Bon, c’est le bordel mais on va essayer de tout expliquer.
Jeudi, on attendait tous le prochain album de Frank Ocean. Dans la nuit, on a droit à un live stream sur la construction des escaliers en colimaçon puis aux 45 minutes de “Endless”. Jusque là, on suivait. Mais le matin, Apple nous annonce que ce n’est pas le fameux “Boys Don’t Cry” sur lequel Ocean travaille depuis 4 ans. “C’est juste un album secondaire, le vrai album sortira ce weekend”. Parfait à dimanche Frankie et au passage, on veut bien avoir des albums “secondaires” aussi bons tous les jours.

On se réveille ce matin avec “Blonde” (oui c’est bien “Boys Don’t Cry”, le titre a juste changé) et une petite larme à l’œil. Oui, il est enfin là ! On se lance dans l’écoute de l’album, on est à fond quand on entend les featurings d’André 3000, de Beyoncé et les productions de SebastiAn. L’album se termine, on a bien fait d’attendre, il est tout juste exceptionnel mais on a un nouveau problème. Il y a deux versions : une version stream de 17 titres et une version physique de 12 titres. On comprend mieux le “I got two versions. I got twooo versions” …

On pourrait croire que ce sont juste des morceaux bonus mais non les titres changent réellement sur les deux versions. Et si tu penses que le mindfuck s’arrête là tu te trompes. La version physique vendue dans les pop-up stores (ouverts pour l’occasion à New York, Chicago, Los Angeles et Londres) contient le magazine Boys Don’t Cry de 360 pages où l’on peut retrouver un poème de Kanye West sur McDo mais surtout la pochette alternative de l’album “Blond”. Oui, “Blond” pas “Blonde”. On retrouve aussi une liste des contributeurs de l’album comme Arca, Beyoncé, Kendrick Lamar, James Blake et d’autres noms plutôt surprenants comme ceux de David Bowie et des Beatles qui figurent dans le magazine.

Tout ça pour dire que Frank, t’es relou mais on t’aime un peu beaucoup. On retourne écouter des deux/trois nouveaux albums. À la prochaine !

Arthur Deplechin

A découvert ses premières addictions sur les lignes des Libertines ou encore des Strokes. Lâche temporairement et périodiquement les médiators pour les nappes électroniques.