Do Nothing sort (enfin) son premier album et ça promet
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Auteur·ice : Léa Formentel
14/03/2021

Do Nothing sort (enfin) son premier album et ça promet

Tout droit venu de Nottingham, Do Nothing sort (enfin) son premier EP, intitulé Glueland, ce 12 mars 2021. Après un teasing, qui nous avait fait de l’œil, avec le titre éponyme, sorti en novembre 2020 et Uber Alles il y a à peine deux mois, la formation anglaise lâche son premier disque, et ça promet.

C’est l’histoire d’un groupe d’amis d’enfance, jusqu’ici rien de nouveau sous le soleil, et pourtant les kids de Do Nothing commencent gentiment à faire leur place sur la scène rock anglaise. Ils commencent donc bien l’année en sortant Glueland, sur leur propre label Exact Truth. Mixé par Tom Rees, leader du groupe Buzzard Buzzard Buzzard, le petit bijou s’accompagne également d’une magnifique pochette, avec un artwork pensé et travaillé par le groupe.

« Glueland parle du sentiment inévitable d’être jeté sur un gros tas de ses propres déchets et d’y patauger comme une sorte de morse poussiéreux, confiait Chris Bailey, le frontman, au magazine DIY. Nous avons travaillé pour que les chansons et l’artwork donnent tous l’impression de provenir du même univers, poursuit-il, nous avons travaillé pour que les chansons et les illustrations aient l’air de provenir du même univers. »

Bailey, leader a la tête d’ange, a déjà affirmé sa personnalité, frôlant la pitrerie, ici bien illustrée dans Waitress, le tout premier single de Do Nothing, sorti en 2018, mais qu’on appréciera d’autant plus dans Gangs. Avec un clip bien chiadé qui vous fera cruellement regretter l’odeur de clope, les bousculades ou encore la bière renversée —les bars, en d’autres termes— mais raconte tout de même cette sensation claustrophobique que l’on ressent lorsqu’on vient d’une petite ville. Sorti en mai 2019, le groupe en était alors déjà à son troisième single.

On leur prête alors plusieurs étiquettes : font-ils de l’art-rock, du post-punk ? Ou bien s’inscrivent-ils dans la lignée directe de la nouvelle scène punk avec des représentants non moins connus tels que Squid, Egyptian Blue ou encore Talk Show ? Eh bien disons que Do Nothing, c’est un savant mélange, autant de subtilité, de désinvolture et de fragilité parfois, le tout additionné au groove post-punk appuyé par la basse de Charlie Howarth dans Rolex, encore dans Uber Alles :

« Uber Alles a été la première chanson écrite pour le nouvel EP. Musicalement, elle adopte une approche plus décidée, moins brute sur les bords que certains de nos précédents titres, mais les paroles parlent surtout d’être à l’aise avec soi-même, ce qui est souvent difficile à faire » évoque Chris.

Glueland demeure cinq titres qui s’inscrivent dans une continuité parfaite, où on regretterait presque qu’il y en ait si peu. Chaque chanson a son univers comme le précise Bailey, et c’est un pari réussi pour la bande de Do Nothing qui signe son premier EP avec talent et éloquence.

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