Un peu de douceur dans un monde chaotique ? C’est ce qu’on vous propose en ce jeudi : parler du dimanche au milieu des synthés avec Arno Saari. Le multi-instrumentiste revient avec Dimanche, un deuxième single, un deuxième clip aussi, pour nous offrir la générosité de sa musique en cette journée grisâtre. Attention, une fois que vous aurez commencé à l’écouter, vous ne saurez plus vous arrêter.
“Comme un moment suspendu à jamais, jamais”. Ce sont les premières paroles d’un single qui donne du baume au coeur. Arno Saari pose son flow sur une production donnant mi-envie de se blottir dans un plaid, mi-envie de secouer la tête. Cette délicatesse rythmée, on avait pu l’entendre sur son tout premier single en solo, L’Orage. Tandis que ce dernier paraissait plus chargé à tous les niveaux, avec un final instrumental transcendant (much appreciated), Dimanche s’offre un minimalisme qui le rend évident et apaisant. Le calme après la tempête.
Je danse.
Et j’oublie qu’on est dimanche.
Je déteste vraiment le dimanche.
Chaque instrument arrive à point nommé. On retrouve dans la production et dans le visuel, le sentiment DIY de l’enregistrement en home studio, mais aussi des influences psychédéliques et une ligne de basse à la Tame Impala qu’on reçoit comme un chaleureux cadeau de fin d’année. Arno nous raconte une histoire, il nous demande de nous asseoir et nous parle calmement : “Je sens, qu’on se regarde bien en face. On se concentre sur les basses, qui font vibrer nos cages thoraciques. On s’envole comme deux sacs en plastique”. Son écriture oscille alors entre rimes absurdes et poétiques. On en retiendra la générosité d’une musique qui s’impose à nous de la plus douce des façons. Comme un rayon de soleil délicat sur le visage, toujours en attente du prochain.
Mes articles sont plus longs qu’un solo de jazz.
