Horsepower For The Steets, nouveau morceau et nouvel album pour Jonathan Jeremiah
"
Auteur·ice : Hugo Payen
10/05/2022

Horsepower For The Steets, nouveau morceau et nouvel album pour Jonathan Jeremiah

| Photo : Glenn Dearing

Acclamé dès la sortie de son premier album, A Solitary Man, il y a plus de dix ans maintenant, Jonathan Jeremiah n’a cessé de nous envoûter au fil des années. Après un silence long de trois ans, c’est avec ce nouveau morceau, Horsepower For The Streets, que le singer-songwriter londonien à la voix rauque vient nous donner quelques détails quant à la direction qu’abordera son prochain album, prévu pour septembre prochain chez PIAS. Un joli teasing, qui nous replonge dans un univers singulier, bordé d’arrangements orchestraux et d’un groove nous rappelant ceux d’icônes du genre comme Michael Kiwanuka ou Terry Callier. 

Si l’on devait vous résumer de quoi est composé cet univers signé Jonathan Jeremiah, nous vous le décririons comme étant une intense plongée au cœur de la luxuriante scène musicale des années septante. La mélancolie s’y voyant prendre un tournant élégant et langoureux. Très tôt influencées par les plumes inégalables de Serge Gainsbourg ou de John Martyn, les sonorités aussi intemporelles qu’authentiques de Jonathan Jeremiah combinent ces accords granuleux de guitares acoustiques à cette soul pleine de couleurs. Un mélange que l’on continuera de découvrir les années suivantes sur des albums devenus de véritables indispensables. Entre Gold Dust, Oh Desire, et Good Day, la discographie du singer-songwriter regorge de chefs-d’œuvres aux arrangements pénétrants.

 

Un nouveau morceau à l’esthétique visuelle psychédélique qui débute, comme a son habitude, sur l’envolée de ces cordes follement bien arrangées. Horsepower For The Streets représente sans doute l’essence même de la beauté musicale de Jonathan. Sa voix vibrante et soul et ses paroles profondes, qui rencontrent cette section rythmique groovy, il ne nous en fallait pas plus pour nous donner l’eau à la bouche quant à la suite de ce nouveau chapitre.

Avec son titre mystérieux, ce premier morceau évoque des images de garçons de course, d’émotions exacerbées. En réalité, il s’agit d’une citation d’une vieille connaissance de Berlin, un cri de ralliement, une vibration positive, qui arrive alors à point nommé après deux années qui, soyons honnêtes, ont été assez difficiles pour un bon nombre de personne. Jonathan Jeremiah nous promet un album de son temps, qui aborde certaines difficultés endurées au fil du temps.

Si son dernier album, Good Day, est souvent décrit comme étant ce que l’artiste a pu réaliser de plus beau depuis le début de sa carrière, l’arrivée d’un cinquième album risque bel et bien de remettre les compteurs à zéro si l’on en croit la splendeur de Horsepower For The Streets. Écrit en grande partie dans la campagne française près de Bordeaux, pendant les pauses de la première tournée de Jeremiah en France, c’est au cœur d’une église monumentale rénovée à Amsterdam que ce morceau a été enregistré. Accompagnés à l’occasion de l’Amsterdam Sinfonietta, un orchestre à cordes de 20 musiciens, les arrangements singuliers qui font de Jonathan Jeremiah un artiste reconnu risquent de nouveau de mettre nos sens en éveil. Affaire à suivre donc, que nous ne risquons pas de manquer.


@ET-DC@eyJkeW5hbWljIjp0cnVlLCJjb250ZW50IjoiY3VzdG9tX21ldGFfY2hvaXNpcl9sYV9jb3VsZXVyX2RlX3NvdWxpZ25lbWVudCIsInNldHRpbmdzIjp7ImJlZm9yZSI6IiIsImFmdGVyIjoiIiwiZW5hYmxlX2h0bWwiOiJvZmYifX0=@