Avec La Lune, Poppy Fusée nous achemine vers un univers de douceur et de mélancolie
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Auteur·ice : Coralie Lacôte
10/10/2022

Avec La Lune, Poppy Fusée nous achemine vers un univers de douceur et de mélancolie

Il est de ces chansons qui nous bercent dès les premières mesures, de ces disques nitescents qui apparaissent comme des lueurs au milieu de la nuit. Voyage stellaire et sensible à travers les souvenirs adolescents et les affres de la mélancolie, le premier EP de Poppy Fusée est une promesse de douceur, de poésie et de rêveries. Comme une main tendue, La Lune nous aura insufflé l’envie de découvrir celle qui en est à l’origine. Ainsi, sur les hauteurs d’un Montmartre aux couleurs presque automnales, nous sommes allé·e·s à sa rencontre. Prenez vos plaids et préparez un thé, on vous emmène faire un tour dans l’univers de la talentueuse Poppy Fusée.

La Vague Parallèle : Salut Poppy, on se rencontre quelques jours avant la sortie de ton premier EP joliment nommé La Lune, comment ça va ?

Poppy Fusée : C’est très gentil de me poser la question, merci. Ça va, ça va beaucoup mieux. Ça a été très difficile cet été, mais je vais beaucoup mieux. Je suis prête à croquer la rentrée ! (rires)

LVP : Dans la vie tu es tarologue, apicultrice, illustratrice mais aussi autrice, compositrice et interprète, ce n’est pas difficile d’endosser toutes ces casquettes ?

Poppy Fusée : Si, c’est le chaos. Ma vie est le chaos, et l’année dernière, je me suis rendue compte que je n’arrivais absolument pas à tout gérer. J’ai beaucoup de mal à me dire : “le lundi c’est tarot, le mardi c’est apiculture et le mercredi c’est illustration”. Donc tout se mélange et ça a quand même été un joyeux bazar l’an passé. Cette année, je vais essayer de prioriser parce que je me rends compte que je ne peux pas tout faire aussi intensément. C’est un peu tout mal faire que de faire ces choses-là seulement du bout des doigts. Donc ça va demander de refuser des choses et de dire non, mais j’apprends. (rires)

LVP : Avec cet EP, tu proposes de nous “emmener faire un petit tour de fusée dans ton univers”. Le pari semble réussi puisqu’en l’écoutant on se sent immergé·es dans cet univers, tout semble faire monde. Quel a été justement le point de départ de cet EP ? Est-ce que tu l’as pensé comme un ensemble régi par une idée ou s’est-il créé au fil des compositions ?

Poppy Fusée : Poppy Fusée est née avec l’idée de sortir Pesanteur, un titre qui a été écrit et enregistré en 2016. D’ailleurs, quand on écoute l’EP, c’est vrai que ce morceau est un peu différent des autres. Déjà parce qu’il est en anglais mais aussi parce qu’il a une autre couleur. J’ai eu un groupe pendant presque quinze ans qui s’appelait Part-Time Friends et quand on s’est séparé·es, je pensais que j’allais arrêter la musique parce qu’avant ça je n’en faisais pas. C’est comme ça que je suis venue à la musique, donc pour moi la fin de Part-Time Friends c’était la fin de mon aventure musicale. Finalement, j’ai quitté Paris, je me suis installée en Normandie dans un petit village trop mignon et quelques mois après cette installation, j’ai retrouvé cette chanson dans mes mails. Je l’avais écrite avec mon ami Clément [Doumic, guitariste de Feu ! Chatterton] quelques années auparavant. Je me souviens qu’à l’époque ce morceau m’avait fait me sentir super bien. Ça m’a vraiment émue de le retrouver et j’ai donc eu envie qu’il sorte, qu’il existe. Donc le point de départ de Poppy Fusée c’est Pesanteur mais je n’avais pas vraiment d’idée derrière. J’ai recontacté mon ancien label et je leur ai dit : “Écoutez, j’ai cette chanson, j’aimerais trop qu’elle existe, j’ai pas de suite dans les idées mais allons-y !”. Ils ont dit “Ok” et on l’a sortie. Après j’ai eu envie d’écrire d’autres chansons mais j’avoue que je n’y ai pas vraiment pensé. J’avais envie que ce soit uniforme, ça c’était très important pour moi. Je m’étais mis des contraintes d’ailleurs, plutôt de composition et d’instruments. Par exemple, je voulais un omnichord, une guitare, un clavier, une boîte à rythme, mais pas plus. Je ne voulais pas qu’il y en ait des tonnes parce que je pensais live aussi. En fait, tu me fais me dire que j’ai beaucoup pensé en amont. (rires) Ensuite, on s’est enfermé·es pendant cinq jours avec Guillaume L’Hostis [Alto], un ami avec qui on travaillait pour Part-Time Friends et qui s’avère aujourd’hui être ma moitié dans ce projet puisqu’on signe ces chansons à deux. Nous nous sommes enfermé·es quelques jours et on a écrit l’EP.

