First shot #19 : La pureté électronique d’Aerside
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Auteur·ice : Hugo Payen
07/04/2020

First shot #19 : La pureté électronique d’Aerside

Dans First Shot, la rédaction de La Vague Parallèle mise une pièce sur des artistes qui font tout juste leur entrée sous les projecteurs. Aujourd’hui, on se penche sur Aerside et son tout premier titre Loveless. La mise en bouche d’un EP qui s’annonce haut en couleurs.

Une chose est sûre en ces jours maussades, notre curiosité musicale et notre soif de découverte ne seront jamais assouvies. On le sait, la scène musicale française sait y faire niveau électro pop. En ce début de semaine, c’est Aerside, un jeune Français qui nous prouve encore une fois qu’ils et elles savent y faire. Un mélange de sonorités audacieuses qui nous fait nous remuer sans efforts.

Ce Français, c’est Gustave Robic aka Aerside. Producteur, chanteur et songwriter, Gustave vit aujourd’hui à Londres. Puisant son inspiration dans les ruelles de ce paradis musical, il recherche sans cesse le parfait équilibre entre son côté producteur et celui de songwriter, comme le fait si bien James Blake. Ayant perfectionné ce titre au fur et à mesure de ses créations, jonglant entre différents projets, on peut vous assurer que Gustave est perfectionniste, et c’est exactement ce qui permet à Loveless d’être un véritable diamant brut, façonné au fil du temps.

 

Avec ce premier titre, Aerside exprime une déconnexion ressentie à un moment de sa vie face à un monde plus matérialiste dans lequel les relations sont souvent basées sur l’intérêt. Cependant, il n’était pas question pour l’artiste de ne voir que le noir. La couleur nous revient avec cette lueur d’espoir aux allures mystiques, créant un univers particulier dans lequel on aime se plonger. L’occasion pour lui de nous rappeler qu’il y a toujours de l’espoir.

Amateur de pop à la fois suave mais un peu sombre, le tout sublimé par une électro charnue, on a votre coup de cœur du mois. Ce titre passionné allie parfaitement l’expérimental à une esthétique purement ingénieuse. Avec une attention particulière portée sur le choix de ses sons, Aerside arrive à faire jaillir l’émotion retenue dans les sonorités avec lesquelles il aime jouer.

Les machines n’ont pas d’âmes, à nous de leur en donner une. 

L’agencement et la superposition de sons étant comparables à un travail d’orfèvre, Robic nous livre un titre puissant. Une première oeuvre qui ouvre ainsi la voie à un futur EP nommé Eros et qui nous sera dévoilé sous peu. Sur ce disque, il faudra s’attendre à l’association de l’analogique avec le digital, comme une conversation entre l’homme et la machine. S’appuyant sur des sons digitaux comme en jouant avec le FM d’un vieux DX27, Gustave arrive ainsi à transformer les défauts de ces reliques en beautés musicales. Un titre chaud qui annonce une suite prometteuse pour Aerside.

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