Avec Bye Bye Baby, Requin Chagrin signe un troisième album tout en finesse
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Auteur·ice : Léa Formentel
17/04/2021

Avec Bye Bye Baby, Requin Chagrin signe un troisième album tout en finesse

| Photo : Andrea Montano

C’est le grand retour de Marion Brunetto alias Requin Chagrin, qui sortait le 9 avril dernier son troisième disque intitulé Bye Bye Baby. Rien de tel pour aborder le printemps avec douceur.

Il est loin le temps où la jeune artiste originaire du Var était batteuse dans un groupe de rock garage. Deux ans après Sémaphore, son deuxième album publié chez KMS, label de Nicola Sirkis, Marion sort Bye Bye Baby. Un disque composé peu avant le confinement (le premier), et qui s’est terminé fin de l’été 2020, aux mythiques studios bruxellois ICP. Il est le reflet de réflexions personnelles, tout en prenant le soin de raconter le monde autour d’elle.

 

La musique de l’intime

N’oublions pas que le projet de Requin Chagrin est né avec l’envie de faire de la musique garage pop réverbérée avec des paroles mélancoliques, le tout enregistré avec un vieil enregistreur à cassettes, racontait Marion lors d’une interview pour Arty Magazine, un an après la sortie de Sémaphore (2019). Aujourd’hui, elle laisse l’enregistreur à cassettes pour l’enregistreur à bandes, offrant ainsi d’autres possibilités musicales. Avec Bye Bye Baby, elle délaisse le champ lexical de la mer malgré un (excellent) premier titre intitulé Première vague.

Oscillant toujours entre surf music, noisy-pop et new wave, Marion n’hésite pas à faire des mélanges avec habileté. On appréciera dans Déjà vu l’ambiance new wave avec le synthé à l’honneur. Pour illustrer cette chanson aux riffs entêtants, un clip lustré, savamment réalisé par Antoine Carlier. Ici, la chanteuse se paye un costume à paillettes et nous parle des perséides, ces étoiles filantes qui se multiplient autour du 15 août. Une poésie toute particulière.

 

Requin Chagrin, c’est avant tout la musique de l’intime, du personnel. C’est d’ailleurs ce que l’on ressent à l’écoute de titres tels que Love ou encore Bye Bye Baby, qui parle d’émancipation tout en s’acceptant. Marion Brunetto joue de tout, toute seule : synthé, basse, guitare et batterie. Elle n’hésite pas à s’entourer des meilleur·es, pour ce nouvel album. C’est notamment avec Ash Workman (Christine & the Queens, Metronomy) en ingé son et Chab (Daft Punk, Air, SebastiAn) au mastering, qu’elle fait équipe.

Dix pistes qui racontent chacune une histoire, nous donnant parfois le vague à l’âme. Ce qui est sûr, c’est que la dream pop de Requin Chagrin n’a pas fini de bercer nos petites vies. Et on en redemande.


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