LVP : Ce qui est très intéressant lorsqu’on écoute ton EP, c’est que l’instrumentation n’apparaît pas comme un support mais elle raconte une histoire, elle a une valeur narrative. Par exemple, le morceau Pesanteur donne l’impression que les instruments nous transportent dans l’espace, qu’ils racontent le voyage en apesanteur que décrit le personnage. Dans Océan, les nappes synthétiques semblent figurer le mouvement de l’eau. Est-ce que vous avez pensé l’instrumentation ainsi ? Comment avez-vous composé ces morceaux ?

Poppy Fusée : En fait, c’est Guillaume qui a beaucoup composé. Mais on s’était mis d’accord sur le fait que je n’avais pas envie que ce soit moi qui pose des choses sur l’instrumentation, mais plutôt qu’elle serve le propos. J’avais d’abord l’histoire, les mots et comment je voulais les dire, et ensuite il s’est adapté. Je suis très contente de ce qu’il a fait ! C’était super de travailler avec lui ! On a vraiment une façon de collaborer qui fonctionne. Moi je parle plutôt avec des termes imagés parce que je n’ai pas fait de solfège. Par exemple, je lui ai dit : “Là j’ai envie de me sentir comme si j’étais sous l’eau”, lui a parfaitement saisi ce que je voulais dire et l’a retranscrit. On se comprend vraiment. C’était super. Je suis contente que tu l’aies relevé parce que c’était une vraie volonté que la musique serve le propos. Après, il y a aussi des vrais sons, notamment des vagues, parce que sur plusieurs morceaux on a utilisé mon dictaphone. J’enregistre beaucoup de choses quand je suis avec mes amis, quand je suis dans la forêt, quand je suis à côté de la mer, etc. On s’en est beaucoup servi.

LVP : C’est important pour toi d’enregistrer ces sons, d’avoir des traces sonores des moments que tu vis et de les utiliser dans tes morceaux ?

Poppy Fusée : J’aimerais penser plus souvent à sortir ce dictaphone. Il y a plein de moments que j’aurais aimé enregistrer. Mais oui, en tout cas, c’est important qu’ils fassent partie des morceaux, même si la plupart du temps on ne les entend pas. Je sais qu’ils sont là et donc qu’inconsciemment ça donne quelque chose en plus.

 

LVP : Tu nous parlais tout à l’heure de ton morceau Pesanteur, tu disais qu’il se distinguait notamment par la langue puisque c’est le seul morceau de l’EP qui est écrit entièrement en anglais. Comment as-tu appréhendé ce changement de langue ?

