La bonne nouvelle de la semaine ! La triade british la plus frissonnante de la décennie signe avec ce nouveau single un retour inopiné, trois ans après leur somptueux Truth Is a Beautiful Thing. Étonnement plus dansant que les antécédents du band, le morceau s’offre la maestria de George FitzGerald (producteur de génie du puissant Burns) qui vient épicer l’énergie vaporeuse de London Grammar pour un rendu électro rêveur.
Depuis leur premier opus en 2013 (intitulé If You Wait), Hannah Reid, Dominic « Dot » Major et Dan Rothman se sont fait maitres et maitresse d’un genre sombre et éthéré, prenant ses bases dans une indie pop mélodramatique imparable. Si leurs sorties se faisaient plus rares ces dernières années, on a pu réentendre la volupté de leurs sonorités et la voix forte de Reid sur l’un des derniers singles du producteur australien Flume qui conviait les trois musicien·nes sur son Let You Know l’été passé. Un morceau qui annonçait certainement la couleur de cette première sortie solo des Britanniques, voguant actuellement sur une vibe bien plus électro et dynamique et qui offre à voir une certaine versatilité intéressante et pertinente.
It’s been a long time coming and is just the beginning of something we hope will be really special.
Danser sur les lignes sentimentales d’Hannah Reid n’est en fait pas si surprenant que cela, London Grammar étant l’un des groupes actuels dont les remixes sont les plus efficaces. Ainsi, on se souvient avec une nostalgie évidente de la réinvention de Help Me Lose My Mind par les frères visionnaires Disclosure, de la version Bonobo de Hey Now ou encore de Hell To The Liars, revisité par Gorgon City et Kölsch. La musique de London Grammar est, en réalité, la base idéale pour engendrer les émotions d’un parfait cry dancing, et ce n’est pas ce Baby It’s You qui chantera le contraire. Le groupe a teasé ce nouveau chapitre comme étant “vraiment spécial” et on s’impatiente d’entendre le reste.
Caméléon musical aux allures de mafieux sicilien.