Entre les murs du Volta, Vito conquiert les coeurs et fait remuer les corps
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Auteur·ice : Hugo Payen
28/04/2022

Entre les murs du Volta, Vito conquiert les coeurs et fait remuer les corps

| Photo : Hugo Payen pour La Vague Parallèle

Hormis ses salles devenues plus que réputées, dans lesquelles d’innombrables grands groupes ont foulé les planches, Bruxelles regorge véritablement de petits endroits où la musique résonne avec passion. C’est le cas du Volta. Niché a deux pas de la gare du midi, c’est dans cette petite salle en sous-sol que Vito et son groupe nous ont fait voyager, le temps d’une soirée.

Après avoir adoré son premier album, il nous était presque impensable de ne pas aller nous déhancher sur les accords résolument roots du jeune singer-songwriter gantois. Un premier album que nous comparions, il y a peu, à une invitation au sein « d’un voyage où les arrangements rock des années septante/quatre-vingt se mêlent et s’accordent aux sons de banjo et d’harmonica ». Un ensemble qu’on a eu la chance d’écouter, et de savourer, pendant près d’une heure entre les murs du Volta. On a dansé, on a chanté, on a eu chaud, et qu’est-ce que ça nous a fait du bien.

« Welcome to the band of guitars »

Armés de notre appareil photo, c’est avec une certaine timidité et curiosité que nous arrivons quelques heures avant le début du concert, et que nous rencontrons le groupe. Les premières notes issues des soundcheck nous arrivent dans les oreilles. La soirée s’annonce définitivement haute en couleurs.

| Photo : Hugo Payen pour La Vague Parallèle

Comme pour les neuf morceaux qui composent The Restless Kind, rien ne sera laissé au hasard ce soir. De longues heures durant, chaque note, chaque accord de guitare est soigneusement arrangé pour que l’acoustique de la salle fasse honneur aux nombreuses envolées musicales du groupe. Le groupe semble fin prêt à conquérir le coeur de son public. Une bière à la main, comme lors d’une soirée entre amis, la discussion avec certains membre du groupe ne tarde pas.

On fait de la musique par passion, pas par besoin. On est une bande d’amis qui aimons jouer ensemble, il n’y a pas vraiment de gros stress ce soir“, nous lance alors l’un des guitariste du groupe. Une réponse qui dépeint à merveille l’atmosphère générale qui règne dans la pièce, moins de deux heures avant le tout premier concert du groupe en tant que tête d’affiche.

| Photo : Hugo Payen pour La Vague Parallèle

Il est 20h, les portes s’ouvrent, et les premiers spectateurs débarquent dans le patio. Une dernière cigarette pour certains, un peu d’air pour d’autres, c’est à l’extérieur que le groupe décompresse avant de monter sur scène et de faire rugir leurs instruments. Rapidement, la salle (sold-out pour l’occasion) se remplit. Tout le monde présent ce soir semble fin prêt à secouer la tête sur les rythmes effrénés du groupe.

Qu’est-ce qu’un concert sans une première partie venue donner le la ? La chance semble continuer à nous sourire : la sœur de Vito – qui chantera avec le groupe ce soir – monte sur scène, sa guitare à la main. L’occasion de nous faire écouter quelques-unes de ses compositions folk pleines de sincérité et de mélancolie. Ciska nous prend ainsi par la main, afin d’habituer nos oreilles aux bruit des guitares qui n’hésiteront pas à nous chambouler ce soir. Un moment suspendu, pendant lequel le temps passe trop vite à notre goût. “Sa voix me transperce le coeur“, entendons-nous sur notre droite. Il est vrai, Ciska est le genre d’artiste qui nous prouve une nouvelle fois que la scène musicale belge regorge constamment d’artistes en devenir.

| Photo : Hugo Payen pour La Vague Parallèle

L’heure est alors venue pour Vito et son groupe de rockeur.euse.s de rentrer en scène. Une première pour le groupe qui, comme expliqué précédemment, nous invite pour la première fois de sa carrière à entrer dans l’univers de The Restless Kind. Un concert qui débute en douceur avec Chloroform, premier morceau de l’album. Une entrée en matière sur fond de fougueux solos de guitares électriques, qui nous permet d’échauffer nos corps quant à la suite de la soirée.

Pendant plus d’une heure, Vito nous propose une véritable épopée musicale à travers laquelle celui-ci nous plonge dans les formidables histoires qui composent ce premier album. De Wanna Make Love à Shining Eyes, en passant par son titre phare Berlin, il y en a pour tous les goûts. Si la force de cet album réside dans son éventail de sonorités et d’influences en tous genres, l’aisance de l’artiste sur scène ainsi que l’énergie que dégagent ses talentueux musiciens dévoilent de nouvelles perspectives à ces quelques morceaux.

| Photo : Hugo Payen pour La Vague Parallèle

À la vue des têtes souriantes et des chants ce soir, ça ne fait aucun doute : le public est bel est bien conquis. Cependant, la déception arrive, eh oui, ce premier concert haut en couleurs touche doucement à sa fin.

Pour couronner le tout, la chance nous sourit une dernière fois, Vito nous chante quelques-unes de ses pépites issues de son EP Cheesy. Véritable coup de cœur personnel, Talking Is Just Talking vient nous caresser les oreilles avec son atmosphère hypnotisante, avant de nous faire remuer les épaules grâce à un solo de guitare inégalable.

Peu de temps après, la soirée se termine alors sur Two Days Before, énième merveille musicale de l’artiste sur laquelle sa voix rauque chamboule nos cœurs alors en total émoi face à la soirée qu’ils viennent de passer. Une soirée au Volta qui restera gravée dans nos mémoires pour un bout de temps grâce à la dose de sincérité et d’authenticité que nous a proposée Vito.

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