Lorsque ses longs cheveux magiques s’animent sur scène, Flavien Berger arrête le temps, inverse le temps. Il nous fait plonger dans ses souvenirs en traversant les nôtres.
Je me souviens d’un Flavien aux cheveux relativement courts, traînant son immense valise derrière lui, dans la cour du 47 rue de Sèvres à Paris. Flavien est professeur aux Ateliers de Sèvres, il suit le travail de tout jeunes étudiants (artistes en devenir ?) avec grande passion et générosité. D’une douceur rare, il est véritablement à l’écoute et propose une multitude d’idées géniales venant sublimer leur propos.
Humble et bienveillant, Flavien reste néanmoins un être mystérieux qui suscite les passions et fascine. Que se cache t-il derrière ce sourire si sympathique et ces yeux bleus (rouges) océan?
Je me retrouve donc pour la toute première fois (et au premier rang) dans le public électrique de Flavien Berger. Il est presque 22h, le soleil nous a quittés mais les corps restent brûlants d’impatience, sous le chapiteau des Nuits Botaniques. Les lumières s’éteignent et au bout de quelques minutes, le tant attendu Flavien Berger arrive sur scène accompagnés par les cris de joie de ses fans et de ses « fantômes » déchainés.
Avec amour, humour et passion, Flavien nous emmène dans les méandres de ses souvenirs et nous fait traverser le temps au cours d’un voyage hypnotique. Impressionné par son inventivité et ses incroyables trouvailles musicales, il fait preuve d’une précision époustouflante. Il nous laisse entrer dans son intimité avec générosité et sincérité. C’est un Flavien amoureux et passionné qui partage sa musique avec un public qui le lui rend bien. Il a le génie de savoir faire danser les corps et les cœurs.
Bonus : les photos de Alphonse Terrier
1m59 de bon goût, toujours à la recherche de pépites