Ghost Culture entre enthousiasme et déception
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Auteur·ice : Corentin Souquet-Besson
10/10/2015

Ghost Culture entre enthousiasme et déception

C’est au Sucre (Lyon), au concert de Ghost Culture, que j’ai passé la soirée de jeudi. J’avais hâte de découvrir ce que pouvait donner le premier album éponyme de l’artiste. Salué par la critique, l’effort mêle electro/new wave façon minimale au phrasé nonchalant et aux airs adolescents de James Greenwood (Ghost Culture).

J’arrive en avance, pas question de louper ma pinte savourée sur le terrasse façon rooftop du Sucre. Le public commence à arriver. La jeunesse lyonnaise est en forme, c’est jeudi soir et l’allure musique électronique de la soirée les attire. Pinte terminée, direction la salle, la première partie commence tout juste. Il s’agit de PMGN, Lyonnais parmi les Lyonnais et duo composé de Thomas Blanc & Johan Putet. Le son est un mélange entre basses scintillantes et éléctro ambiante façon ethnique. La mise en scène particulière permet de surélever l’intensité des morceaux. Un rétroprojecteur envoie des salves de lignes en rotation sur les artistes et le fond de la scène. Des spots flashent le public, on se croirait sous des stroboscopes, épileptiques s’abstenir. La foule s’accumule, la jeunesse danse, se déchaîne même aux premiers rangs et les transitions entre les morceaux sont soignées : sympa pour lancer la soirée.

La première partie se finit et James Greenwood en personne vient aider au montage de la scène. Quelques personnes tentent timidement de l’interpeller afin de signer les affiches de la soirée. Le sourire aux lèvres, Ghost Culture prend le temps de s’asseoir et discuter avec eux. Moments sympathiques.

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Le set commence. Pantalon bouffant noir et veste officier rougeâtre mettent au premier plan la chevelure raide et rousse de l’artiste. Aux quatre coins de la scène, des ampoules sont réparties. Elles s’allument et s’éteignent au rythme des morceaux. C’est avec l’aide du morceau Giudecca que l’on fait connaissance. Le voix est sous dosée et quelques fausses notes se font sentir. J’essaie de bouger pour mieux entendre mais rien n’y fait. L’atmosphère scénique est étrange, Ghost Culture a ce déhanché des films des années 70. Quelques chansons plus tard, toujours pas.. Le public pourtant présent pour lui ne danse pas autant que lors de la première partie.  Celui-ci se démène tout de même, quelques « Merci » et « Lyon » font leur effet.

Enfin, l’ambiance se réchauffe sur le meilleur titre de la soirée, Lucky. A l’aide d’une baguette tapée sur un pad hexagonale, les « Lucky » du refrain sont assénés. Les effets visuels et sonores sont au rendez-vous et l’on se laisse emporter par la musique.  C’était le titre attendu et pas de déception sur celui-ci. Le concert se termine trois chansons plus tard, 45 minutes de concert sans rappel.

Je reste sur ma faim. Ghost Culture est pourtant un album original et puissant par ses choix mélodiques. Mais malheureusement, la new-wave de ce jeudi soir n’a pas retranscrit le potentiel dont est capable Ghost Culture. Je parie que ce n’est que partie remise, pardonnons lui pour l’instant sa faible expérience côté scène.

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