Back To The Future with Play It Loudly
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Auteur·ice : Charles Gallet
27/12/2017

Back To The Future with Play It Loudly

L’année : 2017. Le label : Play It Loudly. L’objet : une compilation musicale. Le but : rendre hommage à l’année 97 et faire la promotion des artistes du label lillois de manière à la fois décalée et réjouissante.

Voila le topo qui pourrait ressembler à un résumé de film de science fiction fauché des années 80, à une opération militaire top secrète ou à un épisode de l’Agence Tous Risques. Toujours est-il qu’ici, on est sur un webzine musical, et que par conséquence, on va un peu vous parler de musique.

Quand on est un petit label, il faut toujours trouver une façon à la fois attractive et originale d’attirer l’attention. Et chez P.I.L, on prend cette mission très au sérieux. Alors on discute, on débat, on se pose des questions. C’est collégial et démocratique, bordélique sans doute, mais ça leur ressemble. Le but est simple : trouver un sujet parfait pour créer la compilation de l’année.

Cette année, le choix s’est porté sur l’année 1997. Déjà parce qu’elle fête ses 20 ans en 2017 et que ça nous met tous un coup de vieux dans la tronche, mais surtout parce qu’elle est dépositaire de chansons diverses et variées qui offrent un terrain de jeu grandiose pour qui souhaite se plonger dedans.

PLAY IT LOUDLY #3 : 1997 Radio se présente donc comme une Delorean musicale, une madeleine de Proust au goût de passé, de présent et de futur.

La reprise est un sujet assez casse-gueule, puisqu’on peut totalement passer à côté de la chanson et sombrer dans le mauvais goût le plus total, ou à l’inverse, être tellement impressionné par l’œuvre d’origine que la reprise en devient inutile (allez donc voir M.Pokora, le bonhomme a réussi, à notre grande étonnement, à mélanger ces deux écueils, nous offrant une compilation à la fois vomitive et plate de l’œuvre de Claude François). Heureusement, point de faute de goût ici, chaque groupe insérant ses obsessions et son style dans chaque cover.

Parmi ces neuf chansons, on retiendra d’abord comment Twirrl transforme  Du Hast, classique du métal industriel de Rammstein, en ballade dans le désert californien tendance pop lo-fi. Les lillois de GYM apportent quand à eux toute la sexyness de leur basse et de la voix Jérôme Voisin, bien accompagné d’Antoine Pesle à la guitare, sur leur reprise de You Might Need Somebody, tandis que Paprika Kinski, pose une touche de candeur et une bonne dose de rêve dans son interprétation Together Again .
On aime aussi comment Sh4m4n1sm détourne avec malice un classique des boites de nuit de la fin des 90’s en chanson parfaite pour n’importe quel cauchemar. Entre humour et malaise, on ne sait pas sur quel pied danser et le retour d’acide frappera toute personne qui se plongera dans cette version de Meet her at The Love Parade. Enfin Louis Aguilar vous fera vibrer le coeur avec sa reprise à l’épure de Between The Bars de Eliott Smith.

Entre nostalgie et obsessions personnelles, la bande de Play It Loudly nous offre donc sa relecture des hits qui ont ponctué leur année 1997, une belle manière de mettre en avant un des labels français les plus sympa du moment.

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