Phrasé épuré, esthétique ciselée et productions fouillées : le projet de JimmyQ n’en est qu’à ses prémices et pourtant, son immense expérience de l’autre côté du micro lui permet de faire une entrée fracassante sur la scène pop de l’Hexagone. C’est dans les colonnes de La Vague Parallèle qu’il a choisi de dévoiler son tout premier clip en solo, pour le titre The Bridge, qu’on vous fait découvrir en exclusivité.
Sans le savoir, vous connaissez déjà peut-être le travail de JimmyQ. Moitié du duo synth-pop Caspian Pool avec lequel il a sorti un premier album en 2020, il est également le producteur attitré d’un autre tandem, The Pirouettes, avec qui il collabore également pour son projet solo. C’est au cours de ces expériences que JimmyQ a développé cet amour immodéré pour les synthés et surtout, cette faculté précieuse de savoir s’entourer des machines les plus pointues pour maîtriser chaque détail de sa musique et ne rien laisser au hasard.
Cette fois, c’est donc en solo qu’on le retrouve, dans le costume de cet étonnant pilote automobile pour son tout premier clip, The Bridge. On monte à bord ?
Sitôt les portières de sa Ferrari claquées, on est embarqué dans une course folle de laquelle on ne sort pas indemne. Il faut dire que le flamboyant véhicule se prête à merveille au jeu de la métaphore : comme la musique de JimmyQ, le modèle est à la fois intemporel et racé, indémodable tout en adoptant le parti pris de la nostalgie. On se sent immédiatement séduit·e par la patine de ses vieux synthés, happé·e par tout le caractère et les sonorités caractéristiques de la TR808, cette boîte à rythmes mythique du hip-hop qui donne à l’ensemble son côté habité.
La voix et le texte ne laissent pas non plus indifférent. Pour parvenir à ce résultat simple et efficace, qui dit beaucoup en peu de mots, JimmyQ s’est entouré de Leo Bear Creek de The Pirouettes : “il a réussi un bon résumé de la personne que je suis actuellement, effectivement à mi-chemin, amoureux de la fête et de l’automobile, toujours un peu tiraillé entre un sentiment de nostalgie et l’idée que le futur sera radieux”. C’est Vicky Chérie, la deuxième moitié du duo, qui a donné vie à cette échappée sauvage dans une vidéo tournée en 16 mm qui renforce cette esthétique à la saveur vintage très prononcée.
Virtuose sans jamais rechigner à expérimenter, JimmyQ clôt ce premier titre par un symbole marquant : ce solo de synthé totalement hors-format pour l’époque, en forme d’invitation à le suivre dans un projet qui s’annonce déjà fort excitant. De notre côté, en tout cas, le rendez-vous pris.
Pratiquant assidu du headbang nonchalant en milieu festif. Je dégaine mon stylo entre deux mouvements de tête.
