Ces derniers temps, il valait mieux rester concentré·e pour ne rien manquer de la fulgurante évolution de King Sheep. Car, pour le quatuor parisien, tout a changé… ou presque. Ne conservant que son énergie et sa sincérité contagieuses, le quatuor parisien a troqué le rock aux accents britanniques pour une pop française chatoyante qui répond désormais au nom de Premier Métro. Prenez le train en marche avec Jusqu’à la mer, le nouveau clip du groupe, à découvrir en exclusivité sur La Vague Parallèle.
C’est un moment à part, qu’on a tous·tes déjà vécu. Un instant suspendu, quelque part entre chien et loup, où les idées les plus saugrenues passeraient presque pour des coups de génie. L’heure du premier métro après une soirée endiablée, “où se mêlent l’euphorie d’avoir passé un bon moment et la nostalgie qu’il se soit terminé”, d’après ceux qui ont choisi ce nom pour porter leur musique. Rien les prédestinait d’ailleurs à pousser la chansonnette en français, puisqu’ils avaient opté pour la langue de Shakespeare à leurs débuts. C’est pour répondre au besoin impérieux de transmettre davantage et de partager avec leur public que le groupe a opéré ce changement crucial : “Auparavant, on faisait juste de la musique pour faire de la musique, puis on s’est dit qu’on avait envie de raconter quelque chose”.
Avec succès, donc, puisque ce nouveau projet a connu un départ en trombe, avec une programmation à We Love Green en point d’orgue. Pour autant, les quatre personnalités qui le composent gardent la tête froide et les pieds solidement ancrés au sol : “On n’en est qu’au début du chemin, il nous reste tout à faire”… Sans pour autant s’empêcher de rêver. C’est d’ailleurs le thème de Jusqu’à la mer, le troisième clip de Premier Métro.
Réalisée sous la forme d’une parenthèse douce-amère, à la fois rêveuse et mélancolique, la vidéo prend place dans le décor d’une salle de karaoké vide, seulement éclairée par le scintillement d’une boule à facettes. Jusqu’à la mer met ainsi en scène ce moment de franche insouciance qui nous pousse à prendre des décisions sur un coup de tête, portés par l’allégresse, lorsqu’on vient de passer un moment agréable en bonne compagnie. Une ligne directrice qui fait d’ailleurs partie de l’ADN intime du groupe, qui régit sa vie interne et guide sa boussole artistique : “Ce qui compte avant tout, c’est le plaisir qu’on prend à faire de la musique ensemble. Si quelque chose ne plaît pas à l’un d’entre nous, on le dégage. L’amitié et le plaisir sont presque plus importants que la musique en elle-même”.
Et la suite alors ? Elle se matérialisera par un premier EP attendu pour la fin de l’année : “On a suffisamment de morceaux pour n’y mettre que des inédits, on gardera peut-être juste un de ceux qui sont déjà sortis pour garantir la solidité de l’ensemble”. Décidément, Premier Métro est sur de bons rails !
Pratiquant assidu du headbang nonchalant en milieu festif. Je dégaine mon stylo entre deux mouvements de tête.