(Catching up) Vance Joy, Nation of Two
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Auteur·ice : Léa Gdn
13/05/2018

(Catching up) Vance Joy, Nation of Two

Sorti le 23 février, Nation of Two est un peu passé à la trappe et on s’en excuse. Alors pourquoi ce retard indécent de deux mois ?  Quand on a appris que Vance Joy sortait un nouvel album, ça a évidemment émoustillé nos papilles folks grâce au savoureux souvenir de Riptide. Mais, imaginez. Nous sommes en février, la déprime hivernale et son besoin de folk-pour-se-morfondre sont bien présents alors quand l’Australien nous lâche son album pimpant et joyeux, c’est la désillusion. Bad mood et mauvais timing. Puis les beaux jours de mai arrivent et avec eux la douce sensation que l’été sera bientôt là, alors il nous prend l’envie de redonner sa chance à James Keogh (ouais, en fait il a un vrai nom, ça nous a fait tout drôle aussi).

Spoiler alert : il s’agit d’un album guilty-pleasure, loin d’être techniquement ni musicalement génial mais pourtant parfait pour flâner cet été. Et parfois c’est tout ce qu’on demande : du fun sans prise de tête.

Nation of Two est construit sur le schéma de la relation d’un couple, l’album dépeint durant ses 13 titres les différentes étapes d’une relation, de A à Z, avec ses hauts et ses bas. Loin d’être un concept très original, Vance Joy nous offre ici des morceaux presque clichés et naïfs sur l’amour mais pourtant très intimes. La vie quoi. C’est simple et honnête. Les titres passent et chacun d’entre eux finit par faire écho à une situation vécue ou en cours.

Côté mélodie, pas de réelle prise de risque non plus, Vance Joy reprend son schéma classique et efficace de la balade folk mélancolique comme il le faisait dans Dream Your Life Away avec des morceaux tels que From Afar. Ici, basés sur ce même modèle, on retrouve Like Gold et Alone With Me en guitare-voix et instrumentation très calme.

Rien de bien neuf donc, à un petit détail près. En effet, la nouveauté de ce second album, c’est l’ajout de cuivres et notamment de trompettes  qui viennent compléter les strums énergiques de ukulélé qui ont fait la renommée de l’Australien. On retiendra particulièrement le titre One of These Days qui apporte un souffle d’énergie à l’album grâce à sa rythmique banjo-guitare-trompette, le tout accompagné de comfort-lyrics qui sauront guider les plus perdus d’entre nous : «Wherever you go, you’ll be in the right place ».

A la question « Won’t you take your time on me ?”, la réponse est oui, on aurait dû le faire plus tôt James, navrée. Mais on promet de venir chantonner Saturday Sun, le Riptide de 2018, en octobre lors des secondes dates européennes de la tournée mondiale, voire même cet été en festival. Les Américains ont d’ailleurs déjà pu l’applaudir sur la main stage de Coachella cette année. Que de chemin parcouru depuis les premières parties de Taylor Swift

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