Et Jungle transforma L’Olympia en dancefloor
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Auteur·ice : Charles Gallet
27/02/2019

Et Jungle transforma L’Olympia en dancefloor

Souvent, le dimanche soir signifie déprime et fin de week-end. Mais parfois des petits miracles arrivent et embellissent la vie. Ce 24 février entrait dans cette catégorie puisqu’on avait rendez-vous avec Jungle. Les anglais revenaient en terre française pour la tournée de leur second album, For Ever. Et ainsi, Jungle transforma L’Olympia en dancefloor.

 

C’est avec du retard au démarrage qu’on débarque dans la mythique salle parisienne. Des petits soucis de billetterie nous auront empêché de voir une bonne partie du set de Club Kuru. Du peu qu’on a pu apercevoir, la bande de Laurie Erskine offre un rock sympathique et nostalgique, dont les influences 70’s oscillent entre le psychédélisme des Beatles et la beach music des Beach Boys. On a vu pire comme influences et surtout, sur les quelques titres entendus, elles offrent une sonorité personnelle au groupe anglais. Un poil de frustration de ne pas avoir vu tout leur set, mais une envie réelle de découvrir plus en profondeur leur musique. L’Olympia était d’ailleurs plus que rempli pour cette première partie, chose assez rare pour être signalée, mais qui montrait surtout l’impatience de toute une salle de retrouver les héros de la soirée : Jungle.

Autant le dire, on a vu plusieurs fois le groupe de Londres en live et c’est à chaque fois une expérience assez réjouissante. On les avait ratés lors de leur passage au Trianon l’année dernière, on s’en serait voulu de ne pas en profiter ce soir-là. Et effectivement, on en a bien profité. La musique de Jungle reste cette impressionnante collection de hits au groove assez imparable qui transforme n’importe quelle salle en boîte de nuit géante. L’Olympia n’a pas fait exception et même les plus timides d’entre nous ont fini par danser.
En même temps, comment pouvait-il en être autrement. En commençant avec un combo Smile, Heavy California, The Heat et Julia, la bande de Josh Lloyd-Watson et Tom McFarland mettait tout le monde à terre en quatre chansons. Les deux potes, accompagnés de deux choristes et de trois musiciens géniaux, n’allaient pas faire tomber la pression pendant plus d’1h20 de show. Comme à leur habitude, les lights et la mise en scène étaient aussi au diapason d’une musique aussi hédoniste dans son groove, que parfois mélancolique dans ses paroles, notamment avec l’impressionnante House In LA qui gagne en profondeur et en émotion jouée en live.

Même les titres les plus lents du groupe, comme Pray, Cherry, Crumbler et Drops, sensé jouer les ralentisseurs, gagnaient en intensité et en puissance sur un live décidément rondement mené, peut-être même un peu trop ? Sans doute que le groupe a trouvé la bonne formule, celle qui se diffuse et qui prête par moment à trouver la chose un peu trop professionnelle et lisse, mais a-t-on vraiment envie de se plaindre ? Pas vraiment, tant on est bien trop occupé à danser  sur des titres aussi jouissifs que Platoon, l’excellente Happy Man ou l’imparable Casio. Les deux gaillards parlent peu et laissent leur musique s’exprimer pour eux.
Le temps passe finalement à une vitesse folle et c’est déjà le moment pour le groupe de nous saluer et de quitter la scène. Pour peu de temps cela dit, juste histoire de faire monter la température avec un final en apothéose avec leurs deux plus gros tubes, ceux qui les ont révélés à la face du monde : Busy Earnin’ et Time. Les deux titres enclencheront une véritable osmose entre le groupe et son public, faisant sauter les derniers verrous de timidité de certains membres de public qui n’ont pu que se plier à la formidable machine à danser qu’a toujours été Jungle.

Il est 22h30 lorsqu’on sort de la salle, avec cette sensation d’avoir une nouvelle fois vu l’un des meilleurs groupes live actuels et avec une seule envie : y retourner. Ça se passera cet été, sans doute à Rock En Seine, peut-être avant ailleurs. En tout cas, nous y serons.

 

Bonus : les photos du concert par Alphonse Terrier

 

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