Commençons cet article par un no-brainer : notre minuscule pays regorge de talents prêts à être découverts. Ceux-ci, éparpillés aux quatre coins du territoire, déclinent leur identité musicale en autant de projets que la palette des genres ait à proposer. Notre point de focalisation est aujourd’hui situé du côté nord-est de la Belgique, dans la ville d’Anvers, où Camille Vanlerberghe – alias Camillefois – s’est lancée dans la voie excitante de la pop. Elle vient de sortir Coffee & Dreams, son premier single accompagné d’un clip qui, loin d’être de la poudre aux yeux, fait émerger des tonnes de questions dans nos têtes : “Est-ce que le piano fonctionne encore ?”, “A-t-il été facile de nettoyer les papattes du chat ?” ou encore “Pomme de pin ou carotte de pin ?”.
Cette ballade pop upbeat nous est d’abord présentée sur quelques accords de piano posés dans le fond duquel un ensemble vocal installe l’atmosphère nébuleuse. C’est à ce moment que la voix de Camillefois slamme de façon déterminée la punchline de son titre “See, I am running low on coffee and dreams” (entendez : “je tombe à court de café et de rêves”). A priori, malgré l’ambiance colorée de sa vidéo, la chanson semble véhiculer un désenchantement de la part de l’artiste quant à certaines peurs et doutes qu’elle pourrait avoir. Faisant contraste au côté plutôt sombre du message chanté, la musique s’impose comme un hymne au positivisme et à la persévérance. Ce sont non seulement les rythmes percussifs électroniques mais aussi les diverses nappes enveloppant l’ensemble instrumental qui font de Coffee & Dreams un morceau puissant et au potentiel radiophonique incontestable (saluons au passage le travail de production d’Arker). Mêlé à la voix charismatique et atypique de la Camillefois, le tout nous prouve que la pop belge est encore bien vivante et se réinvente constamment.
Eternel romantique oscillant entre Belgique et Pologne, il fait de l’electro-pop et de la folk torturée ses crédos majeurs.
