce nouveau projet brûlant qu’il est à l’aise sur tous les terrains, même si son poste de prédilection reste le rap à l’ancienne et la découpe. Au long de cette remontée de terrain de sept titres, accompagnée de beaux gestes techniques, il nous certifie que tout drible est justifié tant que ça rentre. Pas étonnant que son modèle soit Steven Gerrard…

© Photo : Lucas Matichard

Un an et demi après la sortie de RYDE, Absolem nous livre une nouvelle mixtape haute en couleur. Son dernier EP était « un projet expérimental où je me suis un peu enfermé dans un délire », comme il nous le confiait récemment. Avec Toxcity, il se libère de toute contrainte artistique et dévoile un projet à la fois dans la continuité de son dernier EP mais également très différent avec de nouvelles vibes que l’on n’avait pas encore eues l’occasion d’entendre chez lui. Une bonne carte de visite qui permet de situer ses origines dans le rap, lui qui est un grand kiffeur de rap à l’ancienne et de boombap. C’était évident de le retrouver sur un morceau comme Tant que ça rentre, « un boom bap moderne où le but est de cracher un maximum de flammes ».

Comme RYDE, ce nouveau projet est entièrement produit par Dee Eye, jeune producteur très polyvalent qui commence également à placer ces pions dans ce rap jeu. Autres artistes que l’on retrouve sur cette mixtape, Venlo et Slÿ, amis de longue date d’Absolem, qui occupent une place importante dans sa carrière musicale, eux qui ont fait leurs classes ensemble. « C’était important de représenter mes origines dans le rap : Liège, le kickage et la famille. » A trois, ils nous servent Time, un son très trap où l’alchimie entre leurs différents univers opère à merveille. Un morceau plus qu’efficace. L’autre banger du projet, c’est bien évidemment le morceau Black Ops en featuring avec Slimka, jeune pépite venant de Suisse, ainsi que Jean Jass, also known as Jinedine Jidane, autre pointure du paysage rap en termes de références footballistiques.

Ces phases tranchantes dévoilent une ambition élevée ainsi qu’une confiance en soi et en ses atouts. Avec ce projet, le rappeur originaire de la Toxcity nous prouve qu’il peut “fumer” n’importe quel instrumental tout en restant fidèle à lui-même. Une mixtape mélangeant rap technique, bangers sombres et ambiances rappelant les années 2000. Une palette très large qui vient confirmer le talent de ce jeune joueur qui est désormais prêt à remplacer ses modèles et entrer sur la pelouse, prêt à en découdre.

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Paul-Louis Godier

Culture musicale inexistante car, pour certains, le rap n’en fait pas partie.

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