Bikôkô, une pépite neo-soul à découvrir avec Get Her

Dans un clip sobre et intimiste, Bikôkô nous parle d’amour pour soi. Munie d’un casque et d’un pad, elle livre une jolie performance solo de son nouveau titre Get Her. Elle fait partie de cette nouvelle génération de femmes qui produisent entièrement seules et tire de ses origines camerounaises et de ses influences métropolitaines des boucles entêtantes. 

Neï Lydia Bikôkô alias Bikôkô est une artiste barcelonaise peu connue. Elle a pourtant déjà à son actif un EP nommé Aura Aura, qu’elle a publié en 2021, et un second, No News is Good News, datant de l’été dernier. Elle a composé et produit chacun d’eux et mène en parallèle une carrière de mannequin.

Sur fond de golden hour, assise sur un muret, elle joue son dernier morceau et on l’écoute et la regarde comme si nous y étions. Sa voix s’élève en équilibre au-dessus de vagues automobiles en heure de pointe et d’un beat saccadé. Les rebonds d’une contrebasse s’entremêlent à une mélodie à la Nina Simone au clavier et à des percussions aux accents afro-latins.

Ce seul morceau témoigne de son univers large. Pour celleux qui aiment Erykah Badu, Bikôkô a de quoi satisfaire les oreilles en manque d’une néo-soul colorée.

À l’image de ce décor multicolore et chaleureux dans lequel elle baigne ici, sa musique s’imprègne autant du jazz du sud des États-Unis des années 60 qu’elle court vers des horizons traditionnels issus du continent africain. Elle ajoute ça et là de subtiles teintes électroniques et plus contemporaines, léger piment de cette recette bien personnelle. Son premier EP revisitait déjà des ensembles de percussions d’Afrique de l’Ouest et des chants tanzaniens.

Enfin, elle aborde ici un sujet universel puisqu’elle parle avec simplicité de la difficulté de poser un regard doux sur soi-même. Pourtant, Bikôkô mérite tout simplement que l’on s’y attarde, près de ce petit muret.

Il est prévu qu’elle publie de nouveaux morceaux bientôt. À suivre de près…