Session numérique #2: Thom Yorke dans sa forme la plus pure @ Electric Lady Studios
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Auteur·ice : Victor Houillon
19/01/2019

Session numérique #2: Thom Yorke dans sa forme la plus pure @ Electric Lady Studios

Dans Session numérique, La Vague Parallèle sillonne la toile à la recherche de ce qu’Internet nous réserve de plus fort, de plus doux, de plus coloré. Aujourd’hui, on a cliqué sur la sublime session de Thom Yorke pour les Studios Electric Lady.

Thom Yorke fait partie de ces artistes qui transforment tout ce qu’ils touchent en or. Qu’il s’agisse de réinventer la pop avec Radiohead, de repousser les limites de l’électro en solo, de redéfinir les frontières du rock pour Atoms for Peace, de faire danser la jeunesse dans des Boiler Rooms enflammées ou plus récemment de se lancer dans le film scoring et la musique classique, le génial anglais est un homme aux milles visages. Ce qui rend encore plus exquis les moments où il fait tomber le masque pour se présenter sans artifices, avec pour seul arme son immense sincérité. 

La playlist qu’il a mis en ligne sur YouTube à l’occasion de son passage aux Electric Lady Studios a donc fait chavirer bien des esprits au sein de La Vague Parallèle, avec pas moins de quatre instants (presque) acoustiques pour autant de flèches en plein cœur.

Parmi elles, trois sont issues de la bande-son du film Suspiria. On commence donc par le single Suspirium, valse mélancolique où un piano syncopé épouse le falsetto caractéristique du chanteur anglais. On chancelle. On abdique dès la chanson suivante, Unmade, une ballade aussi réconfortante qu’un plaid au bord d’une cheminée en plein hiver. “Come under my wings, little bird“. Sans trop savoir si c’est dû aux nappes envoûtantes créées à l’aide d’un looper ou aux subtils accents de piano, on accepte bien volontiers cette invitation.

Autre instrument, autre ambiance. Pour Open Again, Thom dégaine sa guitare acoustique pour quelques arpèges entêtants. Sa voix se fait soudain plus grave, presque inquiétante. Une impression renforcée par un traitement qui pourrait évoquer des esprits s’évaporant dans la pièce. Suspiria est après tout un film d’horreur.

 

Pour un final en apothéose, c’est un joli cadeau au fans de longue date qui clôt cette playlist. Pièce centrale du plus controversé des albums de Radiohead, Bloom avait divisé les critiques à sa sortie. Inspirée par l’océan, trop bordélique pour certains, génialement complexe pour d’autres, elle avait trouvé une seconde jeunesse lors d’un rework orchestral avec Hans Zimmer. A l’aide de son fameux looper, Thom Yorke en livre ici une version douce, toute en vulnérabilité. On se laisse submerger par cette voix qui alterne entre fragilité et puissance avec une aisance déconcertante.

Ce court concert est donc un moment à chérir, à garder précieusement et à écouter sous la couette sans modération. Si, comme nous, vous en redemandez, on ne peut que vous conseiller d’aller visionner sa session From the Basement… Avec prudence cependant pour les plus émotifs.

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