La patience est une vertu. Le premier album de Glints a enfin un nom et une date de sortie. Choirboy viendra au monde dans un petit mois, le 6 mars. Il aura droit à une release party en grandes pompes à l’AB le soir-même (spoiler alert: La Vague y sera). D’ici là, le single Minimum Wage viendra jouer les faire-valoir pour nous faire tenir en place, ou pas.
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Le MC anversois prend une pose nonchalante sur un canapé bancal. La pièce, plongée dans un bleu cinématique, n’est autre que “l’arrière de notre maison”, celle que partage Glints avec son crew. C’est d’ailleurs le fidèle des premiers jours Iljen Put (il a créé tous les visuels du rappeur jusqu’à ce jour) qui a shooté cette cover du premier album de Glints, flanquée du titre Choirboy en orange vif.
Le fil rouge de cet album: Glints, aka Jan Maarschalk Lemmens sur son abonnement De Lijn, est-il un enfant de chœur ? En tout cas, il l’a un jour été. “Tout mon voyage musical a commencé lorsque j’ai fini dans le chœur d’enfants de l’opéra à environ 8 ans. Et même si j’ai été mis à la porte quelques années plus tard, ces étapes étaient essentielles. Sans cela, toute cette histoire n’aurait peut-être pas existé. Je ne suis pas seulement un rappeur, je serai aussi toujours un enfant de chœur.” C’est donc la réponse à ce qu’il nous avait déjà avoué : il n’est pas un rappeur, ou plutôt pas tout à fait. Pour préfacer ce premier album et illustrer cette déclaration choc, il avait balancé une mini-série en trois épisodes, N.A.R. (Not A Rapper), des bouts de morceaux qui ne se retrouveraient finalement pas sur le disque.
Pour la grande première, mieux valait donc partir du début. “J’ai pris mon temps pour créer mon premier album, car je voulais qu’il soit parfait. Bien que rien ne le soit jamais, je suis quand même très heureux de ne pas l’avoir précipité quand les choses ont commencé à décoller. Même si c’est un cliché, il s’est finalement avéré que je ne cherchais pas un son ou un concept, mais bien moi-même. Se trouver soi-même s’est avéré être un retour à l’essentiel, un retour à l’endroit où tout a commencé.”
La vidéo accompagnant l’annonce de la sortie de Choirboy est dans la droite lignée de ce qu’on a pu avoir jusqu’à présent : assuré par un autre disciple, Glen Schrijvers, l’identité visuelle de Glints est léchée, inventive et parfois colorée d’un humour bien second degré (après la prairie des vaches, la montagne de sel d’épandage et la pêche au bocal sur un brise-lames, admirez ci-dessus).
Côté son, c’est la prod de son bro de toujours Young Yello (comme sur tout l’album à venir) : posée et aérienne, le tout supportant le flow tranchant plus cockney que jamais de Glints (Mike Skinner, sors de ce corps).
“Presque chaque morceau de l’album comporte une chorale (généralement toutes les voix sont de moi).” Peut-être se paiera-t-il le luxe d’une vraie chorale le 6 mars sur la scène de l’AB, pour la release party déjà quasi soldout de Choirboy ? En attendant le Jour-J, on trépignera d’impatience et on s’échauffera pour les pogos avec un ultime single, le bien rentre-dedans Minimum Wage, lâché ce mercredi 12 février. Pour peut-être déjà couronner définitivement Glints, tel un souverain dont la moustache frapperait les pièces de 2 euros.
- 06 Mars : Ancienne Belgique (Bruxelles – BE)
Persuadé d’avoir le bon goût musical, mais spécialiste du concert en solo.