Poppy Fusée : Alors, je ne l’ai pas du tout appréhendé. En vérité, depuis que Part-Time Friends est terminé, je suis incapable d’écrire en anglais. Pesanteur est en anglais parce qu’elle a été écrite avant mais j’avoue que sur cet EP ce n’est pas venu comme ça et je n’ai pas voulu forcer. J’ai laissé les choses venir mais j’espère que l’anglais reviendra parce que c’est une langue que j’aime beaucoup, elle est très mélodieuse et j’adore twister.

LVP : En parlant de twist, le groupe Pi Ja Ma a sorti en mai dernier son deuxième album [Seule sous ma frange] dans lequel il a mélangé les langues, passant parfois du français à l’anglais au sein d’une même chanson. À l’occasion de la sortie de l’album, nous avions rencontré Pauline [De Tarragon] qui nous confiait avoir eu besoin de beaucoup de validations pour assumer écrire en français. Est-ce que tu dirais que c’est également le cas pour toi ? Est-ce que tu t’es posé la question ?

Poppy Fusée : J’avoue que je ne me suis pas posé la question, mais les groupes et les artistes comme Pi Ja Ma, Yoa et plus généralement toute cette jeune génération qui a dix ans de moins que moi, font des choses qui sont incroyablement importantes parce qu’ils ont une sorte de liberté à tout s’autoriser qui est très inspirante. Ça m’aide beaucoup à me sentir libre. Donc je ne me suis pas vraiment posé la question pour le français, c’est venu comme ça et je me suis dit : “De toute façon ce projet ça va être moi à 100 %, donc si ça vient comme ça, je le sors comme tel”. Mais les premières sorties ont été difficiles. Par exemple, le jour de la sortie de Titanic, ça a été très dur, j’ai passé la journée chez moi à pleurer parce que je me sentais nue. Je me disais : “Mais c’est le truc le plus intime que j’ai écrit sur mon adolescence et les gens comprennent les paroles, c’est terrible !”. L’anglais c’est quand même une façon de se planquer un petit peu.

LVP : Mais ça veut aussi dire que les gens vont pouvoir chanter les paroles de Titanic en concert.

Poppy Fusée : (rires) Oui, c’est vrai !

LVP : Adolescente tu avais beaucoup de carnets, certains ont par ailleurs été détruits par un dégât des eaux ce qui t’a confortée à écrire plutôt des chansons. Tout cela dénote un intérêt réel pour l’écriture. Est-ce toujours le cas aujourd’hui ? 

Poppy Fusée : Depuis que je sais écrire, j’écris. J’ai rempli des tonnes de carnets qui ont fini dans un dégât des eaux. Ils ont littéralement pris l’eau, comme le Titanic d’ailleurs. J’avoue que depuis, mon rapport à l’écriture et aux objets a changé. Je n’ai plus besoin d’écrire tous les jours, j’en ressens moins la nécessité. Je n’écris plus du tout dans des carnets, d’ailleurs je n’en ai plus. J’utilise mes notes d’iPhone, il y a clairement ma vie dedans. Mais j’avoue écrire moins. Je fais moins de journaling. Maintenant, ça va plutôt être des phrases hyper percutantes que je vais noter et qui me serviront ensuite de support pour écrire mes chansons. À chaque fois que je me retrouve en studio avec Guillaume, je les réécris, je les mets un peu partout puis je me dis : “Ok, ça c’est le point de départ. Qu’est-ce qu’il y a après ?”. Mais ça va être dans la vie de tous les jours, je vais avoir des choses qui me viennent en tête et que j’écris en sachant que ça deviendra quelque chose plus tard. Après, je dois avouer trouver compliqué le fait d’écrire une chanson chez moi. Je suis assez fainéante musicalement donc j’ai beaucoup de mal à être chez moi et à me dire : “Allez là, je fais une chanson”. J’ai besoin d’un cadre, de me dire : “j’ai quatre jours de studio, il faut que j’écrive des chansons”. C’est chouette de savoir comment on fonctionne, surtout que c’est vraiment différent pour toustes les artistes.

