Entre tendresse et déchirement, laissez-vous ensorceler par l’univers d’Ella Ion
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Auteur·ice : Hugo Payen
11/08/2021

Entre tendresse et déchirement, laissez-vous ensorceler par l’univers d’Ella Ion

| Photo : Olivia Hosking

Ce n’est plus un secret pour personne, les grands espaces australiens regorgent de pépites musicales en tous genres, de Chet Faker à Angus et Julia Stone, en passant par Vance Joy,  Flume ou Tame Impala, il est indéniable que cette scène musicale australienne est en effervescence permanente. En fervent·es dénicheur·euses de talents que nous sommes, nous étions donc presque obligé·es de vous parler d’Ella Ion, jeune artiste australienne à la voix pénétrante et aux accords de guitares obsédants.

Originaire d’Adélaïde dans le Sud du pays, Ella Ion navigue entre différents groupes musicaux depuis ses 15 ans, une expérience lui permettant d’acquérir une maîtrise et une assurance artistique incontestables. C’est à l’âge de dix ans qu’Ella commence la guitare, déjà influencée par ce que la folk, le jazz et le post-rock nous proposent de plus beau. Les années passent et la jeune singer-songwriter gagne en maturité. Elle écrit sans cesse, déversant ses peines et ses joies sur papier. Ses premières chansons prennent forme et se voient embellies d’arrangements envoûtants à la Jeff Buckley ou à la Joni Mitchell, premières influences de l’artiste.

 

Après quelques années de travail, ces belles histoires finissent par se poser délicatement au sein d’un premier EP, Lukewarm, sorti en avril 2018. Écrit alors qu’elle venait tout juste de finir son cursus secondaire, c’est la tête remplie d’inconnus que Ella s’est vu projetée dans la vie active. Un changement brutal que nous avons tous·tes vécu différemment, réveillant en nous de nouvelles perspectives de vie. Un combat personnel que l’on peut retrouver sur le titre du même nom, dernière étape de cet EP de six titres.

J’essayais de trouver ma voie et la peur d’une vie tiède, apathique, me gagnait. Je sentais que je passais souvent d’un extrême à l’autre, du chaud au froid, dans ma manière de voir les choses. Je ne voulais qu’une seule chose : éviter la banalité. 

Mais qui dit nouvelles perspectives de vie dit aussi nouvelles rencontres. Sans prévenir, comme à son habitude, l’amour frappe à la porte de la jeune artiste en pleine écriture de ce qui sera son premier EP. Une nouvelle expérience lui permettant de se débarrasser d’anciennes habitudes amoureuses tout en laissant entrer une nouvelle vision de ce qu’est l’abnégation et de ce que cela implique que de compter réellement pour quelqu’un d’autre.

Ella nous raconte alors que depuis la sortie de cet EP, beaucoup de choses ont évolué. Lors de son processus d’écriture, la singer-songwriter australienne devait faire face à certaines angoisses, à certaines douleurs. Finalement, Lukewarm résume cette catharsis permanente que peut nous procurer la musique qui nous aide à avancer, à laisser derrière nous certaines choses, et qui nous permet de grandir sans que l’on puisse s’en rendre compte.

Entre une folk profondément ensorcelante sur Tremble, Cassanova ou Lukewarm, en passant par des sonorités plus colorées se mélangeant aux quelques notes jazzy de Talk Slow et de Runaway, c’est un premier chapitre resplendissant que nous propose Ella Ion. Sans se poser de questions, la jeune artiste australienne fait la musique qu’elle a envie de faire, la musique qu’elle aime. Et si Ella Ion promet de nous captiver avec son style honnête et sensible, on peut vous dire que c’est un pari réussi. Ne reste plus qu’à attendre la suite de l’aventure.