First Shot #20 : ONHA, the next big thing de l’alt-rap belge
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Auteur·ice : Flavio Sillitti
30/06/2020

First Shot #20 : ONHA, the next big thing de l’alt-rap belge

Dans First Shot, la rédaction de La Vague Parallèle mise une pièce sur des artistes qui font tout juste leur entrée sous les projecteurs. Aujourd’hui, on se penche sur ONHA et son tout premier titre Toujours. Une première démonstration alléchante de tout le talent éclectique de ce jeune penseur céleste aux pieds sur terre.

Aramahnon Clément. Un nom qui en dit long sur le multiculturalisme qui habite ce jeune talent belge, inspiré autant par l’effervescence des cités que la chaleur de ses terres ivoiriennes d’origine. Une dualité retrouvée au cœur de sa musique, immergée dans une certaine culture hip-hop à la Kendrick Lamar et mâtinée d’influences diverses, reflets d’une curiosité infatigable. Après avoir foulé plusieurs scènes du Plat Pays, ONHA est fin prêt à prendre son envol. Et le décollage est imminent !

Avec ONHA, pas de compromis : “Je ne suis pas 50% belge et 50% ivoirien, je suis 100% de chacune des deux cultures”. Un constat franc qui concorde avec la hargne du rappeur, bien décidé à utiliser sa tribune au profit de ses nombreux combats. Bercé par le caractère d’un quartier populaire du cœur de Liège, ONHA est l’Enfant seul d’Oxmo Puccino, à peu de choses près. Le genre de passé qui forge, instruit et alimente une plume juste et criarde, faisant la part belle à une verve textuelle indéniable. Car l’écriture, c’est sacré pour lui : très jeune, ONHA prend conscience du pouvoir des mots et de l’envie brûlante d’exprimer les siens, inspiré notamment par les lignes du monument Le Poisson Rouge de Disiz La Peste.

J’ai fini de grandir, je veux graille tout
Même l’assiette, même la table
car pour l’instant c’est que des miettes que j’ai pu profiter.

Pour son premier single Toujours, le jeune chanteur décide de mettre en images cette dualité si centrale à son univers en nous ouvrant les portes de sa tête. Plongée immersive dans l’ambivalence tantôt apaisante, tantôt virevoltante de ONHA qui s’amuse à jouer des lumières et des couleurs pour traduire l’ambiance même du morceau. L’instru malicieuse de l’ingénieux beatmaker bruxellois Rocco Manta scinde ainsi brillamment le titre en deux parties distinctes : la première, rêveuse et légère, avant d’entamer une démonstration incandescente et énervée. Le tout résulte d’un travail d’équipe de qualité qui mêle l’expertise et la créativité des membres du collectif OOO qui entourent l’artiste et élèvent chacun de ses mouvements à un niveau supérieur. 

 

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Parallèlement à la sortie du clip de ToujoursONHA a aussi eu l’honneur d’être l’invité d’Agneskena, talentueuse artiste photographe et vidéaste dont la série Tinted Souls s’intéresse de près à des jeunes talents dont la passion pour leur art se voit capturée dans des capsules remarquables. Le format compte déjà cinq épisodes à retrouver sur la page Instagram de l’artiste. L’occasion pour nous d’en découvrir un peu plus sur le côté solaire et léger de ce jeune rappeur à la voix cassée et au sourire contagieux qui nous invite dans son univers pour parler musique, influences et background.

En s’imprégnant aussi bien de la pop culture qui colore son quotidien que des sonorités avant-gardistes qui s’emparent de l’industrie musicale actuelle, le jeune rappeur construit ses textes et ses morceaux comme un véritable orfèvre, offrant à chaque titre son lot d’émotions. Quelque part entre une soul vaporeuse et une trap incendiaire, le rap de ONHA s’impose deux objectifs et s’efforce de les honorer. Proposer la différence. Marquer les esprits.

© Photos : Agneskena


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