| Photo : Andrea Rojas
Elle enchante nos oreilles depuis cinq ans déjà, et si vous ne la connaissiez pas, on vous conseille de foncer écouter sa discographie. Alice Phoebe Lou délivrait le 19 mars dernier son dernier album : Glow, son troisième disque. Une bulle d’air parmi le tumulte.
Avec une voix douce comme du miel, notre chère Alice revient avec un merveilleux douze titres paru chez Motor Entertainment, label allemand. Glow débute brillamment avec Only When I, de quoi mettre l’auditeur·rice dans l’ambiance dès le début avec son intro suave qui nous conduit petit à petit vers un univers plus soul. Au programme de ce bijou : douceur bien sûr, pureté, mais aussi certains moments de danse effrénée, notamment sur l’excellent Dirty Mouth.
Du haut de ses 28 ans, Alice Phoebe Lou débute sa vie d’artiste dans les rues de Berlin en faisant du jonglage, puis se met à la guitare et au piano en autodidacte. De là, naît une chanteuse à la voix d’or qui sortira son premier disque, Orbit (2016). Mais le titre qui marquera les esprits reste Something Holy, extrait de Paper Castles (2018), son deuxième album. Parallèlement, l’artiste multi-talents chante dans un autre groupe intitulé strongboi, avec Ziv Yamin, dont jusqu’ici la discographie s’étend à trois singles. Formé l’année dernière, le groupe est la rencontre entre le rétro et le post-moderne.
Le 19 mars dernier, de retour en solo, ce sont 45 minutes de musique dépouillée que nous offrait la jeune femme. Entre indie folk, ambient, dream pop ou encore soul, c’est à se demander si elle ne sait pas tout faire. Alice chante l’amour (Only When I), l’indépendance (Dirty Mouth) ou encore donne des conseils pour les ruptures (How to Get out Of Love), le tout sur un morceau acoustique qui illustre parfaitement le sentiment que procure la fin d’une histoire d’amour. Bien sûr, comme dans toutes les nouvelles sorties musicales, il y a parmi ces douze pistes quelques pépites, dont Driveby, une pure merveille. Parfait pour les amoureux·ses des lents tempi et des envolées mélodiques.
Alice fait tout, même quand il s’agit de sortir ses albums, se refusant aux contrats avec les maisons de disques, préférant conserver son indépendance artistique. Ce dernier projet est donc un véritable mélange de grâce et d’humilité, propre à la chanteuse. À écouter (si possible) au soleil, par un bel après-midi de printemps.
Je passe le plus clair de mon temps à faire des playlists. Je ride aussi les océans.