LVP : L’écriture est aussi un moyen de consigner les choses, d’avoir une emprise sur le temps qui passe. Quand on écoute ton EP et qu’on s’intéresse à ton travail, on est très vite confronté·es à la question du temps, des souvenirs, etc. Quel est ton rapport au temps ?

Poppy Fusée : C’est marrant parce depuis que j’ai écrit cet EP ça compte moins, mais c’est vrai que ça comptait beaucoup au moment de son écriture. J’ai vécu une année un peu compliquée. J’ai eu le deuil du groupe à faire, de vieilles blessures qui sont remontées. J’ai été plongée dans beaucoup de nostalgie. Écrire cet EP a été de l’automédication. La chanson Océan en parle très bien. Ça parle de se retrouver, de se regarder d’un coup et de ne plus se reconnaître. C’est se dire : “Bon, qu’est-ce qu’on a fait pendant toutes ces années ? Est-ce qu’on est toujours ok avec ça ? Est-ce que c’est toujours ce qu’on veut ?”. Il s’agit de faire un point avec soi. C’est tellement important. Je suis contente d’avoir eu l’occasion de le faire.

LVP : Ta musique est présentée comme une “galaxie mélancolique”. Or, dans une interview, Juliette Armanet explique que la mélancolie c’est “s’arrêter dans le temps pour contempler ses émotions”, elle explique que ça permet de fouiller en soi-même. Cela semble particulièrement résonner avec ta musique et ta démarche, non ? Est-ce que cette définition te parle ?

Poppy Fusée : Oui, je ne pourrais pas le dire mieux que ça, c’est hyper beau. Merci de me l’avoir dit, ça me fait beaucoup de bien. Clairement, ce sont des stops dans le temps, assez réconfortants en fait. Ça permet de se souvenir de choses qui nous ont fait du bien. Alors évidemment, il y a la tristesse de les avoir perdues mais il y a aussi le confort de pouvoir les revivre dans un souvenir.

LVP : Tu les revis quand tu joues tes morceaux ?

Poppy Fusée : Le live c’est très compliqué pour moi parce que maintenant je suis seule sur scène. C’est une chose que je découvre parce que j’ai toujours été en duo ou avec un groupe. Je pense qu’avant que je réussisse à ressentir vraiment tout, j’ai encore des choses techniques à maîtriser, je n’en suis pas là. Je n’en suis pas encore à revivre et à ressentir les choses. Mais au moment où j’ai écrit ces chansons, je me suis plongée dans cet endroit qu’est mon adolescence et j’ai ressenti ce truc à la fois douloureux et confortable.

LVP : En parlant du live, comment est-ce que tu envisages de présenter ton projet sur scène ?

Poppy Fusée : Là, je continue un petit peu toute seule. J’ai trouvé un tourneur et je vais sûrement commencer à travailler avec d’autres personnes. Après c’est encore le tout début, il faut que je réfléchisse. Mais la tournée est une vraie question pour moi parce que je vis en Normandie, dans un petit village dans lequel je suis hyper heureuse. À chaque fois que je pars, j’ai l’impression qu’on m’arrache à cet endroit. Donc il va vraiment falloir que je pense la tournée de manière familiale. Pourquoi pas intégrer dans le live mon copain qui est musicien et partir en tournée avec notre chien. Enfin, je ne sais pas, je réfléchis, mais tout est possible.

LVP : Pour accompagner tes morceaux, nous avons pour le moment pu découvrir deux clips : Titanic et Océan, que tu as fait en collaboration avec Tamina Manganas et qui sont en réalité deux parties d’un même clip. En les regardant, on a eu l’impression que tu posais la charte esthétique de Poppy Fusée. Est-ce que ces clips étaient un moyen de présenter ton univers ? Pourrais-tu nous en parler un peu, nous parler de cette collaboration ? 

