Avec Rien ne se passe, Mélissende donne une bande son à nos contemplations
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Auteur·ice : Coralie Lacôte
16/11/2024

Avec Rien ne se passe, Mélissende donne une bande son à nos contemplations

En ces temps marqués par la torpeur et l’angoisse, le foisonnement des images et les lendemains qui font peur, on aimerait souvent qu’un instant durant « rien ne se passe ». Contempler la vie, la beauté du presque rien et du quotidien, c’est justement à cela que nous invite Mélissende dans son nouveau titre. Avant de repartir dans le tourbillon de la vie, voici un morceau que l’on vous prescrit d’écouter à l’envie. 

Ce n’est plus un secret, « les temps sont durs pour les rêveurs ». Entre tempo affolé et torpeur, prêter attention aux beautés silencieuses et aux joies indicibles est devenu un exercice de haute voltige. C’est donc avec une joie non-mesurée que l’on accueille ce titre propice à la rêverie.

© Manou Milon

Si on se réjouit de sa publication, cette chanson n’est pas pour autant une découverte. Au contraire, chaque fois conquis·es lorsque nous l’entendions, nous attendions sa sortie avec une hâte largement perceptible. Peut-être est-ce le propre d’un bon titre : qu’à chaque écoute l’émotion soit aussi forte qu’à la première. Et comment pourrait-elle ne pas l’être ? Chanson qui se déploie de l’infinitésimal à l’infini, Rien ne se passe initie avec douceur la rêverie. 

Confiant la réalisation et les arrangements aux talentueux Albin de la Simone et Jean-Sylvain Le Gouic (ex-Juvéniles), Mélissende partage un titre dont l’équilibre s’esquisse avec justesse, assumant à la fois une envergure élégante et la légèreté intime d’un morceau qui serait à nous seul·e adressé. Comme toujours, elle fait vibrer notre corde sensible avec « cette voix du cœur, qui seule au cœur arrive »

Dans cet écrin de douceur sculpté par des arrangements riches et élégants, Mélissende dresse un horizon hétérochronique laissant libre court à l’exploration de nos pensées. Les aiguilles du temps arrêtées, on s’autorise ainsi à rêvasser, contempler, imaginer, supposer voire extrapoler, remarquer et voler au tangible un peu de sa clarté oubliée. 

Comme le titre, le clip réalisé par l’émérite Manou Milon nous partage quelques minutes de beauté, d’instants baignés de luminosité. Telle une carte postale retrouvée, il ravive en nous la chaleur du souvenir.

Avec cette chanson, Mélissende ouvre une parenthèse dans laquelle on peut se lover, se cacher, respirer, espérer que « rien ne se passe », ne plus avoir peur et réaliser enfin qu’être ici est une splendeur. 

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