Quel plaisir de retrouver les londoniens de Hatcham Social sur les terres lilloises venus présenter leur nouvel album, Cutting up the Present Leaks out the Future sorti sur O Genesis, le label de Tim Burgess (The Charlatans). Après de nombreux singles et trois albums à leur actif, ils poursuivent discrètement leur voie et se sont installé durablement sur la scène londonienne pour le moins changeante de ces dernières années.
Dans une Péniche que j’aurais adoré voir plus remplie, l’atmosphère intimiste et les lumières bleues collent parfaitement au son des anglais. Ils ouvrent le concert avec plusieurs chansons de l’album susmentionné. Bien que moins familiers, ces nouveaux titres, sans jamais tomber dans la facilité, permettent au groupe de s’éloigner du carcan indie 80’s qui leur collait à la peau. A l’instar de Ketamine Queen, ballade évoquant les plus belles heures du psychédélisme, a quelque chose de mystique lorgnant du côté de Spacemen 3 ou des Jesus and Mary Chain tandis que la splendide Lion with a Lazer Gun tout en mélancolie dégage une agréable familiarité.
Ces nouvelles ballades (employé ici dans le sens le plus noble du terme) dessinent le son de l’album qu’on a coutume d’appeler, vous savez, l’album de la maturité ou du moins, qui s’en rapproche. En un peu plus d’une heure, ils nous offrent le meilleur de leur répertoire, le récent More Power to Live, aux choeurs irrésistibles, ou les plus anciennes et tubesques My Opinion ou So So Happy Making (parfaitement exécutée en final) montrent un groupe au diapason dans ce qu’il fait de mieux, la pop.