Poppy Fusée : Je connais Tamina depuis un petit moment. J’avais très envie de travailler avec elle parce que c’est une jeune réalisatrice qui a beaucoup d’idées. Ce projet de double clip est une chose que j’avais en tête depuis hyper longtemps et que je voulais vraiment faire. Donc j’ai choisi ces deux titres-là : Océan et Titanic. C’est marrant parce qu’en les écrivant, je ne me suis pas rendue compte qu’ils étaient très liés. J’y ai pensé seulement en réfléchissant aux clips. J’ai donc voulu raconter cette histoire qui commence par Titanic. On me découvre avec un fil à la place du cœur. Je le cherche mais on se rend compte qu’il n’est plus là. À la fin, on comprend que je me le suis volé moi-même, que c’est une autre version de moi qui l’a subtilisé. Océan c’est toute la réconciliation pour qu’elle me le rende à la fin. L’idée est née d’un travail de brainstorming avec Tamina. On s’est installées ensemble et on s’est mises d’accord sur ce scénario que j’ai adoré. Je trouve que c’est bien raconté. Après, c’est très dur les clips scénarisés parce qu’à la fin tu es toujours un peu frustré·e mais dans les grandes lignes, on a réussi à faire ce qu’on voulait. D’autres clips arrivent : La Lune, Pesanteur et Paranormal aussi. Je vais tous les cliper.

 

LVP : Trop chouette, on a hâte de les découvrir ! Tu expliquais n’être qu’au début du projet, pourtant l’univers musical de Poppy Fusée est assez installé. De la même façon, l’univers visuel du projet est très défini comme on peut le voir à travers les clips, la pochette et l’ensemble des illustrations. Or, tu es au cœur de la direction artistique du projet, tu t’en occupes même entièrement. Est-ce que c’est important pour toi ?

Poppy Fusée : Par exemple, je fais toutes mes pochettes, c’est super important pour moi. Je les faisais au tout début de mon groupe aussi. Après on s’est professionnalisé·es, on a voulu prendre des photographes, etc. Mais en réalité je ne sais pas combien de temps va durer ce projet alors pour le moment j’ai envie de tout maîtriser et de me dire : “Je fais tout, c’est une chose qui vient vraiment de mes tripes et on verra si ça m’emmène plus loin, si je peux plus déléguer par la suite ou m’appuyer davantage sur d’autres personnes”. J’ai tellement fait de concessions pendant dix ans parce qu’il fallait gérer les égos de tout le monde ce qui est compliqué dans un groupe, que là c’est un plaisir de tout diriger. J’ai la chance d’avoir le temps de le faire et de vivre de ma musique alors j’en profite. Et puis, je ne me mets aucune pression, et ça c’est chouette. J’adore la musique mais ce n’est pas toute ma vie. J’ai décidé que ce serait ma priorité en 2023 et ça va l’être, mais j’avoue que la musique seule ne m’a jamais suffi pour être complètement épanouie. Donc c’est vrai que ça fait peut-être que je suis moi. Il y a moins d’enjeux quand je sors quelque chose.

LVP : Pour conclure, est-ce que tu pourrais nous partager l’un de tes derniers coups de cœur musicaux, cinématographiques, littéraires, visuels, le champ est libre !

Poppy Fusée : Aujourd’hui, une copine à moi a sorti un titre dont j’aimerais parler. Elle s’appelle Mélissende. Sincèrement, ça m’a retournée. J’ai écouté ça dans le train en venant et ça m’a fichue en l’air. Le clip est sorti à 11H. Je ne l’ai pas encore vu mais je sais que ça va me bouleverser une deuxième fois. C’est un bonbon. Cette fille est incroyable ! Elle fait vraiment partie du club des mim’s. Je l’aime trop et honnêtement c’est du lourd ce qu’elle prépare à mon avis, donc il faut aller la voir jouer le 28 aux Trois Baudets et il faut la suivre, elle est géniale !

 

LVP : On est d’accord, son clip fera d’ailleurs partie de notre sélection de la semaine. Merci Poppy pour l’instant-douceur que tu viens de nous accorder !


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