Coyote : l’album de l’immaturité de TH Da Freak
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Auteur·ice : Léa Formentel
06/10/2022

Coyote : l’album de l’immaturité de TH Da Freak

C’est un cinquième album de pondu pour le Bordelais TH Da Freak. Nouveau bébé qui sort chez Howlin’ Banana ce vendredi 7 octobre, Coyote adopte comme totem le héros farceur des contes amérindiens pour un nouveau projet riche convoquant la pluie et le beau temps.

TH Da Freak, de son vrai nom Thoineau Palis, nous offre ici un tout nouveau (tout beau) disque à paraître chez son cher et tendre Howlin’ Banana Records. Onze nouvelles pistes, sautant d’une humeur à l’autre dans Coyote, d’une richesse fort agréable. Cinquième album donc, mais déjà dix disques au compteur dont 4 LP’s officiels et une pléthore de collaborations, reprises et autres B sides, il faut dire que le Bordelais est du genre proactif, et ça n’est pas pour déplaire aux fans de la première heure. Pour l’occasion, Thoineau a collaboré ici pour la première fois avec un producteur, le Bordelais Stéphane Gillet (Sam Fleisch, Pretty Inside).

Un artiste dévoré par le feu

Toujours pas sûr de comment il en est arrivé là, TH Da Freak a su se créer son propre univers, avec sa teinture bleue qui le caractérise et sa fascination pour le grunge. Il en profite d’ailleurs pour lui dire adieu sur Killing Bleach et ses sonorités Paisley Underground qui déraillent, morceau inaugural de Coyote, ouvrant ainsi un deuxième chapitre revendiqué d’une carrière de « slacker suractif » appuyé par la presse.

Et déjà certains titres apparaissent comme incontournables. Prenons Magaly Should Run qui vous reste à coup sûr toute la semaine en tête ou encore Sail Away qui clôture parfaitement ce nouveau bijou (et de façon assez surprenante aussi, vous nous en direz des nouvelles). Quant aux autres titres, Come Rescue Me In The Forest renvoie immédiatement à l’image joueuse du coyote, mascotte de cet album, avec cette phrase musicale simple mais entêtante ainsi que l’utilisation du glockenspiel qui rappelle le côté enfantin. Pretty Cool, lui, se rapproche des chansons grunge de type 90’s mais à laquelle on a ajouté une orchestration qui lui vaut un autre type de coloration, plus travaillée. No Future s’offre pour la première fois une incursion dans la synth music avec son vocodeur entêtant. My Queen (Ola) est un roller coaster kraut où l’on est témoin de la versatilité guitaristique de Palis et ses compagnons.

Je pense que je cherche inconsciemment à faire une chanson pop à chaque fois que je compose un titre mais en mettant un truc un peu dégueu ou qui sort de l’ordinaire au bout” tente d’expliquer Thoineau dans son approche de l’écriture de Coyote dans un communiqué de presse. Finalement c’est un peu le mélange de sons stridents et de dissonances volontaires avec la voix doucereuse de Thoineau Palis qui vient tantôt rompre tantôt appuyer l’atmosphère portée par le morceau. Un régal auditif.

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