Les deux Allemands ont récemment dévoilé leur dernier EP énergique, Piano Workout. On y retrouve quatre titres, tous inscrits dans la lignée de leurs morceaux phares, même si un petit écart de style peut être entendu dans Bliss. Des tracks hyper rythmées idéales pour danser seul dans son salon avec son chat et un verre de vin (ou bière, selon les goûts). À défaut de soirées.
Coeo, c’est le projet de deux Munichois, génies de l’editing. Cette technique consiste à reprendre d’anciens morceaux, ou bien simplement des musiques qui ne sont pas directement conçues pour être jouées en club et de les adapter pour les transformer en morceaux de clubbing, sans toutefois les dénaturer. Quelques années après le début de leur aventure, ils peuvent se targuer d’avoir laissé derrière eux quelques pépites de nu-disco comme Like it is ou Cabrio Mango.
La semaine dernière, ils nous ont partagé Piano Workout, un petit EP signé chez Toy Tonics. On y retrouve leur style emblématique de nu-disco, mais aussi des influences assez jazzy, notamment sur le morceau Sorry for the Late Reply. Une influence qui pourrait nous faire penser au travail des Français de Bellaire et leur Some Jazz To Make Love On.
Hyperactive et I Can Never Be Yours, restent eux aussi dans la lignée du premier titre. Mais cet EP semble toutefois différent des premiers, plus dansant, rythmé différemment certainement. Andreas Höpfl et Florian Vietz ont indiqué avoir profité de cette longue période sans pouvoir se produire en concert pour composer des nouveautés. Peut-être était-ce pour eux le moment de virer un peu de bord stylistiquement ? Le dernier morceau, Bliss, semble répondre complètement à cette question. Avec ce dernier, ils entrent dans une ambiance un peu plus techno, se rapprochant quelque peu de ce qu’on peut entendre chez Bicep. Mais ce qui reste uniforme chez Coeo, c’est leur capacité à rester une musique électronique ultra abordable tout en étant recherchée et pointue. Les basses sont accentuées, les mélodies sont choisies avec soin, tout est mis en œuvre pour aimer, danser et partager leur musique. Car partager, c’est le but premier des deux Allemands. Jusqu’à en faire leur nom d’ailleurs, car Coeo est en réalité la traduction latine de “partager”.
On ne sait toujours pas quand le monde de la nuit pourra reprendre ses occupations. Vu la situation, on se doute que ce n’est pas avant un (très) long moment. On se fait parfois du mal à écouter ce genre de musiques qui ne donnent qu’une envie : bouger et retrouver de la musique live dans des sous-sols sombres et cloisonnés. Grâce à Coeo et à beaucoup d’autres, on peut retrouver la saveur des pistes de danse, même si les seuls dancefloors à l’heure actuelle sont nos salons.
J’aime passer de la musique en soirée mais mon goût musical décline généralement au fil des bières.
