Avec The Restless Kind, Vito nous invite dans un premier voyage débordant de sincérité
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Auteur·ice : Hugo Payen
31/03/2022

Avec The Restless Kind, Vito nous invite dans un premier voyage débordant de sincérité

| Photo : Lucinde Wahlen

Grâce à un univers musical aussi sauvage que délicat, souvent décrit comme « Belgicana », Vito ne cesse de nous faire voyager. Sur fond d’un savant mélange de musique roots américaine et de cette sensibilité musicale « à la belge », Vito nous dévoile des sonorités rafraichissantes qui ne tardent pas à nous envoûter. Un univers authentique, dans lequel le jeune singer-songwriter a décidé de nous inviter avec The Restless Kind, un premier album évocateur de grands espaces.

Remarqué il y a peu par le nouveau label belge familial en vogue, On the Level, le jeune gantois n’en est pourtant pas à ses débuts. Depuis son plus jeune âge, la musique fait partie intégrante de la vie du singer-songwriter. Au rythme de ses aventures quotidiennes, Vito écrit et compose, sans jamais véritablement s’arrêter.

Au fil du temps et de ses premières singles, Vito développe une assurance et une méticulosité musicale singulières. Une véritable ingéniosité artistique qui lui vaudra une sélection au prestigieux concours De Nieuw Lichting (StuBru), que l’on s’empressera de creuser dès 2019, avec la sortie de son premier titre The Soul Comes.

De la musique sans artifice

Aux côtés de ses musiciens et amis, la voix authentique, un tantinet rauque de Vito nous emmène en voyage. Mais pas n’importe lequel, un voyage à travers les étendues sauvages américaines à la manière des plus grands. De Bob DylanJJ Cale, en passant par le modernisme de Kevin MorbyVito fait ce que l’on peut indéniablement appeler le « Belgicana ».

 

Référence flagrante au style Americana, son premier EP, Cheesy, marque le début de cette belle aventure aux sonorités brutes et sincères. Une aventure que l’on écouterait bien sous les étoiles, au coin du feu. Avec ses sonorités, Vito parvient à nous emmener dans un paysage de rêve mélancolique, dans lequel nous aimerions nous perdre. Des morceaux mélodiques aux rythmes des plus entrainants, pourtant gorgés d’une certaine tristesse, qui font de Vito un artiste belge à part entière.

Que l’aventure commence

Après une première écoute attentive de The Restless Kind, l’éventail d’influences musicales en tous genres présentes dans ces quelques morceaux nous saute directement aux yeux. En effet, pendant ces 40 minutes d’écoute, Vito nous invite sans grande difficulté dans un voyage où les arrangements rock des années septante/quatre-vingt se mêlent et s’accordent aux sons de banjo et d’harmonica. Un ensemble rapidement sublimé par cette sincère mélancolie que le jeune gantois a décidé de nous partager sur ce premier album épatant.

Dès les premières notes de Chloroform, Vito donne le la. Une entrée fracassante aux sonorités blues et aux riffs de guitares enflammés, qui laisse déjà transparaitre toute la mélancolie dont il sera question sur The Restless Kind. Par la suite, cette atmosphère laisse sa place au romantisme avec Wanna Make Love. Une ballade uptempo, à travers laquelle le jeune singer-songwriter nous parle d’amour et de désir, qui nous fait directement penser à l’univers Cage The Elephant.

Un thème présent tout au long de ce premier album, qui se poursuit par ailleurs avec un troisième titre éblouissant. Sur Two Days Before, Vito nous replonge en un instant dans ces sonorités rock des années quatre-vingt, voire des années nonante. Un ensemble poétisé par la voix claire, quoiqu’un tantinet rauque de Vito, qui font de Two Days Before, un véritable coup de cœur personnel.

 

Sans surprise, Vito continue de nous faire voyager et de nous surprendre avec des titres forts. Les nombreuses histoires de l’artiste s’enchaînent. Cependant, toutes les bonnes choses ont une fin. Soudain, quelques notes de percussions viennent attiser notre curiosité. Suivis de peu par ces accords de guitares indéniablement blues, Save Your Life souligne une nouvelle fois toute la beauté et l’ingéniosité de ce premier album.

Le temps presse, The Restless Kind touche à sa fin. Vito fait durer le plaisir avec Berlin, découvert il y a quelques mois déjà. Une ode sentimentale intensément folk, qui vient confirmer toute l’admiration que Vito a pour le répertoire sincère de Bob Dylan. Des sonorités folk qui se retrouve sur Bring Me Home, venu clôturer ce premier chapitre avec panache. Une guitare acoustique, un banjo, quelques percussions et un chœur lumineux, il n’en faut pas plus à Vito pour nous faire chavirer. Après ces quarante minutes aussi brutes que sincères, on est sous le charme.

Tel un véritable travail d’orfèvre, Vito a façonné The Restless Kind à sa manière. Un premier album dans lequel celui-ci navigue entre plusieurs styles différents, pour former un ensemble des plus ingénieux. Au final, Vito a réalisé un album qui lui ressemble. Un album honnête, au sein duquel se mélangent des sonorités folk, rock, en passant par un blues sentimental, ou une country entraînante. Une composition prodigieuse, qui font de The Restless Kind, une œuvre unique en son genre.

Un premier album qui a nous a fait incontestablement chavirer, et que l’on a hâte de découvrir le 21 avril à Bruxelles, sur la scène du Volta.


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