First Shot #18 : Iliona, entre fleur bleue et vague à l’âme
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Auteur·ice : Flavio Sillitti
28/03/2020

First Shot #18 : Iliona, entre fleur bleue et vague à l’âme

Dans First Shot, la rédaction de La Vague Parallèle mise une pièce sur des artistes qui font tout juste leur entrée sous les projecteurs. Aujourd’hui, on met le focus sur Iliona, brillante pépite du Plat Pays aux multiples casquettes, qui dévoile son tout premier bijou, J’ai du mal. Après avoir assuré dans l’ombre de sa fidèle acolyte Ana Diaz, elle s’élance aujourd’hui seule, dans un registre sentimental berçant et efficace. Coup de projecteur sur l’avenir du songwriting à la belge.

C’est sur une ritournelle étourdissante de piano que s’ouvre le premier morceau de la jeune Iliona, sur un plan rapproché de son iris. Si les yeux sont le reflet de l’âme, ce premier titre semble, lui aussi, refléter l’essence de la musique de cette jeune orfèvre de 19 ans seulement. Comme son nom l’indique, J’ai du mal célèbre une certaine forme de vulnérabilité, sublimée ici par une verve textuelle et rythmique pointue. Les couplets nous ramènent ainsi aux grands classiques de la chanson française, bercés par un phrasé empreint de ce je-ne-sais-quoi, à la manière des Hardy ou Gainsbourg. Une nonchalance calibrée qui envoûte et fait valser les mots sans effort, sans artifices. Les refrains, eux, changent de registre et nous rattachent à une pop plus moderne. “Amour, amour, éloigne-toi de mes cauchemars.” Pas facile de se présenter au monde de la musique avec un texte si personnel, articulé autour de cette notion si abstraite qu’est l’amour. Et pourtant, c’est à ce sentiment ambivalent que l’artiste s’adresse ici, dévoilant d’entrée de jeu une certaine forme d’impudeur gorgée de fragilité et d’authenticité. L’effet est enchanteur et la sauce prend en quelques secondes, nous plongeant dans un profond voyage musical au pays des sentiments.

Une escapade davantage favorisée par le visuel léché qui accompagne le single. Réalisé par la chanteuse elle-même et la photographe Roxane Diamand, ce plan séquence brillamment exécuté nous emmène dans un room tour vaporeux. De pièce en pièce, Iliona divague dans son appartement sur fond de jeux de lumières azurées, contraste frappant avec le rouge sanguinaire du début. Un clivage visuel en écho à la dualité même de l’amour, qui s’immisce décidément comme thème majeur de l’univers musical de la jeune poétesse. À voir s’il sera davantage exploré dans la suite de ce qu’elle nous réserve. En attendant le reste, n’hésitez pas à la suivre sur sa page Instagram où des covers sont fréquemment publiées, graciant nos oreilles de douces mélodies pianotées et autres envolées vocales voluptueuses. Conseil d’ami·es : gardez-la à l’œil !

© Photo : Roxane Diamand

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