Emma Bale est de retour, plus dark que jamais. L’artiste laisse de plus en plus l’image de la pop sage derrière elle pour des visuels envoûtants et des productions percutantes. C’est mind games qui marque encore plus ce tournant avec son clip déchirant, sorti ce 22 janvier. Dès la première écoute, on pense à la scène dark pop (Banks, Tessa Dixson,…), ce qui ne nous laisse clairement pas indifférent•es.
© Photo : Bob Jeusette
Emma Bale a toujours eu une esthétique plutôt léchée depuis ses débuts. Elle nous offrait une pop de qualité, belle et puissante, jusque dans ses tenues de lives. Sa direction artistique a toujours élevé sa musique d’une main de maître, alors qu’elle aurait pu la faire tomber facilement dans un cliché. On pouvait déjà discerner une obscurité sous-jacente via des clips comme Cut Loose ou dernièrement avec everything you are, qui témoignaient de beaucoup d’esprit et d’amours condamnés. Mais c’est avec l’annonce de son nouvel album qu’Emma augmente son jeu d’un grain d’intensité, se dévoilant sans pudeur dans mind games.
Ce single, c’est une bataille avec son amour toxique et les longs cheveux blonds qu’on lui connaît. Le storytelling est profondément touchant et les couleurs électriques, le tout avec Bob Jeusette (Tessa Dixson, Juicy, …) à la réalisation. On y voit Emma et son prétendu amant, qui semble affecté par un plus grand mal lui venant de son enfance. On y voit la froideur d’un homme qui est fermé et entraîne sa relation dans une toxicité qui laisse des traces. Néanmoins, elle accepte sa part de responsabilité dans l’échec de la relation et rappelle : “Cause it takes two of us to sabotage everything & ruin us.” Une histoire qui semble si réelle qu’on la vit avec elle. “But you take my mind, take my mind off your mind games. When you’re here I can’t escape.” Le début d’un refrain chargé en beats et en harmonies qui dévaste tout sur son passage. Tout y est plus sombre, tout y est plus mature, ce qui nous fait brûler d’impatience de voir et d’entendre l’album qui sortira dans le courant de l’année.
Mes articles sont plus longs qu’un solo de jazz.
