Gros changements, confinement & premier album en vue : retour sur l’année 2020 de NTO
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Auteur·ice : Paul Mougeot
02/12/2020

Gros changements, confinement & premier album en vue : retour sur l’année 2020 de NTO

On ne vous apprendra rien si on vous dit que l’année 2020 est une année pourrie. Pour NTO, elle aura surtout été celle de tous les bouleversements. De son départ d’Hungry Music à son changement de nom en passant par la préparation de son premier album, prévu pour l’année prochaine, on a échangé avec lui sur cette période pour le moins étonnante.

La Vague Parallèle : Hello Anthony ! Comment vas-tu en cette drôle de période ?

NTO : Hello ! Bizarrement, pas trop mal : je vis mieux ce confinement que le premier, perso. J’ai plus de temps pour composer car mes enfants vont à l’école surtout !

Non, en vrai, la scène manque toujours atrocement, ça commence à faire très long là, mais je suis super content d’avoir pu me plonger autant dans la composition ! Je profite bien de ce temps en studio pour vous préparer beaucoup de choses, j’ai trop hâte…

LVP : À la fin du mois de février, on a eu le privilège de faire la fête avec toi au T7 pour l’une des dernières soirées de ce qu’on appelle désormais “le monde d’avant”, et au cours de laquelle tu as présenté pour la première fois un live inédit de 3h. Comment as-tu vécu cette folle soirée au format inhabituel ? 

N : Une folie… Ça faisait longtemps que je voulais bosser sur un format 3h live comme ça, avoir le temps d’installer un truc profond, étiré, jouer plein de tracks… Il y avait une trop bonne énergie dans le club, c’était mortel !

C’était d’autant plus fou que c’était la dernière soirée avant le confinement… Il y avait ce côté “soirée avant la fin du monde” qui était excitant, mais flippant aussi.

LVP : Pendant le premier confinement, tu as lancé une chouette initiative, le “lockdown tour”, qui a réuni plusieurs milliers de spectateurs et une quinzaine de partenaires pour donner lieu à une donation au Secours Populaire. Comment s’est passée cette période pour toi ? Est-ce que ce projet t’a permis de rester connecté avec la musique et avec ton public ?

N : Ouais à fond ! En fait, dans un premier temps, j’ai été un peu sonné par le confinement. Il m’a fallu du temps pour digérer le truc, analyser un peu ce qui se passait… Je me suis recentré sur ma famille, je n’ai pas tout de suite eu envie de rejouer, de faire des streams etc…

C’est venu naturellement : la scène et le public commençaient à énormément me manquer et j’ai voulu retrouver les gens de la façon la plus simple et sincère possible, dans un mood qui correspondait au contexte. Du coup, charentaises aux pieds, lockdown tour, un live par semaine pendant un mois, la salle de bain, le salon, le jardin, le studio et en avant !

L’idée de soutenir le Secours Populaire m’est venue tout de suite après le premier live, j’ai remarqué que ça avait plutôt bien réagi et j’ai voulu en profiter pour canaliser cette énergie dans un truc utile, qui était particulièrement important à ce moment (et qui l’est d’ailleurs encore plus maintenant).

LVP : De ton côté, l’année 2020 a également marqué un tournant dans ta carrière, avec plusieurs changements importants. Tu as abandonné ton apostrophe pour devenir NTO, tu as quitté ton label de toujours, ​Hungry Music, ​et tu as annoncé la sortie à venir d’un premier album en solo. Comment se sont passés ces différents événements ?

N : Hungry, ça a été ma première grande aventure. On a kiffé pendant sept ans avec le public et on a énormément joué c’est beaucoup de beaux souvenirs !

L’envie de me définir musicalement par un album personnel s’est faite naturellement sentir, petit à petit. J’avais besoin d’attendre un certain “alignement des planètes”, peut-être un peu plus de maturité, une équipe avec qui on se comprend très bien, ce genre de choses. J’y travaille à fond en ce moment avec ma team que j’adore et l’énergie autour du projet est ultra stimulante !

LVP : En juillet, tu as dévoilé​ Kids and the Plane,​ premier extrait d’un album à venir l’année prochaine. On y découvre une musique plus contemplative, plus profonde, mais aussi plus intime dans ses inspirations, puisque l’idée de ce titre t’a été soufflée par ton fils. Est-ce que ce sont les ingrédients que tu souhaites mettre dans ce premier album ?

N : C’est une des facettes oui. Mais j’ai vraiment envie que le tableau soit complet, de pouvoir m’exprimer avec le plus de liberté possible. Il y aura des trucs mélodiques, des trucs plus mentaux, plus intimes, des surprises aussi donc allez, je n’en dis pas plus mais les choses arrivent petit à petit en ce moment !

LVP : Pendant le confinement, tu as aussi mis en ligne un remix d’un morceau de Radiohead​ qui avait rencontré un certain succès auprès de ton public. Est-ce que ces influences plus rock, que tu avais un peu remisées de côté depuis quelques temps, trouveront leur place sur ce nouveau projet ?

N : Ouais, ça peut très bien aussi être une des facettes ! Non après ça ne sera pas « rock » précisément, mais il y aura peut-être une couleur acoustique dans certains morceaux :)

LVP : En ce début du mois de décembre, tu dévoiles​ Zig Zag,​ un nouveau single qui continue à explorer cette façade plus instinctive, plus personnelle de ta musique. Est-ce que tu peux nous dire quelques mots sur cette sortie ?

N : L’idée de ce morceau est partie d’un échange avec mon frère en studio. On avait envie d’essayer de croiser deux motifs mélodiques décalés. Il est resté avec moi tout au long de la compo, c’était trop cool comme expérience. Zig Zag représente aussi notre histoire commune avec mon frère, entre rendez-vous manqués et retrouvailles, un peu à l’image de ces deux mélodies qui, bien que décalées, ne perdent jamais leur harmonie.

LVP : Côté live, tu viens de sortir une session époustouflante qui trouve son cadre au Lac de Soi. Dans un monde idéal, où est-ce que tu rêverais de pouvoir jouer ? Comment imagines-tu faire vivre ton premier album en live ?

N : Dans un monde idéal (donc avec zéro Covid, hein) je voudrais juste jouer dans une salle bien moite et bien pleine à craquer, qui sent bien la transpi’ !

Ça a toujours été un de mes rêves d’offrir un live qui soit une claque visuelle, avec tout un univers esthétique bien défini pour chaque morceau. Je pense toujours au Live Pulse de Pink Floyd quand je parle de ça. Bon, ça a peut-être un peu vieilli mais pour l’époque c’était fou et c’était une vraie expérience ce concert !

Mais un peu comme pour l’album, j’avais envie que tous les éléments soient réunis pour y penser… Et pour le coup l’album c’est un bon prétexte, donc ça aussi ça devrait être pour bientôt !

LVP : Pour finir, est-ce que tu peux partager avec nous un coup de cœur, une découverte musicale récente ?

N : Pas forcément “récent récent” mais tellement énorme que je suis obligé de le placer ici : Chilly Gonzales.

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