Découvrez Hun Hun, le tandem belge à la psychédélique orientale
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Auteur·ice : Flavio Sillitti
30/10/2021

Découvrez Hun Hun, le tandem belge à la psychédélique orientale

Prenez les bandes sonores un peu cheap des films turcs de série B et mêlez-les à une électronique expérimentale fine et pointue, vous obtenez l’univers captivant de Hun Hun. On les découvrait au Micro Festival à Liège l’été dernier, et déjà leur sirtaki électronique nous avait largement charmé·e. Affinant sans cesse leurs compositions, les deux frères qui composent le duo s’apprêtent à cristalliser leur art sur un premier album prévu pour l’an prochain estampillé du label américain Lurid Music. Le premier extrait s’appelle Y Bab Adöy et va assurément éveiller vos sens. 

Jimmy et Noé Moens se nourrissent aussi bien des langoureuses dynamiques des musiques orientales que de l’ésotérisme de la culture expérimentale pour construire leurs morceaux. En témoigne leur première collection éponyme disponible sur Bandcamp, et qui voyait la magie des deux frangins opérer avec succès. Un procédé de juxtaposition plutôt bluffant qu’on découvrait notamment dans une session live au BRASS de Forest, à Bruxelles. Sur leur premier single officiel dévoilé ce 30 octobre, on ressent cette envie de faire communiquer les deux registres musicaux sans dénaturaliser l’un ou l’autre. Les instrumentalisations arabisantes évoluent librement au fil du morceau, à travers des sonorités d’orgue électrique ou de synthétiseur propres à l’univers oriental. C’est surtout la structure en répétitions, truffée de percussions minimalistes jamais trop foisonnantes, et les sections ponctuelles d’accalmie qui confèrent au titre un esprit expérimental alléchant et psychédélique. Les fluctuations infinies du morceau envoûtent autant qu’elles stimulent.

 

The desert as a territory of science fiction, where architectures and structures drawn from modules declined from the oriental style window will play. In order to question the desert space as a playground, of imaginary projection and fantastic history.

Le clip, signé Charles Ardilouze, est un savant mélange de minimalisme et d’animations graphiques léchées. On y retrouve un fond aux teintes du désert, clin d’œil évident aux couleurs musicales empruntées par leur discographie. Sur celui-ci s’enchaînent des formes géométriques aux contours rappelant la culture anatolienne, du culte et de l’ésotérisme. Une façon de transposer de façon visuelle la rencontre qui s’opère dans les mains de Hun Hun : le côté sacré de ces artefacts issus de la culture orientale et l’esprit edgy et moderne des mouvances actuelles. Une chose est sûre : ce délicieux mélange n’a pas fini de faire parler de lui.

Tags: Hun Hun
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